Coupe du Monde 1998 en France, Groupe 2: Italie - Autriche

Match 34

Groupe 2

23 juin 1998

Stade de France, Saint-Denis (80,000)

Italie – Autriche 2-1 (Arb : Paul Durkin, ANG)

Buts : 48' Vieri (1-0), 90' R. Baggio (2-0), 92' Herzog (2-1 Pen)

12 Gianluca Pagliuca (Inter Milan, 31)

3 Paolo Maldini (C) (AC Milan, 29) J

4 Fabio Cannavaro (AC Parme, 24)

5 Alessandro Costacurta (AC Milan, 32)

6 Alessandro Nesta (Lazio Rome, 22) > 4'

7 Gianluca Pessotto (Juventus, 27)

11 Dino Baggio (AC Parme, 26)

14 Luigi Di Biagio (AS Roma, 27)

17 Francesco Moriero (Inter Milan, 29)

10 Alessandro Del Piero (Juventus, 23) > 72'

21 Christian Vieri (Atl. Madrid, 24) > 60'

Remplaçants

18 Roberto Baggio (Bologne, 31) < 72'

2 Giuseppe Bergomi (Inter Milan, 34) < 4'

19 Filippo Inzaghi (Juventus, 24) < 60'

Sélectionneur Cesare Maldini

1 Michael Konsel (AS Roma, 36)

3 Peter Schöttel (Rapid Vienne, 31) J

4 Anton Pfeffer (Austria Vienne, 32)

5 Wolfgang Feiersinger (B. Dortmund, 33) J

8 Heimo Pfeifenberger (Werder Brême, 31) > 80'

14 Hannes Reinmayr (Sturm Graz, 28) J

15 Arnold Wetl (Rapid Vienne, 28)

17 Roman Mählich (Sturm Graz, 26)

9 Ivica Vastić (Sturm Graz, 28) J

19 Toni Polster (C) (FC Cologne, 34) > 62'

22 Dietmar Kühbauer (Real Sociedad, 27) > 74'

Remplaçants

7 Mario Haas (Sturm Graz, 23) < 62'

10 Andreas Herzog (Werder Brême, 29) < 80'

18 Peter Stöger (LASK Linz, 32) < 74'

Sélectionneur Herbert Prohaska

Résumé

L'Italie en tête du groupe avec quatre points est en position favorable avant d'affronter une Autriche qui a accroché deux matchs nuls d'extrême justesse ! Cesare Maldini introduit deux joueurs de la Juve dans son onze dont Del Piero qui avait fait une montée au jeu très intéressante. Du côté de Prohaska il y a aussi du changement avec le retour de Vastic à l'attaque et l'apparition de Reinmayr dans l'entrejeu. L'Autriche avec deux points peut espérer se qualifier mais faudra l'emporter. Le Stade de France a une tendance italienne cet après-midi. Assez rapidement les italiens ont l'avantage dans l'entrejeu mais le jeu est cassé par une interruption lorsque Alessandro Nesta se blesse dans un contact ; il doit sortir alors que Feiersinger écope d'une carte jaune, il est supplée par le vétéran, Bergomi le dernier champion du Monde 1982 encore actif. Cinq minutes fort décousues, d'ailleurs des sifflets descendent des tribunes. Beaucoup de ballons perdus pour le moment ainsi que des fautes ; Maldini prend un solide coude dans le visage de la part de Polster. La Squadra après la 10e s'installe à gauche dans la partie adverse enfin durant quelques instants ! On tente de combiner entre éléments offensifs côté azzuris alors qu'on atteint le quart d'heure. Première action dangereuse dans une surface, avec un tir de Moriero détourné avant d'arriver sur Del Piero, signalé hors-jeu. Encore un transalpin au sol, Del Piero, les autrichiens sont secs sur l'homme ! Deuxième salve de sifflets du public avec la 1ère possession sérieuse de l'Autriche, mais elle est négative. Aucune opportunité de but en vingt minutes. L'Autriche joue assez bien le hors-jeu, plusieurs italiens sont déjà tombés dans le piège. Tir au but de Schöttel décentré cela décolle au-dessus du cadre. L'arbitre siffle les nombreuses fautes mais ne les sanctionne pas suffisamment, histoire de les faire cesser ! Tir de l'extérieur du pied, dévié dès le départ de Polster filant en corner ; sur celui-ci tête de ce même Polster, en position difficile, c'est non cadré. Clairement l'homme le plus en vue de ce match est le référée. Christian Vieri travaille bien dans ce collectif, dans la construction des attaques et pas seulement en attente pour la finition. Semi-occasion italienne avec un centre tout en touchez de Pessotto arrivant sur Moriero un peu au-delà du second poteau, celui-ci se jette en avant mais ne peut envoyer vers le but. Faute sur Del Piero pile sur la ligne de l'arc-de-cercle à la 30e, le coup-franc de Del Piero part bien mais touche la tête d'un joueur dans le mur. L'Autriche place quelques offensives après la demi-heure mais c'est toujours haché à cause des imprécisions et interruptions. Di Biagio trouve Del Piero dans les seize mètres, le duel gagné par l'attaquant pourrait lui permettre d'aller au face-à-face avec le portier autrichien mais il préfère transmettre à Vieri plus axial, c'est intercepté et mis en corner. Carte jaune pour Vastic. Envoi non cadré de Del Piero à la 40e ; le N°10 de la Juve est quand même une cible privilégié des castards autrichiens, il est matraqué. Occasion pour l'Autriche, sur la ligne de fond Vastic se débarrasse d'un défenseur avant de centrer au sol vers le petit-rectangle ou Polster au duel ne peut toucher le cuir. Carte pour Schöttel ; sur le coup-franc côté gauche Del Piero fait plonger sa frappe vers le but, Di Biagio en déséquilibre détourne mais trop haut. Dans le temps additionnel l'Italie pousse un peu mais sans plus, une mi-temps à oublier pour le spectateur neutre mais donnant des indications, des leçons aux deux équipes qui devront réagir, surtout l'Autriche qui a besoin des trois points.

Première action intéressante est autrichienne avec notamment ce ballon remonté sur la moitié atteignant à droite sur Vastic qui tente de rendre dans l'axe mais Maldini intercepte tandis que Pagliuca était attentif pour l'attraper. But pour l'Italie via un coup-franc provoqué par Del Piero à gauche du grand-rectangle, Del Piero le botte lui-même vers l'intérieur des six mètres ou Vieri surgit devant Konsel pour marquer de la tête 1-0. L'Italie avec ce but se met quasi à l'abri par contre pour l'Autriche la tâche devient presque insurmontable ! Combinaison sur un coup-franc, Del Piero donne à Pessotto qui centre en douceur sur Moriero dont la reprise de la tête doit être claquée sous sa latte par Konsel en face demi-volée écrasée des vingt mètres de Mählich sans soucis pour Pagliuca. Après la 50e l'Autriche tente des sorties mais qui sont facilement stoppées par la défense adverse. Vastic s'écroule dans les seize mètres poussé par Maldini, mais lui-même poussé par Polster il n'y a donc rien ! Plus d'activité offensive des autrichiens à l'approche de l'heure de jeu. Centre sur Polster dos au but remisant à Reinmayr qui voit sa tentative bien déviée par un pied italien sur Pagliuca, ça aurait pu être dangereux. Tir lointain de Vastic très haut au-dessus. Christian Vieri cède sa place pour Filippo Inzaghi, on perd pas au change puis Haas remplace le capitaine Polster. Le jeu s'est installé dans les cinquante mètres italiens mais sans que cela ne dérange grandement l'équipe de Cesare Maldini, bien au contraire on aurait plus facilement un autre but italien plutôt qu'une égalisation. Roberto Baggio va rentrer. Grosse occasion pour Wetl sur un coup de coin donne près du point de penalty ou il est renvoyé de la tête vers le but, Wetl dos au but totalement esseulé contrôle puis en bicyclette frappe, la balle est trop sur Pagliuca qui stoppe en deux temps. Bonne passe vers Haas en profondeur (sans doute hors-jeu ?) mais Pagliuca était attentif pour être 1er au ballon. Vers la 70e l'Italie a remonté son bloc et subit moins le jeu. Roberto Baggio remplace Alessandro Del Piero, Kübhauer claque à la cuisse sort aussi. Dans cette seconde période on a pu voir que Bergomi avait échangé sa place avec Maldini, jouant en défense centrale. Tête pas assez touchée par Vastic dans la surface, dommage pour lui ; les actions autrichiennes reprennent dirait-on ? C'est cependant toujours contré ou détourné par un italien. Tir croisé, dévié à la base de Reinmayr filant quelques centimètres à côté. Arrêt de jeu pour Cannavaro qui en rajoute certainement ? Reste dix minutes. Occasion gaspillée par les italiens en trois contre, Inzaghi puis Moriero oublient de donner à Baggio bien mieux mis qu'eux dans l'axe, le tir croqué de Moriero passe à côté sans que Baggio ne puisse l'atteindre. Les défenseurs transalpins continuent à dominer leur sujet, stoppant toutes les phases autour de leur rectangle. À droite Moriero lance Inzaghi et Baggio côte à côte mais le ballon trop profond est pour Konsel. Paolo Maldini est averti pour un tackle trop appuyé. Hors-jeu sifflé sur Inzaghi, incompréhensible car il est clairement deux mètres derrière le défenseur de toute façon l'attaquant avait raté son face-à-face en mettant à côté ! Le juge de ligne de ce côté-là n'a pas l'oeil car plusieurs interventions de sa part n'était pas judicieuse. Encore un coude autrichien, Wetl sur Moriero cette fois. 2-0 avec à droite Moriero qui donne à Roberto Baggio déviant vers le rectangle, toujours sur la droite pour Inzaghi, l'attaquant esseulé voit l'arrivée de Konsel vers lui il rend alors la balle à Baggio qui n'a plus qu'à pousser dans le but vide. Penalty pour l'Autriche suite à une faute de Costacurta ; Herzog fait justice en force, contre-pied 2-1. Sur la remise en jeu, Baggio s'essaie à un slalom entre trois défenseurs, il se retrouve même décalé en face de Konsel mais Baggio rate son petit tir sur lequel Inzaghi se jette en vain, c'est mis dehors. En conclusion, l'Italie passe finalement sans trop de soucis en Huitièmes de finale en compagnie du Chili après un match franchement barbant. Les deux nations n'auront pas trop eu de problèmes (même le Chili avec trois nuls) pour se débarrasser du Cameroun et de l'Autriche, car ces deux formations n'avaient pas les armes nécessaires. La Squadra paraît prête pour les rencontres à élimination directe avec cette défense intransigeante et du choix en attaque ou Vieri, Del Piero ont un temps d'avance sur Inzaghi et Baggio mais ceux-ci semblent au taquet pour les remplacer.

Homme du match : Christian Vieri

L'attaquant de l'Atletico Madrid (il rejoindra la Juve après le Mondial) inscrit son quatrième but de la compétition, mais sa performance ne s'arrête pas à ce but important. Vieri a bien travaillé en 1ère période, partant souvent de loin, tentant de percer les lignes resserrées du bloc adverse par sa puissance. D'autres italiens ont réalisé de bel prestation comme Del Piero qui a amené sa touche technique, donnant un assist sur phase arrêtée mais aussi derrière avec Di Biagio premier récupérateur, harceleur mais aussi constructeur enfin faut noter les matchs de Maldini et Bergomi, très sérieux et malins dans leurs interventions dans la surface.