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Les Tournois de football

L'histoire des Coupes du Monde et d'Europe de football. Avec les résultats, effectifs et résumés signés par moi-même.

Match 19

Groupe 2

18 juin 1996

Elland Road, Leeds (32,719)

 

Roumanie – Espagne 1-2 (Arb : Ahmet Cakar, TUR)

Buts : 11' Manjarin (0-1), 29' Raducioiu (1-1), 84' Amor (1-2)

 

12 Florin Prunea (Din. Bucarest, 27)

2 Dan Petrescu (Chelsea, 28)

3 Daniel Prodan (Steaua Bucarest, 24) > 86'

15 Anton Dobos (Steaua Bucarest, 30)

18 Ovidiu Stinga (Salamanque, 23)

6 Gheorghe Popescu (FC Barcelone, 28)

14 Constantin Galca (Steaua Bucarest, 24) J

9 Florin Răducioiu (Esp. Barcelone, 26) > 77'

10 Gheorghe Hagi (C) (FC Barcelone, 31) J

19 Adrian Ilie (Steaua Bucarest, 22) J > 66'

13 Tibor Selymes (Cercles de Bruges, 26)

Remplaçants

5 Ioan Lupescu (B. Leverkusen, 27) < 86'

21 Ion Vladoiu (Steaua Bucarest, 27) < 77'

11 Dorinel Munteanu (FC Cologne, 27) < 66'

Sélectionneur Anghel Iordanescu

 

1 Andoni Zubizarreta (C) (FC Valence, 34)

2 Juan M. Lopez (Atl. Madrid, 26)

4 Rafael Alkorta (Real Madrid, 27)

5 Abelardo (FC Barcelone, 26) > 64'

6 Fernando Hierro (Real Madrid, 28)

20 Miguel A. Nadal (FC Barcelone, 29) J

7 José E. Amavisca (Real Madrid, 24) > 72'

12 Sergi (FC Barcelone, 24)

14 Kiko (Atl. Madrid, 24) J

17 Javier Manjarin (Dep. La Corogne, 26)

9 Juan A. Pizzi (Ténérife, 28) > 57'

Remplaçants

11 Alfonso (Betis Séville, 23) < 57'

18 Guillermo Amor (FC Barcelone, 28) < 64'

8 Julen Guerrero (Ath. Bilbao, 22) < 72'

Sélectionneur Javier Clemente

 

Résumé

L'Espagne doit absolument l'emporter sur la Roumanie pour espérer passer en Quarts de finale. Javier Clemente surprend son monde en ne titularisant pas Caminero qui avait été le principal animateur offensif des deux premiers matchs, à sa place Manjarin est aligné à côté d'un nouveau duo d'attaque composé de Kiko et Pizzi (retour de suspension). Du côté roumain et d'Anghel Iordanescu vu qu'il n'y a plus rien à gagner, on fait tourner avec cinq changements dont le remplacement de Stelea qui n'a pas été très sûr entre les perches mais aussi trois joueurs qu'on pensait indéboulonnables Lupescu, Munteanu et Belodedici ! Pour faire confiance aux automatismes du Steaua avec notamment Adrian Ilie la futur star de la sélection est titulaire pour la 1ère fois dans le tournoi après être monté au jeu à deux reprises. Les espagnols se mettent en difficultés tout de suite à cause de quelques approximations techniques. Coup-franc d'Hagi à une vingtaine de mètres, c'est au-dessus. Cependant les espagnols prennent la possession essayant d'avancer, les roumains mettent de l'impact et se montrent plus dangereux. Tir de Stinga hors du rectangle non cadré puis Ilie est lancé dans la surface, il arme son tir avant une intervention défensive, ça passe au-dessus aussi alors qu'il devait cadrer. Arrêt de jeu pour Lopez et Ilie, l'espagnol sort sur civière mais reviendra. Action axiale entre Ilie et Raducioiu stoppée fautivement par Nadal (qui devrait être averti) donnant un bon coup-franc, la combinaison sur celui-ci est bizarre mais permet quand même à Popescu de tirer au but, le ballon bien dévié passe de peu à côté ; incroyable l'arbitre donne un coup de pied de but alors qu'il était manifeste qu'un espagnol avait dévié le tir ! But pour l'Espagne contre le cours du jeu. C'est Amavisca qui provoque cette phase du but, balle au pied il prend un relais avec un équipier allant vers le grand-rectangle, il frappe ensuite puissamment en plein sur Kiko dans la surface heureusement pour lui le cuir lui revient sans qu'il puisse le conserver, le cuir arrive alors à Manjarin qui juste à l'intérieur des seize mètres place calmement du plat du pied hors-de-portée 0-1. Jeu dangereux de Selymes sur Lopez. Le jeune Ilie est chaud, il affole souvent la défense adverse. Carte pour Popescu. Les roumains font circuler mais assez loin du but espagnol. Adrian Ilie semble un peu souffrant. C'est le côté droit espagnol qui éprouve de gros problèmes pour contrer Selymes et Ilie dans cette entame. Touche de Lopez prolongée involontairement par un arrière roumain, Pizzi dans l'axe et de profil réussi à frapper à ras de sol mais trop sur Prunea. Lors des possessions roumaines le bloc espagnol se place vraiment très bas mais les roumains ne sont pas découragés. Bon ballon d'Alkorta dans la verticalité sur Kiko qui est contré quasi au petit-rectangle. Tir de trente mètres de Nadal loin au-dessus. Soupçon de penalty pour l'Espagne avec Kiko réalisant des jonglages à l'entrée du rectangle, il passe de cette manière deux arrières mais est stoppé par le troisième qui vient légèrement le charger repoussant le cuir. L'Espagne est mieux dans le match depuis quelques minutes même si leurs mouvements offensifs restent brouillons. Égalisation méritée de Raducioiu, l'action démarre avec Petrescu depuis son poste de latéral droit, Stinga dans le milieu voit l'appel en profondeur de son avant-centre, qu'il trouve brillamment permettant à l'attaquant de partir seul au but ; Raducioiu trompe d'une frappe croisée Zubizarreta, il aurait même pu donner dans l'axe à Ilie qui était bien placé 1-1. La Roumanie mène à nouveau les débats mais l'Espagne à moins l'intention de les laisser faire ! Avertissement adressé à Kiko. Les deux équipes ont encore plusieurs phases dans les surfaces mais qui ne se transforment pas en occasions, ni même en léger danger. Le jeu offensif roumain est moins fluide qu'en début de match. L'arbitrage est assez médiocre jusqu'à là. À la dernière minute, l'Espagne à deux actions dans le rectangle roumain amenant du péril mais la défense s'en sort sans dommages. Tir de loin s'envolant d'un espagnol puis dans le temps additionnel on réclame un penalty pour une faute de main de Popescu, qui il est vrai touche du coude le cuir mais parce qu'un équipier lui shoote dessus.

L'Espagne va devoir montrer un visage plus entreprenant car ce 1-1 condamne l'équipe à une troisième place au classement. Apparemment c'est le cas. Jaune pour Ilie ensuite Dobos se blesse dans le bas des reins, le jeu est interrompu. Peu d'intensité dans ces premières minutes. Belle demi-volée à distance (20 mètres) cadrée de Manjarin, Prunea détourne de sous sa latte. But annulé pour Amavisca, hors-jeu sur un coup-franc tiré en deux temps par Hierro. Les roumains à ce moment-là reproposent des mouvements vers l'avant, on est à la 55e. Alfonso se prépare à rentrer au jeu, lui qui avait été décisif lors de sa montée contre la Bulgarie. Miguel Nadal est jauni, mais il est habitué aux bristols. À la 60e très peu de rythme dans les échanges, ça se neutralise. On ne quitte plus beaucoup la moitié roumaine mais sans approcher du grand-rectangle. Tir de Sergi rentrant dans l'axe depuis son côté gauche, à une vingtaine de mètres il tente sa chance en force et cela passe pas loin du poteau. Guillermo Amor entre au jeu. Belle occasion pour l'Espagne sur la gauche dans la surface Amavisca et Alfonso combinent un une-deux, qui permet à Amavisca se s'offrir un face-à-face avec Prunea légèrement décalé, mais il ne peut le battre. Munteanu remplace Ilie, effacé en seconde période. Nouvelle opportunité espagnole, Kiko est à la retombée devant les seize mètres d'un long ballon, il se retourne pour donner dans un espace à Amor qui se dirige sur la droite du petit-rectangle, le gardien roumain sort fermer les angles mais Amor donne en retrait dans l'axe à Alfonso qui manque le cuir mais pas Hierro juste derrière lui qui tire sur un défenseur alors que Prunea n'était plus entre ses perches. Sur la contre-attaque Raducioiu est presque joint face à Zubizarreta dans la surface. L'Espagne fait le jeu mais voit encore trop de déchet dans sa circulation. Guillermo Amor qui opère à droite apporte vraiment quelque chose. Amavisca sort pour Guerrero. Tir puissant à mi-hauteur de Nadal à plus de 25 mètres, nettement à côté. Plus que quinze minutes à l'Espagne pour l'emporter. Les avants ibères se font plusieurs fois avoir au piège du hors-jeu. Frappe cadrée au sol de Hierro d'hors du rectangle mais trop au centre du but. Frisson pour la défense espagnole lorsque sur un débordement de Munteanu, celui-ci donne au petit-rectangle à Vladoiu, c'est dégagé de justesse par un espagnol. À une vingtaine de mètres dans l'axe Hierro frappe un coup-franc au-dessus de la barre, Prunea était sur le trajet. L'Espagne domine depuis vingt bonnes minutes mais la Roumanie ne souffre pas réellement. Pourtant la Roja fait 1-2 ! une première action se voit refoulée mais le cuir revient à Sergi à gauche du grand-rectangle, le barcelonais centre par-delà le second piquet ou Alfonso remise de la tête devant le but ou Amou étrangement seul plonge pour piquer sa tête au fond. L'Espagne sent un énorme soulagement, faut maintenir le score désormais pour les cinq ultimes minutes si rien ne bouge dans l'autre match. Prodan sort sur blessure. Alfonso reçoit le cuir dans l'arc-de-cercle, il dribble joliment son opposant, pénètre à l'intérieur de la boîte mais frappe sur Prunea. L'Espagne continue à jouer devant dans cette ligne droite finale. Le public réagit à la qualification de sa sélection, vu que France Bulgarie est terminé sur un score favorable à l'Espagne. L'arbitre laisse pas mal de temps additionnel, celui-ci se déroule presque entièrement dans la moitié roumaine. En conclusion, l'Espagne se qualifie pour le tour suivant mais non sans mal ! Après deux matchs nuls, c'est enfin une victoire mais en ayant du faire le dos rond durant près de soixante minutes pour finir par émerger durant la dernière demi-heure. Les choix de Clemente sont discutables, car le coach privilégie un milieu de terrain musclé avec Hierro et Nadal, au lieu de plus de vitesse et de technique d'ailleurs la montée d'Amor et dans une moindre mesure de Guerrero auront pourtant fait la différence lorsqu'ils devaient marquer. La Roumanie peut avoir des regrets dans cet Euro car à y regarder de près, l'équipe des Carpates n'a pas été moins forte que ses trois concurrentes, peut-être juste moins efficaces dans certains secteurs de jeu à certains moments.

Homme du match : Sergi

En première période, Manjarin a été le seul espagnol a se montrer positivement mais il s'est éteint ensuite. La montée d'Amor aura eu son impact sur le résultat mais le choix se porte sur le latéral gauche du Barca, qui techniquement est un des plus stables, apportant sa vitesse offensivement et faisant son job derrière. Côté roumain faut évoquer la 1ère mi-temps de Ilie et de Selymes.

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