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Les Tournois de football

L'histoire des Coupes du Monde et d'Europe de football. Avec les résultats, effectifs et résumés signés par moi-même.

Match 1

Groupe 1

10 juin 1998

Stade de France, Saint-Denis (80,000)

Brésil – Écosse 2-1 (Arb : José M. Garcia-Aranda, ESP)

Buts : 5' C. Sampaio (1-0), 38' Collins (1-1 Pen), 74' Boyd (2-1 Csc)

 

1 Taffarel (Galatasaray, 32)

2 Cafu (AS Roma, 28)

3 Aldair (AS Roma, 32) J

4 Júnior Baiano (Flamengo, 28)

5 César Sampaio (Yokohama Flügels, 30) J

6 Roberto Carlos (Real Madrid, 25)

7 Giovanni (FC Barcelone, 26) > 46'

8 Dunga (C) (Jubilo Iwata, 34)

9 Ronaldo (Inter Milan, 21)

10 Rivaldo (FC Barcelone, 26)

20 Bebeto (Botafogo, 34) > 72'

Remplaçants

18 Leonardo (AC Milan, 28) < 46'

19 Denílson (FC Sao Paulo, 20) < 72'

Sélectionneur Mario Zagallo

 

1 Jim Leighton (Aberdeen, 39)

3 Tom Boyd (Celtic Glasgow, 32)

4 Colin Calderwood (Tottenham, 33)

5 Colin Hendry (C) (Blackburn, 32)

7 Kevin Gallacher (Blackburn, 31)

8 Craig Burley (Celtic Glasgow, 26)

9 Gordon Durie (Glasgow Rangers, 32)

10 Darren Jackson (Celtic Glasgow, 31) J > 78'

11 John Collins (AS Monaco, 30)

14 Paul Lambert (Celtic Glasgow, 28)

22 Christian Dailly (Derby County, 24) > 84'

Remplaçants

6 Tosh McKinlay (Celtic Glasgow, 33) < 84'

17 Billy McKinlay (Blackburn, 29) < 78'

Sélectionneur Craig Brown

 

Résumé

Le tirage au sort a programmé un classique parmi les Classiques de ce Coupe du Monde FIFA, Brésil – Écosse les deux nations s'étant déjà affrontés à maintes reprises lors des Mondiaux. Les tenants du titre ont de quoi faire peur à tout le monde, non seulement ils sont les prétendants numéro un à leur propre succession mais en plus au niveau talent pur, ils sont mieux armés qu'en 1994 ! Avec El Fenomeno, Ronaldo qui a 21 ans est le meilleur attaquant du Monde mais aussi d'autres phénomènes tels que Rivaldo, Giovanni, Roberto Carlos et même sur le banc Denilson. L'Écosse compte toujours sur les trentenaires habitués de la sélection si ce n'est que plusieurs cadres des années 90 sont partis à la retraite internationale comme McCall, McCoist ou le capitaine McAllister qui lui est blessé. L'Écosse donne le coup d'envoi. Rivaldo et Ronaldo tentent déjà de se trouver l'un, l'autre. Gordon Durie ensuite croit pouvoir s'infiltrer à travers la défense à gauche dans la surface, il est pris en sandwich et espère un penalty ! Tir de plus de trente mètres de Dunga dévié par Hendry de la tête, c'est corner ; sur celui-ci botté plongeant pile à hauteur du 1er piquet par Bebeto, c'est César Sampaio qui vient couper, le cuir rebondit sur l'épaule d'un défenseur avant de terminer dans le plafond du but 1-0. Autre action de Durie dans le rectangle brésilien, le tir compliqué fini dans le filet extérieur. Cinq minutes animées en tout cas. À la 8e, 9e minute l'Écosse prend le jeu à son actif mais cela ne dure pas suffisamment longtemps. Frappe écrasée de Rivaldo aux 18 mètres sur Leighton, Hendry quelques secondes plus tard manque de marquer contre son camp sur un ballon lancé en hauteur vers la surface ou Ronaldo s'avance, le défenseur de Blackburn de la tête envoie un fifrelin à côté du poteau, effleuré par Leighton. Nouveau ballon venant de loin dans la surface écossaise, cette fois pour C. Sampaio dont la tête puissante passe nettement au-dessus. L'Écosse a concédé beaucoup trop d'occasions dans ce quart d'heure. Rivaldo après un coup d'oeil écarte sur R. Carlos qui a trop de largesse pour contrôler et reprendre de demi-volée excentré dans le rectangle, Leighton repousse difficilement le boulet de canon. Puis on assiste à une action individuelle impressionnante de Ronaldo partant à droite du grand-rectangle, l'attaquant de l'Inter élimine 4 défenseurs (dont deux fois Hendry) tout en technique et en vitesse, quasi arrivé au coin des six mètres il tente une frappe croisée au sol que Leighton ne peut stopper net, le ballon continue mais Bebeto est empêché (licitement) de le jouer, c'est poussé en corner. Ronaldo redescend souvent très bas, ou se déplace sur les côtés. De temps en temps, l'Écosse prend la possession pendant une minute essayant des offensives mais cela s'arrête à chaque fois avant de donner quelque chose ! Carte jaune pour Jackson qui en est déjà a sa deuxième faute sérieuse, la 1ère étant passée presque inaperçue ! Vers la 25e la Seleçao laisse plus volontiers la balle aux écossais, avec beaucoup de jeu aérien sur les avants dans la surface brésilienne. Bonne intervention de Leighton au sol à la limite de sa surface devant Ronaldo qui pouvait finir une contre-attaque rapide. Jolie aile-de-pigeon de J. Baiano devant Durie sur un centre court de Gallacher, peut-être l'action la plus intéressante pour l'Écosse, la plus proche du but en tout cas (dans petit-rectangle). Environ à la 30e l'Écosse tient plus facilement le cuir depuis 3 ou 4 minutes. Ca s'emballe un peu à une dizaine de minute de la fin avec d'abord un tir contré aux seize mètres de Ronaldo puis une contre-attaque écossaise qui ne donne rien mais accélère le rythme. Penalty pour l'Écosse, venant d'un ballon à distance à droite, c'est Dailly qui dans un défi aérien touche de la tête prolongeant vers le but pour Gallacher qui est accroché légèrement par Sampaio. John Collins égalise sur ce penalty 1-1. Finalement ce choix tactique de jouer par les airs dans la surface est payant. Tout de suite le Brésil se remet en mode « attaque » avec deux actions d'affilées par la gauche dans le rectangle adverse. Reste cinq minutes avant la pause. Tous les coups de coin brésiliens ont lieu côté gauche car la plupart des offensives se font par-là. Zagallo sort de ses gonds. Arrêts de jeu avec un tir contré de Ronaldo devant les seize mètres sur Leighton. Carte jaune pour Aldair juste avant le sifflet.

Leonardo a remplacé Giovanni, il est vrai fort discret. Pression immédiate de la Seleçao par le flanc droit m ais un arrêt de jeu casse celle-ci. Par l'axe Ronaldo et Rivaldo combinent, ce dernier déroute complètement Hendry mais ne peut cadrer son envoi en force. Autour de la 50e, on se lâche des deux côtés cela accélère. Tir tendu des 25 mètres de Rivaldo passant tout près de la barre. Action de Ronaldo dans l'axe, bloqué par le rempart dressé par la défense, il talonne pour prendre celle-ci à contre-pied, Leonardo croque son envoi filant à côté. On tente de forcer la défense centrale côté auriverde. Sur la droite dans le rectangle brésilien c'est Gallacher qui s'immisce dans la défense, il centre à travers les six mètres ou Taffarel et Baiano ne se comprennent pas alors que pourtant aucun écossais ne se trouve là, Cafu dans la panique met dehors. Taffarel se fait soigner après cette phase. Un 4ème quart d'heure débridé. Frappe de Gallacher décalé en fond de grand-rectangle, Taffarel se couche bien dessus. Petit centre de Cafu pour Ronaldo au point de réparation, la tête de l'avant-centre est manquée mais atteint presque Bebeto qui n'a pas le réflexe pour shooter alors que le cuir lui passe sous le nez. Tackle dur de Durie, l'arbitre va à la poche puis se rétracte (il n'aurait pas du). La rencontre est plus partagée en cette seconde période. Après la 60e cependant le Brésil accentue son forcing, le bloc écossais a fortement reculé jusqu'à se faire enfoncer dans sa propre surface. Au-delà de la 65e le pressing brésilien diminue doucement, l'Écosse peut enfin repointer les pieds hors de sa moitié. Bebeto cède sa place au jeune mais grand espoir, Denilson qui se met tout de suite à la tâche avec une frappe ras de sol à 18 mètres après un corner repoussé, Leighton est sur la trajectoire. But pour le Brésil avec un gros brin de chance toutefois ; ça part d'une transversale depuis la gauche en direction de Cafu excentré dans la surface, grâce à un contrôle brillant le back de la Roma élimine son opposant, de demi-volée il tente de battre Leighton mais le ballon rebondit sur la poitrine de celui-ci avant d'aller ricocher sur Boyd, le cuir rentre alors dans le but malgré un tackle désespéré de Hendry 2-1. La Seleçao insiste juste après ce but, jouant toujours très haut. Lorsque le dernier quart d'heure débute l'Écosse a récupéré la possession, cherchant des solutions pour avancer. Jackson sort pour B. McKinlay. Cela recommence à attaquer sur les deux buts. Sur un contre écossais, un deux contre deux est possible, Durie à l'entrée de la surface tire au sol, Taffarel est encore sur le trajet. Le Brésil depuis le deuxième but tente de combiner et accélérer le jeu aux abords du rectangle de Leighton mais ça coince une fois dedans. Le second McKinlay rentre au jeu aussi. Environ cinq minutes avant la fin. Coup-franc sur l'aile droite joué via une feinte étonnante, la petite passe vers Gallacher dans la surface surprend, l'attaquant réussit à se retourner mais sa tentative n'est pas cadrée. En face Ronaldo avec de l'espace tente une frappe passant tout près de la latte ; les brésiliens ont beaucoup essayé de cet endroit (entre les seize et vingt mètres, plein axe), mais avec aucune efficience. Le temps complémentaire débute mais plusieurs fautes viennent ralentir ces ultimes instants. Demi-volée cadrée par Collins après un coup-franc contré et mal dégagé par un brésilien, Taffarel capte à l'aise. Le forcing écossais dans les trois minutes d'arrêts de jeu ne changera plus rien. En conclusion, cette victoire par la plus petit écart des tenants du titre face aux écossais est logique. La domination technique et en terme de vitesse d'exécution du Brésil n'auront pas spécialement eu un impact flagrant sur le résultat final, les deux buts brésiliens ayant été inscrit via le corps d'écossais ! Soit le Brésil est déjà en tête de son groupe, méritoirement.

Homme du match : Ronaldo

Celui qu'on présente déjà comme le meilleur joueur du Monde aura démontré pas mal de ses qualités dans ce match d'ouverture. Ronaldo bien qu'avant-centre ne s'est pas contenté de prendre la profondeur, de jouer sur son explosivité et sa technique hors-norme à bien y regarder, il a joué quasi comme un meneur de jeu participant bien à la construction offensive notamment avec Rivaldo, il y a des automatismes entre les deux.

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