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Les Tournois de football

L'histoire des Coupes du Monde et d'Europe de football. Avec les résultats, effectifs et résumés signés par moi-même.

Coupe du Monde 1994 aux États-Unis, Huitièmes de finale: Brésil - États-Unis

Publié le 27 Décembre 2021 par Ygor Parizel in Huitièmes de finale, États-Unis, Brésil, Taffarel, Jorginho, Aldair, Mauro Silva, Bebeto, Dunga, Zinho, Mazinho, Romario, Marcio Santos, Leonardo, Cafu, Carlos A. Parreira, Tony Meola, Earnie Stewart, Tab Ramos, Cobi Jones, Marcelo Balboa, Paul Caligiuri, Alexis Lalas, Bora Milutinovic

Match 42

Huitièmes de finale

4 juillet 1994

Stanford Stadium, Palo Alto (84,147)

 

Brésil – États-Unis 1-0 (Arb : Joël Quiniou, FRA)

Buts : 72' Bebeto (1-0)

 

1 Taffarel (Reggiana, 28)

2 Jorginho (Bayern Munich, 29) J

13 Aldair (AS Roma, 28)

5 Mauro Silva (Dep. La Corogne, 26)

7 Bebeto (Dep. La Corogne, 30)

8 Dunga (C) (VFB Stuttgart, 30)

9 Zinho (Palmeiras, 27) > 69'

17 Mazinho (Palmeiras, 28) J

11 Romário (FC Barcelone, 28)

15 Márcio Santos (Girondins de Bordeaux, 24)

16 Leonardo (Kashima Antlers, 24) R

Remplaçants

14 Cafu (FC Sao Paulo, 24) < 69'

Sélectionneur Carlos A. Parreira

 

1 Tony Meola (C) (Virginia Cavaliers, 25)

21 Fernando Clavijo (Sans club, 28) J R

5 Thomas Dooley (Sans club, 32) J

7 Hugo Perez (Sans club, 30) > 66'

8 Earnie Stewart (Willem II, 25)

9 Tab Ramos (Betis Séville, 27) J > 46'

13 Cobi Jones (Sans club, 24)

16 Mike Sorber (Sans club, 23)

17 Marcelo Balboa (Sans club, 26)

20 Paul Caligiuri (Sans club, 30) J

22 Alexis Lalas (Sans club, 24)

Remplaçants

11 Eric Wynalda (FC Sarrebruck, 25) < 46'

10 Roy Wegerle (Coventry City, 30) < 66'

Sélectionneur Bora Milutinovic (SER)

Résumé

Pas de chance pour le pays organisateur, les États-Unis affrontent à Stanford le Brésil qui est probablement l'équipe la plus impressionnante du Premier Tour. Le principal changement pour la Seleçao, c'est le capitaine Rai qui cède son brassard à Dunga et son poste à Mazinho, auteur d'une énorme deuxième mi-temps face à la Suède. Il y a des modifications également dans le camp américain avec la sortie de Wynalda, Milutinovic renforce par la même son entrejeu, misant offensivement sur la vitesse de Stewart et Jones. La partie commence avec entrain. Les brésiliens tiennent le ballon et veulent avancer mais les américains pressent les porteurs de balle et vont aux duels. Engagé en profondeur Bebeto est servi mais il est hors-jeu pour son face-à-face avec Meola. Le pourcentage de possession est énorme pour la Seleçao, après cinq minutes ou les américains étaient situés assez normalement ils sont maintenant très très bas. Carte jaune pour Mazinho, pas volée. À la 10e cela va mieux pour les locaux qui enfin peuvent tâter du ballon. Ce sont même eux qui ont la première occasion avec un coup-franc flanc droit joué rapidement vers la surface ou Dooley s'est démarqué, la passe un peu longue est frappée du bout du pied par le joueur, c'est juste un chouïa trop croisé, Taffarel avait l'air dessus. Le quart d'heure de jeu et le Brésil malgré sa domination ne s'est créé aucune opportunité. Deuxième brésilien averti, Jorginho stoppe un débordement à toute allure de Jones. À nouveau la pression se relâche sur les américains qui sortent de leur moitié. Première chance pour le Brésil, suite à un corner Dunga centre au second poteau ou les américains jouent le hors-jeu sauf qu'Aldair venait de loin derrière, il se jette pour reprendre et remiser dans l'axe ou son compère de la charnière centrale M. Santos avait aussi surgit de l'arrière mais en glissade il ne peut cadrer du pointu, solide occasion. Sur deux coups de coin de suite la menace s'érige devant Meola, Bebeto sur un centre reprend acrobatiquement, son ballon rebondit au sol trop croisé, cela frôle le montant. Temps-fort pour le Brésil à ce moment du match. Tir à distance en un-temps de Ramos loin par-dessus la barre. Leonardo lui aussi s'échappe du piège du hors-jeu en venant de derrière pour avoir un duel avec Meola ; le juge de ligne lève son drapeau à tort ! Tir trop mou et croisé de Romario (assez effacé jusqu'à là). Le danger est sur le coup de coin pour les USA, Santos croise une tête sur le piquet, un autre hors-jeu est sifflé. Dunga devrait prendre une carte pour un tackle trop appuyé. Mazinho qui avait été si bon lors de sa montée au jeu face à la Suède, ici rate complètement sa 1ère période. Vers la 40e les USA doivent reculer sous la poussée sud-américaine, plusieurs actions sont stoppées ou refoulées par la défense de justesse. Tir excentré pas assez puissant de Leonardo, Meola le capte. Quelques secondes plus tard Leonardo est exclu pour une manchette ultra violente (irresponsable même !) dans le visage de Ramos, suite à une faute de celui-ci le retenant par l'épaule ; Ramos doit être évacué car victime d'une crise. Dans le temps additionnel Romario à plus de 20 mètres tente de se débarrasser de Lalas devant lui, en se déportant il s'ouvre une option de frappe, en léger déséquilibre il tire sur l'extérieur du poteau.

Le Brésil à dix contre onze va-t-il réussir à trouver la faille dans cette muraille US ? Wynalda est sur le terrain au retour des vestiaires. Tout de suite une accélération de la Seleçao, occasion pour Romario sur un centre de la droite, le barcelonais d'adoption, gêné par un tackle de Lalas, rate sa reprise instantanée, le ballon reste jouable mais Romario ne peut frapper proprement c'est dégagé en urgence par un défenseur. Pour l'instant on ne sent pas l'infériorité numérique brésilienne, la domination auriverde est nette. Autre situation risquée au petit-rectangle sur un corner, repoussé par un américain. Ensuite il y a un but annulé pour un hors-jeu inexistant de Romario, grossière erreur du juge de ligne ! Mazinho a permuté en cette seconde période, il évolue à gauche maintenant. La possession est plus partagée dorénavant. Eric Wynalda apporte à son équipe du point de vue offensif. Chute de Balboa dans l'axe à vingt mètres, Zinho en profite pour lancer Romario, celui-ci a pris de vitesse son défenseur, dribble Meola mais trop déporté ne peut recadrer sa balle finissant derrière la cage. Coup-franc totalement foiré de Dunga, gaspillage de cartouches. De temps en temps, les américains proposent des actions vers la surface adverse, mais sans occasions à la clé. Carte jaune pour Clavijo alors que Perez cède sa place à Wegerle. On joue clairement dans la moitié américaine mais les brésiliens ne trouvent pas les décalages, ne gagnent pas leurs duels dans le rectangle. Cafu rentre au jeu, est-ce que cela sous-entend de la prudence chez Parreira ? Depuis quelques minutes le Brésil doit respirer puis soudainement la Seleçao ouvre le score par Bebeto parfaitement décalé dans le rectangle après un numéro de Romario dans l'axe ou il se faufile entre plusieurs défenseurs, Bebeto en finesse croise à ras du piquet 1-0. Il reste moins de vingt minutes aux USA pour égaliser. Les américains sont décontenancés sur la pelouse, des pertes de balle, des hésitations. Cependant les brésiliens apparemment laissent la possession à leurs opposants maintenant et comptent sur les contres ainsi que les solos de Romario et Bebeto. Carte jaune contre Dooley. Le jeu se déroule dans la moitié brésilienne mais sans réellement réussir à mettre en danger la défense. Cafu sur le couloir gauche est très présent tant défensivement qu'offensivement. Clavijo est aussi mis à la porte ! Une seconde carte jaune pour avoir arrêté Romario alors que celui-ci pouvait partir sur la droite en profondeur. Les USA dans cette dernière partie de rencontre n'a plus aucune réaction. À la 90e occasion pour le Brésil suite à une action aux seize mètres terminée par une frappe en force de Romario détournée par Meola. En conclusion, le Brésil fort logiquement passe au tour suivant mais faudra avouer que les USA auront fait une belle résistance durant toute la rencontre. La plupart des occasions de ce match ont été brésiliennes, et longtemps les offensifs Auriverdes ont butté sur la défense centrale musclée des américains. Les avants des États-Unis n'ont eu que très peu de possibilités pourtant lorsque Leonardo s'est fait mettre dehors, ils ont peut-être cru pouvoir émerger ... à tort.

Homme du match : Alexis Lalas

Le défenseur central américain aura décidément marqué ce Mondial par son intransigeance dans les duels et sa présence devant son but. Ici encore une fois il aura repoussé avec son compère Balboa les assauts brésiliens, de deux des meilleurs attaquants au monde Romario et Bebeto qui réussiront seulement une seule fois à les passer sur l'action de but.

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