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Les Tournois de football

L'histoire des Coupes du Monde et d'Europe de football. Avec les résultats, effectifs et résumés signés par moi-même.

Match 18

Groupe 1

16 juin 1998

Stade de La Beaujoire, Nantes (35,500)

Brésil – Maroc 3-0 (Arb : Nikolaï Levnikov, RUS)

Buts : 9' Ronaldo (1-0), 45+2' Rivaldo (2-0), 50' Bebeto (3-0)

 

1 Taffarel (Galatasaray, 32)

2 Cafu (AS Roma, 28)

3 Aldair (AS Roma, 32)

4 Júnior Baiano (Flamengo, 28) J

5 César Sampaio (Yokohama Flügels, 30) J > 68'

6 Roberto Carlos (Real Madrid, 25)

18 Leonardo (AC Milan, 28)

8 Dunga (C) (Jubilo Iwata, 34)

9 Ronaldo (Inter Milan, 21)

10 Rivaldo (FC Barcelone, 26) > 87'

20 Bebeto (Botafogo, 34) > 72'

Remplaçants

17 Doriva (FC Porto, 26) < 68'

21 Edmundo (Fiorentina, 27) < 72'

19 Denílson (FC Sao Paulo, 20) < 87'

Sélectionneur Mario Zagallo

 

12 Driss Benzekri (RS Settat, 27)

2 Abdelilah Saber (Sp. Portugal, 24) > 76'

3 Abdelkrim El Hadrioui (Benfica, 26)

4 Youssef Rossi (Stade Rennais, 24)

6 Noureddine Naybet (C) (Dep. La Corogne, 28)

7 Mustapha Hadji (Dep. La Corogne, 26)

8 Saïd Chiba (Dep. Compostela, 27) J > 76'

9 Abdeljalil Hadda (Club Africain, 26) J > 88'

14 Salaheddine Bassir (Dep. La Corogne, 25)

18 Youssef Chippo (FC Porto, 25)

20 Tahar El-Khalej (Benfica, 29)

Remplaçants

11 Ali El Khattabi (Heerenveen, 21) < 88'

15 Lahcen Abrami (Wydad Casablanca, 28) < 76'

17 Gharib Amzine (Mulhouse, 25) < 76'

Sélectionneur Henri Michel (FRA)

 

Résumé

Sur le papier le Maroc aura fort à faire face aux tenants du titre qui en plus ont remporté leur 1er match de manière sérieuse. Henri Michel n'a aucune raison de chambouler son effectif, et déploiera peut-être le même genre de tactique que face à la Norvège en jouant dans les espaces en contre-attaque. Mario Zagallo lui effectue un changement avec la sortie de Giovanni (déjà remplacé à la pause contre l'Écosse) au profit de Leonardo qui possède un profil plus défensif que le barcelonais. Le Brésil peut déjà quasi se qualifier en cas de victoire, à priori tout est réuni pour cela ! Les brésiliens immédiatement s'installent dans les cinquante mètres adverses. But annulé de Leonardo après une jolie évolution sur la gauche (pas certain qu'il était effectivement hors-jeu ?). Grosse possession de balle pour le Brésil dans ces cinq premières minutes, pourtant ce sont les joueurs à vocation défensive qui touchent le plus le cuir. Pour le moment les tentatives d'approches marocaines manquent de clairvoyance ainsi que de précision. 1-0 par Ronaldo qui est à la réception d'une passe de Rivaldo venue de plus de trente mètres, le ballon est frappé par le buteur brésilien en un-temps depuis l'arc-de-cercle, trop de liberté laissé à un tel attaquant, le tir est placé imparablement. La Seleçao laisse un peu la balle aux marocains dans les minutes suivants le but mais ils n'en font rien, cela dit à la 15e, ça joue dans la moitié brésilienne sans approcher pour autant le grand-rectangle. Ca attaque des deux côtés avant la 20e, sans réelle occasion. L'arbitre aurait pu exclure Chiba pour une agression sur Ronaldo, un bon coup de pied dans la cuisse ; il ne reçoit même pas la jaune ! Ce long arrêt de jeu casse encore plus le rythme. Le Brésil a repris dès lors sa domination, quelques fautes à ce moment-là. Corner donné au point de penalty ou El-Khalej place une tête tombant derrière la latte, Taffarel était dessus. Centre de R. Carlos qu'on laisse passer, Ronaldo au niveau du second piquet se lance en avant mais est trop court pour toucher, juste après Bebeto en profondeur s'offre presque un face-à-face avec le portier marocain qui est 1er au ballon et met dehors. On vient de passer le cap de la 25e. Coup-franc en bordure du rectangle à droite, Leonardo le joue en retrait sur Roberto Carlos qui allume vers le cadre, c'est heureusement pour le Maroc dévié en coup de coin. Le Brésil remet un coup de collier avant la 30e. Carte jaune pour l'attaquant Hadda, faute sur Cafu qui provoque un autre arrêt de jeu, là aussi la couleur du bristol aurait pu être différente ! Ensuite c'est Sampaio qui est averti pour avoir stopper Hadji à la limite de l'arc-de-cercle ; sur cette phase cela s'engueule entre brésiliens. C'est plus tendu dans ce troisième quart d'heure. Tête de El-Khalej venu couper au 1er piquet sur un corner, c'est pas cadré. Ce n'est pas du grand football proposé par les deux nations en cette fin de mi-temps. Coup de coin botté par Leonardo par-dessus la petit-rectangle ou Benzekri rate totalement sa sortie des poings heureusement pour lui les défenseurs veillent pour mettre dehors ! Le public hue les deux équipes dans les derniers instants. Puis dans le temps additionnel sur une action axiale, Cafu est décalé à droite par Bebeto, le centre du latéral juste devant le petit-rectangle dans l'axe ou Rivaldo esseulé fusille Benzekri qui touche tout de même le cuir mais sans pouvoir l'arrêter 2-0.

Tout est dit à la pause, les marocains devront maintenant limiter la casse, éviter de prendre une casquette ! Le ballon change plusieurs fois de pieds lors des deux, trois premières minutes. Centre de Rivaldo à gauche repris par Bebeto de la tête sur le keep, sur le relance le ballon est perdu par la défense à droite, Ronaldo pressant l'arrière marocain, il lui prend la balle et fonce vers le rectangle ou il peut tenter sa chance lui-même mais préfère assurer en donnant un caviar à Bebeto qui pousse tranquillement dans les filets 3-0. Le Brésil insiste un peu avec des centres donnés vers la surface mais pas d'occasions. Encore plus compliqué d'atteindre le grand-rectangle de Taffarel qu'en première mi-temps pour le Maroc. Mouvement entre R. Carlos, Bebeto et Ronaldo celui-ci retrouve Bebeto quasi en face-à-face avec le keep marocain qui touche annulant l'action. Tir de Ronaldo décalé aux seize mètres, croisé un bon mètre à côté. Jeu interrompu à la 62e pour sortir Leonardo bien sonné suite à un duel. Tête difficile de Hadji bien pris en tenaille par des brésiliens, pas cadré. La carte jaune que Chiba aurait du recevoir en 1ère période, la reçoit maintenant. Débordement de Rivaldo flanc gauche qui centre en retrait sur Ronaldo trop relax, son petit intérieur du pied croqué est trop croisé. Doriva entre au jeu. La partie est complètement décousue, plus aucun enjeu si ce n'est pour le Maroc qui ne doit plus prendre de buts. À la 70e, Edmundo reçoit des consignes en vue de son entrée. Envoi de Hadji rentrant dans le rectangle par l'axe, c'est dévissé. Double changements pour le Maroc. Plus grand-chose à signifier après la 75e, les deux formations essaient de garder le score en l'état, les marocains n'ont pas envie de se découvrir pour offrir des espaces aux adversaires juste pour aller inscrire un but inutile (ou presque), ils avancent sans se ruer à la 80e. Les brésiliens laissent volontiers la balle à leurs opposants. Frappe en un-temps intéressante de l'entrée du rectangle à la 86e (plus belle opportunité marocaine ?). Carte idiote pour Baiano alors que Denilson le fantasque remplace Rivaldo. Dans ces cinq dernières minutes, temps-fort marocain avec plusieurs vagues d'attaques sur la surface adverse. Cinq minutes de temps additionnel, celui-ci se déroule paisiblement pour la Seleçao. Tir trop croisé de plus de vingt mètres de Abrami. En conclusion, le Maroc n'a pas du tout fait le poids face à ce Brésil. Il n'aura fallu que quatre ou cinq accélérations collectives pour inscrire trois buts aux Auriverdes, le reste du temps ils ont géré leur ouverture du score rapide se contentant bien souvent de faire tourner la balle ou de faire écran aux inoffensifs marocains. Le Brésil est déjà au second tour.

Homme du match : Ronaldo

Si en 1ère période ce sont les deux arrières latéraux (Cafu et R. Carlos, en particulier ce premier) qui ont bien presté en apportant énormément dans le jeu offensif brésilien en seconde ils ont été beaucoup plus sages. Du coup le choix se reporte à nouveau sur Ronaldo qui en plus d'inscrire le but d'ouverture, donne un assist à Bebeto sur le 3ème mais a également énormément travaillé à la construction du jeu aux alentours des seize mètres, redescendant fréquemment à hauteur de Rivaldo ou Leonardo provoquant souvent au passage des coup-francs à défaut de pouvoir toujours trouver une bonne passe.

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