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Les Tournois de football

L'histoire des Coupes du Monde et d'Europe de football. Avec les résultats, effectifs et résumés signés par moi-même.

Match 7

Groupe 3

11 juin 1996

Anfield Road, Liverpool (35,120)

 

Italie – Russie 2-1 (Arb : Leslie Mottram, ECO)

Buts : 5' Casiraghi (1-0), 21' Tsymbalar (1-1), 52' Casiraghi (2-1)

1 Angelo Peruzzi (Juventus, 26)

2 Luigi Apolloni (AC Parme, 29)

3 Paolo Maldini (C) (AC Milan, 27)

5 Alessandro Costacurta (AC Milan, 30)

8 Roberto Mussi (AC Parme, 32)

10 Demetrio Albertini (AC Milan, 24) J

14 Alessandro Del Piero (Juventus, 21) > 46'

15 Angelo Di Livio (Juventus, 29) > 62'

16 Roberto Di Matteo (Lazio Rome, 26)

18 Pierluigi Casiraghi (Lazio Rome, 27) > 80'

21 Gianfranco Zola (AC Parme, 29)

Remplaçants

7 Roberto Donadoni (AC Milan, 32) J < 46'

17 Diego Fuser (Lazio Rome, 27) < 62'

20 Fabrizio Ravanelli (Juventus, 27) < 80'

Sélectionneur Arrigo Sacchi

 

12 Stanislav Cherchesov (Tyrol Innsbruck, 32)

2 Omar Tetradze (Al. Vladikavkaz, 26)

4 Ilya Tsymbalar (Sp. Moscou, 26) > 71'

5 Youri Kovtun (Dyn. Moscou, 26) J

6 Valéri Karpin (Real Sociedad, 27) > 63'

7 Viktor Onopko (C) (Real Oviedo, 26) J

8 Andreï Kanchelskis (Everton, 26)

9 Igor Kolyvanov (Foggia, 28) J

10 Aleksandr Mostovoi (RC Strasbourg, 27)

13 Evgueni Bushmanov (CSKA Moscou, 24) > 46'

19 Vladislav Radimov (CSKA Moscou, 20)

Remplaçants

11 Sergueï Kiryakov (Karlsruhe, 26) < 63'

14 Igor Dobrovolski (Sans club, 28) < 71'

18 Igor Yanovskiy (Al. Vladikavkaz, 21) < 46'

Sélectionneur Oleg Romantsev

 

Résumé

Finaliste deux auparavant lors de la Coupe du Monde, l'Italie est cité parmi les favoris du tournoi. Arrigo Sacchi est resté en place mais a perdu certains joueurs dont Roberto Baggio qui est entré en conflit avec lui et a vécu une saison difficile ; le coach continue à faire confiance à son 4-3-3 qui sera emmené par Zola et le nouveau phénomène Del Piero. Quant à la Russie maintenant dirigée par Romantsev, elle a sérieusement renouvelé ses cadres avec seulement un seul joueur de plus de trente ans (le keep Cherchesov) mais dont la plupart des membres ont déjà une certaine expérience dans des clubs d'Europe occidentale comme Onopko, Mostovoi, Karpin ou Kanchelskis. Quelle sera la position de Del Piero pouvant évoluer à plusieurs postes ? C'est d'ailleurs l'attaquant de la Juve qui envoie le premier tir du match mais sans aucun danger. La Squadra attaque en ce début de partie, but de Casiraghi partant d'un dégagement loupé de Cherchesov directement sur Di Livio qui donne en un-temps à Casiraghi qui a du champ devant lui à vingt mètres celui-ci ne chipote pas et place une frappe à ras de sol imparable du côté du but ouvert, 1-0. La Russie prend tout de suite le jeu à son actif, dont la possession. Faute d'Onopko sur Mussi qui lui vaut une carte jaune. Difficile d'approcher du rectangle italien, le pressing des transalpins provoque plusieurs interceptions ou récupérations de balle assez haute, sur ces mouvements les Azzuris essaient de mettre de la vitesse dans les passes vers l'avant. Premier tir russe par Kolyvanov de très loin et très au-dessus ! Vingt seconde plus tard l'attaquant remet ça, cette fois il tente au sol et cela passe un petit mètre à côté. Albertini a été averti entre-temps. La Russie veut le cuir. Des centres italiens dangereux et des contre-attaques russes animent cette fin de quart d'heure. Sur le flanc droit Zola se bouge bien. Volée de Casiraghi gêné par un arrière, c'est croqué. Égalisation russe avec à peu près à trente mètres dans l'axe Onopko qui joint devant le grand-rectangle Karpin dont le tir est contré … sur Tsymbalar à gauche dans la surface, le médian du Spartak avance en force pour tromper Peruzzi à son 1er piquet, 1-1. Là aussi le portier n'est pas tout blanc sur ce but ! Centre de la gauche pour Zola au point de penalty qui passe devant son opposant, sa déviation de la tête passe de peu à côté. La possession est partagée mais la Russie est à l'initiative tandis que l'Italie est à réaction. Demi-volée de Del Piero aux vingt mètres, non cadrée. Carton jaune pour Kolyvanov pour avoir taper dans le cuir après un coup de sifflet de l'arbitre ! Demi-heure de jeu. Les actions dangereuses ont lieu dans les deux rectangles mais sans aucune efficacité. Coup-franc situé à 25/26 mètres botté par Mostovoi bien trop enlevé. Les deux créatifs Del Piero et Zola tentent de faire la différence mais ne sont pas suffisamment suivis. La possession est 61% pour la Russie, c'est plus que l'impression que cela laisse ! Maldini pourrait être averti pour une grossière faute à une vingtaine de mètres de son but ; sur la phase arrêtée Kolyvanov essaie de frapper mais cela passe nettement au-delà de la lucarne. À la 40e la Russie mène clairement le jeu. Tir puissant non cadré de Kanchelskis d'en dehors du rectangle après une longue séquence de passes de ses équipiers. Court forcing italien avec un centre de Del Piero puis de Di Livio (ainsi qu'un tir contré de ce dernier) bien repoussés par la défense axiale russe. De l'entrée de la surface c'est Del Piero qui écrase un ultime envoi au but.

L'expérimenté Donadoni remplace Del Piero pour cette seconde période. La 1ère occasion est italienne avec Casiraghi donnant sur l'aile droite à Mussi qui lui rend dans un intervalle, l'avant-centre laziale tente une reprise en talonnade car le centre était derrière lui, sur ce geste compliqué le ballon roule un petit mètre à côté. L'Italie est donc bel et bien passée en 4-4-2, cela pourrait fonctionner car la Squadra fait le jeu en ce début de mi-temps. Désaxé un coup-franc d'Albertini est tiré à ras de sol, Cherchesov ne peut l'arrêter il pousse sur le côté. Clairement le milieu italien a le dessus sur son opposant maintenant. But pour l'Italie grâce à Mussi et Di Livio qui récupèrent le cuir sur la droite, Zola est trouvé à une vingtaine de mètres du but, il fait un bel assist à Casiraghi dans la surface qui reprend instantanément au poteau devant lui 2-1. L'Italie continue à dicter le ton après ce but, voulant sans doute éviter de refaire la même erreur qu'en première mi-temps pourtant les russes sont plus pressants obligeant les italiens à reculer plusieurs fois. Débordement à gauche de Tsymbalar qui voit son centre au petit-rectangle repoussé sur Mostovoi qui de volée juste devant l'arc-de-cercle cela passe tout près du poteau, superbe tentative. Diego Fuser rentre au jeu puis Sergueï Kiryakov, c'est un avant supplémentaire côté russe. La Russie à la 65e se replace dans la moitié adverse, augmentant leur pressing. Nouveau tir de Kolyvanov d'hors du rectangle, trop en hauteur pour cadrer ce même joueur doit prendre une carte pour un contrôle de la main en vue d'obtenir une opportunité de but. En profondeur c'est Zola qui est trouvé, il réussit à se faufiler dans la défense, son face-à-face avec le keep russe est remporté par celui-ci qui s'oppose à la frappe en force mais pas très placée ! Sacré raté. Un ancien de la sélection entre eu jeu Igor Dobrovolski remplace Tsymbalar. Est-ce que dans les vingt dernières minutes les russes vont enfin se créer des occasions et surtout vont-ils éviter de prendre des contres car celles-ci s'additionnent depuis quelques minutes ? Joli coup-franc à 23/24 mètres est brossé par Zola juste trop à gauche de la lucarne puis tir à terre de Di Matteo bien à côté. La partie s'emballe de nouveau un peu. À la 75e cela va devenir dur pour la Russie de prendre les trois points ou même un seul. Beaucoup de turnovers dans cet acte du match. Paolo Maldini qui avait accompagné une remontée dans son couloir gauche se retrouve finalement presque au petit-rectangle en position de finir mais un défenseur met en coup de coin. Montée de Ravanelli en partance de la Juventus alors qu'il a inscrit le seul but de son équipe en finale de Champions League (victoire de la Juve aux tirs au but face à l'Ajax). L'attaquant avec du champ devant lui à la finition d'un contre, croque complètement son tir sans opposition. Youri Kovtun est averti d'un carton jaune tout comme Donadoni pour non respect de la distance sur un coup-franc. Centre au petit-rectangle dangereux mais pris par Peruzzi. 53% de possession russe cela continue à baisser par contre du côté des tirs il y a onze à un pour la Squadra ! Le onzième part du pied de Ravanelli mais c'est écrasé. La Russie avance uniquement par l'aile droite avec Kiryakov mais va-t-il y avoir une ruée russe dans les derniers instants ? La 90e est là. Tir de Mostovoi depuis l'arc nettement au-dessus, tout le mouvement était pourtant bon. Excellente passe vers Ravanelli allant dans la surface sans opposant, or il rate son contrôle mais le triple coup de sifflet retentit. En conclusion, victoire méritée pour l'Italie tant la Russie a possédé le ballon inutilement durant ces 90 minutes ! La Squadra après avoir ouvert le score rapidement s'est placé en position d'attente pour gérer le déroulement du match, même si en seconde période l'Italie a du recommencer à zéro. Les meilleures occasions ont été italiennes.

 

Homme du match : Pierluigi Casiraghi

Personne ne s'est franchement mis en avant dans ce match qui a surtout compté sur les collectifs pour faire la différence. Gianfranco Zola s'est démené, surtout en 1ère période mais s'est éteint par la suite, du coup l'homme décisif fut l'avant-centre de la Lazio, Casiraghi qui claque deux beaux buts de pur attaquant à chaque fois en début de mi-temps.

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