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Les Tournois de football

L'histoire des Coupes du Monde et d'Europe de football. Avec les résultats, effectifs et résumés signés par moi-même.

Match 16

Groupe 6

15 juin 1998

Parc des Princes, Paris (45,500)

 

Allemagne – États-Unis 2-0 (Arb : Saïd Belqola, MAR)

Buts : 9' Möller (1-0), 65' Klinsmann (2-0)

 

1 Andreas Köpke (Ol. Marseille, 36)

2 Christian Wörns (B. Leverkusen, 26)

3 Jörg Heinrich (B. Dortmund, 28) J

4 Jürgen Kohler (B. Dortmund, 32)

6 Olaf Thon (Schalke 04, 32)

7 Andreas Möller (B. Dortmund, 30) > 90'

10 Thomas Häßler (Karlsruhe SC, 32) > 50'

13 Jens Jeremies (Munich 1860, 24) J

18 Jürgen Klinsmann (C) (Tottenham, 33)

19 Stefan Reuter (B. Dortmund, 31) > 70'

20 Oliver Bierhoff (Udinese, 30)

Remplaçants

14 Markus Babbel (Bayern Munich, 25) < 90'

16 Dietmar Hamann (Bayern Munich, 24) J < 50'

17 Christian Ziege (Inter Milan, 26) < 70'

Sélectionneur Berti Vogts

 

18 Kasey Keller (Leicester City, 28)

3 Eddie Pope (DC United, 24) J

4 Mike Burns (New England Revolution, 27) > 46'

5 Thomas Dooley (Columbus Crew, 36)

6 David Regis (Karlsruhe SC, 29)

8 Earnie Stewart (NAC Breda, 29)

11 Eric Wynalda (San José Clash, 29) > 65'

13 Cobi Jones (Los Angeles Galaxy, 27)

15 Chad Deering (Wolfsburg, 27) > 72'

19 Brian Maisonneuve (Columbus Crew, 24)

21 Claudio Reyna (Wolfsburg, 24)

Remplaçants

2 Frankie Hejduk (Tampa Bay Mutiny, 23) J < 46'

7 Roy Wegerle (Tampa Bay Mutiny, 34) < 65'

10 Tab Ramos (MetroStars New York, 31) < 72'

Sélectionneur Steve Sampson

 

Résumé

Dernier match de la 1ère journée oppose l'Allemagne championne d'Europe en titre aux finalistes de la Gold Cup de février les États-Unis. La sélection allemande toujours dirigée par Berti Vogts fait forcément office de favori, non seulement de ce groupe mais aussi du tournoi, Vogts a renouvelé pas mal de postes avec l'émergence d'une nouvelle génération mais qui ne sont pas systématiquement devenus des titulaires Jeremies, Scholl, Babbel ou Ziege mais reste le noyau à la moyenne d'âge la plus élevée du tournoi. Les USA qui avait atteint les 8ème de finale à domicile en 94, essaieront de sortir à nouveau de cette phase de groupes, pour cela Sampson le coach a également vu l'arrivée de nombreuses nouvelles têtes, la moyenne d'âge de cette formation est une des plus basses. Ca essaie de construire dans les deux sens en ce début de partie. Mais très vite els allemands accaparent le cuir. Corner de Hässler repris devant les six mètres par Bierhoff dont la tête piquée est stoppée par un défenseur (une faute est sifflée contre le meilleur buteur de Serie A, auteur de 31 buts cette saison toutes compétitions confondues avec l'Udinese ayant d'ores et déjà signé à l'AC Milan). Cela joue beaucoup dans le camp allemand après quelques offensives de ceux-ci. 1-0 sur un coup de coin d'Hässler loin au-delà du second piquet ou Klinsmann pris en sandwich réussi à remiser de la tête vers Möller traînant aux abords du petit-rectangle ou du « bout » des cheveux il love le ballon entre le poteau et le défenseur censé le garder. Les américains tentent de prendre la possession mais c'est peu évident. Le néo joueur du Bayern, Jens Jeremies domine l'entrejeu au pressing, récupérant de nombreux ballons. Avant le quart d'heure la Mannschaft mène à nouveau le jeu. Tir de Möller d'un peu plus de vingt mètres sur Keller. On dirait que les allemands gèrent déjà leur avance sentant que les adversaires ne sont pas du tout dangereux ! Le jeu se concentre au milieu de terrain depuis l'ouverture du score, les américains semblent pour le moment incapables de se mettre en posture de tenter leurs chances au but. Semi-occasion pour l'Allemagne avec Heinrich surgissant au coin gauche du petit-rectangle pour reprendre, mais croquer une frappe qui vaguait par-là. Centre tendu de la droite boxé par Keller devant Klinsmann aussi au niveau du petit-rectangle. Jolie passe-clé de Thon sur Bierhoff dans la surface, au duel l'attaquant ne peut cadrer sa reprise. Carte jaune pour Jeremies, cela peut être ennuyant pour lui ? Premier envoi cadré US par Deering à 25 mètres sur Köpke. Les États-Unis mettent plus de tempo dans leurs transmissions depuis quelques instants, juste avant la demi-heure, mais cela ne dure pas assez longtemps. Très peu d'opportunités dans ce tiers de match, aussi bien côté américain qu'allemand. Le Parc des Princes d'ailleurs s'impatiente car les deux équipes défendent très bas sans presser, les allemands en plus font circuler tranquillement sans plus avancer. Les allemands dans ce début de troisième quart d'heure remettent un coup de pression avec plusieurs passes lancées dans les seize mètres mais il y a sur celles-ci un manque de coordination entre le passeur et le receveur, tout de même un peu de danger sur ces phases. Plus que cinq minutes avant la pause. L'Allemagne continue à tenir la possession dans le camp US cependant à l'approche du grand-rectangle les acteurs ne se trouvent pas.

Les deux sélections vont devoir montrer plus de choses en seconde période. Un changement au repos avec Hejduk remplaçant Burns à droite de la défense. Première intervention du référée envers Jeremies qui se fait réprimander alors qu'il est jauni. Les USA tentent d'accélérer, de s'installer dans la moitié allemande. Frappe flottante à distance de Thon largement au-dessus. Hässler est touché au pied plus tôt est remplacé par Hamann au profil plus défensif. Carte jaune pour le nouveau entrant Hejduk, pour antijeu. Occasion américaine sur un centre de Régis de la droite, suite à un coup de coin, Hejduk vient couper avant le premier poteau de la tête Köpke doit plonger pour repousser le second ballon est joué par Reyna mais qui voit son tir butter contre les jambes du keep. Clairement un mieux côté américain dans ces dix minutes d'entames, les allemands sont obligés d'être plus agressifs au pressing commettant par la même plus de fautes. Action à gauche ou Kohler se retrouve en position d'ailier, son centre à mi-hauteur pour Klinsmann en 1ère zone est couper par le capitaine de la semelle, cela effleure le poteau. La Mannschaft a repris la main environ à la 60e. Un autre ancien Roy Wegerle va rentrer au moment ou Earnie Stewart se blesse. Belle phase amenant le 2-0, la balle atteint à droite Bierhoff suite à un harcèlement de Jeremies le long de la touche, l'avant-centre adresse un centre millimétré vers Klinsmann dans les seize mètres ou celui-ci se retrouve en un contre un avec l'autre capitaine Dooley, d'un contrôle de la poitrine orienté Klinsmann élimine Dooley avant d'ajuster d'une volée de l'intérieur du pied droit Keller, une finition typique du buteur allemand. À priori tout est dit ? Christian Ziege, titulaire habituel mais incertain à cause d'une blessure rentre à son tour, l'ambidextre Heinrich passe sur l'autre flanc. Coup de pied en cloche de Ziege du rond central, Bierhoff ne peut réussir à contrôler vers le but, c'est mis en dehors par un américain. Tab Ramos remplace Deering. Après la 70e le jeu est partagé. Tir de l'intérieur du rectangle de Maisonneuve, à côté car deux défenseurs lui faisaient face. Les USA ont même un peu le dessus lorsqu'on entame le dernier quart d'heure. Frappe décalée d'en dehors du rectangle d'Hamann, trop haute ; ce même Hamann est averti juste ensuite. Bonne tentative de Reyna fort désaxé hors du rectangle, au-dessus également de l'autre côté c'est Bierhoff qui envoie sur le portier. Toujours des actions dans les deux surfaces mais pas assez précises, limpides pour aboutir à des occasions de buts. Dietmar Hamann touche énormément le cuir depuis sa montée. Les USA à la 80e on un temps-fort avec pour résultat plusieurs coups de pied arrêtés forcés, ils font le jeu. Dans ces dix dernières minutes on verra quatre frappes non cadrée des américains à distance par Ramos, Maisonneuve, Stewart et Jones cela signifie quand même une incapacité à approcher du but ! Un peu de nervosité entre Kohler et Wegerle, Heinrich lui est averti. Puis c'est Pope qui se voit punit par l'arbitre pour l'ensemble de son œuvre. Cobi Jones en duel avec Kohler le long de la ligne de fond à droite, réussi à tirer dans le filet extérieur. Dans les arrêts de jeu Möller cède sa place à l'arrière Babbel. Sur un ballon anodin, Klinsmann ne peut enchaîner, gêné par un américain il rate sa frappe depuis le rectangle. En conclusion, avec ce but précoce l'Allemagne s'est mise sur du velours pour cette rencontre. En effet les États-Unis dans une configuration trop prudente en 1ère période n'a pas pu bousculer l'Allemagne après cette ouverture du score, les américains ont attendu la 2ème mi-temps pour enfin oser tout en restant souvent bloqués avant le grand-rectangle ou la défense allemande n'a quasi jamais été mise en défauts. L'Allemagne fait elle déjà un pas vers le tour suivant ?

Homme du match : Jürgen Klinsmann

Certains détracteurs en Allemagne prédisaient le tournoi de trop pour Jürgen Klinsmann. Or l'attaquant retourné à Tottenham a terminé la saison en Premier League en boulet de canon, histoire d'arriver en forme pour ce Mondial. Une activité tout à fait honorable pour un attaquant trentenaire, puis un assist sur un corner moyennement botté et ensuite un superbe but dont il a le secret avec un enchaînement parfait pour inscrire le 2-0. Assez peu d'individualités à mettre en évidence dans ce match, Jens Jeremies a été imperturbable dans l'entrejeu, harassant pour les milieux adverses mais qui a ralenti son régime après avoir reçu un carton jaune.

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