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Les Tournois de football

L'histoire des Coupes du Monde et d'Europe de football. Avec les résultats, effectifs et résumés signés par moi-même.

Match 19

Groupe 2

17 juin 1998

Stade Geoffroy Guichard, Saint-Étienne (30,600)

 

Chili – Autriche 1-1 (Arb : Gamal Al-Ghandour, EGY)

Buts : 70' Salas (1-0), 92' Vastic (1-1)

 

1 Nelson Tapia (Uni. Catolica, 31)

3 Ronald Fuentes (Uni. de Chile, 28)

4 Francisco Rojas (Colo Colo, 23)

5 Javier Margas (Uni. Catolica, 29)

6 Pedro Reyes (Colo Colo, 25)

7 Nelson Parraguez (Uni. Catolica, 27)

8 Clarence Acuña (Uni. de Chile, 23)

9 Ivan Zamorano (C) (Inter Milan, 31) J

11 Marcelo Salas (River Plate, 23) J

15 Moises Villarroel (Santiago Wanderers, 22) J > 69'

20 Fabian Estay (Toluca, 29) J > 56'

Remplaçants

10 José Luis Sierra (Colo Colo, 29) < 56'

2 Cristian Castaneda (Uni. de Chile, 29) < 69'

Sélectionneur Nelson Acosta (URU)

 

1 Michael Konsel (AS Roma, 36)

3 Peter Schöttel (Rapid Vienne, 31) J

4 Anton Pfeffer (Austria Vienne, 32)

5 Wolfgang Feiersinger (B. Dortmund, 33)

8 Heimo Pfeifenberger (Werder Brême, 31)

7 Mario Haas (Sturm Graz, 23) > 73'

13 Harald Cerny (Munich 1860, 24) > 46'

15 Arnold Wetl (Rapid Vienne, 28)

17 Roman Mählich (Sturm Graz, 26)

19 Toni Polster (FC Cologne, 34)

22 Dietmar Kühbauer (Real Sociedad, 27) > 46'

Remplaçants

10 Andreas Herzog (Werder Brême, 29) < 46'

9 Ivica Vastić (Sturm Graz, 28) < 73'

2 Markus Schopp (Sturm Graz, 24) < 46'

Sélectionneur Herbert Prohaska

 

Résumé

Le Chili avec son match nul 2-2 face à la grande Italie a créé en quelque sorte une surprise, Nelson Acosta n'a donc aucune raison de ne pas reconduire ses titulaires pour affronter une équipe nationale d'Autriche qui paraît à la vue de cette journée d'ouverture tout à fait à sa portée. Herbert Prohaska lui aussi fait confiance, hormis la disparition de Herzog qui avait été très médiocre face au Cameroun a son équipe-type, c'est Mario Haas qui entre à la place du meneur de jeu du Werder. L'Autriche va devoir aller chercher au moins un point pour espérer passer le Premier tour et avec un affrontement face aux favoris du groupe, l'Italie pour le dernier match ils leurs faudrait même les trois de la victoire ! Le jeu à tendance à pencher dans la partie chilienne dès la 1ère minute. Le Chili dans cette entame (cinq minutes) mise sur les reconversions. Premier petit frisson avec Zamorano au duel aérien dans le petit-rectangle mais il ne peut toucher le cuir. Avant la 10e les petits accrochages s'accumulent pendant que les chiliens commencent à se montrer offensif. Coup-franc à une vingtaine de mètres dévissé par Margas. On sent bien plus de vivacité dans les courses chiliennes ainsi que dans les mouvements collectifs, la conservation de balle autrichienne manque de punch. Vers le quart d'heure le Chili a le dessus dans les échanges. Carte jaune adressée à Villarroel. Toujours pas une seule occasion de but alors qu'on atteint la 20e ! À peine quelques tentatives anodines. Autre reprise de la tête de Zamorano, trop faible mais la phase précédent cet envoi était intéressante collectivement. Volée à plus de 25 mètres tentée par Villarroel très nettement au-dessus. Les sud-américains ont clairement pris les commandes de ce match mais sans enfoncer l'Autriche. Carte pour Schöttel. Malgré l'aide apportée au milieu par Zamorano et Salas, il ne se passe rien offensivement parlant ; le public est d'ailleurs mécontent de ce triste spectacle. On a passé la demi-heure. Nouveau tir à distance de Villarroel, pas cadré cela passe même loin à côté. Demi-occasion autrichienne venant de la droite avec Pölster et Cerny, le centre de ce dernier atteint Haas qui frappe fort en un-temps mais c'est contré par un défenseur. Margas prend un gifle de Pölster dans un duel, ça vaut une carte ! Long arrêt pour évacuer Margas. Centre-tir de Pfeifenberger est pris facilement par le gardien à son poteau. Dans ces dernières minutes, on rejoue en permanence dans les cinquante mètres du Chili.

Faut espérer que cette mi-temps sera meilleure que la précédente ! En tout cas impossible de faire pire. Prohaska a réalisé deux changements avec notamment Herzog, son génie créatif. L'Autriche prend la possession tout de suite, s'installant par là-même dans la partie adverse. Cette reprise est entachée par pas mal de petits accrocs, donnant des coup-francs dans l'entrejeu. Action dangereuse dans la surface chilienne sur laquelle Pölster tente de trouver Schopp au second piquet mais le latéral est gêné par un équipier alors qu'ils sont pourtant démarqués. Première occasion chilienne avec Paraguez filant à droite, en entrant dans les seize mètres il vise la lucarne devant lui mais le portier détourne de la main (pas sûr que c'était cadré ?). Enfin cela s'anime un peu sur ces deux phases consécutives, cela se rendort aussitôt malheureusement ! Averti par l'arbitre en début de mi-temps, le meilleur joueur du match Fabian Estay est remplacé par un autre meneur de jeu Sierra. Au tour de Salas de prendre une carte, vraiment bête celle-ci car il empêche un coup-franc de se jouer à la médiane. Mählich et Salas dans un duel se mettent des coups en douce ! Belle possibilité gâchée du Chili sur une récupération haute sur le flanc gauche de Zamorano, l'intériste rate complètement un assist pour Salas qui était totalement seul face au but. C'est une domination du Chili entre la 60e et 65e. Autre changement pour le Chili avec Castaneda qui entre. Une action dans chaque rectangle sur deux minutes de temps, elles sont manquées toutes les deux à cause d'approximations dans les passes. But pour le Chili, qui dans un premier temps n'est pas certain car il y a un doute que la balle soit entièrement entrée ; l'arbitre accorde le goal à raison car en effet Konsel stoppe le cuir derrière sa ligne sur ce coup-franc le long de la ligne du grand-rectangle à gauche donné sur Zamorano qui boxe de la tête, Konsel arrête la reprise mais Salas à l'affût le joue faisant franchir la ligne au ballon 1-0. Dans la surface chilienne un écran de défenseur empêche Pölster de bien tirer, c'est pris par Tapia. Visiblement le Chili n'a pas l'intention de reculer, et de défendre. Vastic remplace Haas. Avertissement pour Zamorano, tous les joueurs offensifs chiliens sont jaunis ; Zamorano prend cette jaune pour rouspétances, estimant qu'il n'est pas hors-jeu sur une passe en profondeur (il l'était bel et bien). Début du dernier quart d'heure c'est toujours le Chili qui dicte le jeu, jouant dans le camp adverse. Pas de réaction de l'Autriche qui se laisse mener par le Chili, en sont-ils seulement capables ? Tir de Pölster aux seize mètres au-dessus là aussi bien gêné par la défense. Enfin l'Autriche semble se réveiller après la 80e en proposant quelques tentatives d'approches du grand-rectangle, des passes en hauteur vers les attaquants cependant ça reste très vague ! Longue passe en avant vers Zamorano prenant l'espace devant lui, il frappe comme ça vient alors qu'il est encore hors de la surface, trop croisé à côté. Un corner repoussé voit une reprise de volée de Castaneda depuis l'arc-de-cercle, ça s'envole. Dernière minute du temps réglementaire ; sortie hasardeuse de Tapia, Shöttel ne peut attraper le second ballon. Puis surprise à la 92e car l'Autriche égalise grâce à Vastic qui reçoit une passe de la gauche aux environs de l'arc-de-cercle ou il élimine d'un mouvement de corps un arrière, pour ensuite loger sa frappe dans la lucarne avant qu'un autre chilien n'interviennent sur lui 1-1. C'est quasi un hold-up ! En conclusion, cela restera probablement un des plus mauvais matchs non seulement du Mondial français mais aussi de l'Histoire de la compétition ! Une première mi-temps équilibrée dans la nullité pour ensuite avoir une seconde de meilleure qualité ou le Chili se fait finalement piéger sur quasi l'unique opportunité réelle de but des autrichiens durant les arrêts de jeu dommage car les sud-américains avaient maîtrisé ces 45 minutes.

 

Homme du match : Fabian Estay

Un seul joueur a presté à un niveau digne d'une Coupe du Monde, il s'agit du milieu de terrain de Toluca Fabian Estay. Il n'y a que lui qui a animé le jeu de son équipe pendant 55 minutes avant de sortir car averti quelques instants auparavant, il a tenté de perforer les deux lignes défensives adverses, sa technique dans les petits espaces faisant du bien, il a aussi voulu trouver des passes verticales vers Zamorano et Salas en vain.

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