Coupe du Monde 1998 en France, Huitièmes de finale: Italie - Norvège

Match 49

Huitièmes de finale

27 juin 1998

Stade Vélodrome, Marseille (55,000)

Italie – Norvège 1-0 (Arb : Bernd Heynemann, ALL)

Buts : 18' Vieri (1-0)

12 Gianluca Pagliuca (Inter Milan, 31)

3 Paolo Maldini (C) (AC Milan, 29) J

4 Fabio Cannavaro (AC Parme, 24)

5 Alessandro Costacurta (AC Milan, 32)

2 Giuseppe Bergomi (Inter Milan, 34)

9 Demetrio Albertini (AC Milan, 26) > 72'

11 Dino Baggio (AC Parme, 26)

14 Luigi Di Biagio (AS Roma, 27) J

17 Francesco Moriero (Inter Milan, 29) J > 63'

10 Alessandro Del Piero (Juventus, 23) > 77'

21 Christian Vieri (Atl. Madrid, 24)

Remplaçants

15 Angelo Di Livio (Juventus, 31) < 63'

7 Gianluca Pessotto (Juventus, 27) < 72'

20 Enrico Chiesa (AC Parme, 27) < 77'

Sélectionneur Cesare Maldini

1 Frode Grodås (C) (Tottenham, 33)

3 Ronnie Johnsen (Manchester United, 29)

4 Henning Berg (Manchester United, 28)

5 Stig Inge Bjørnebye (FC Liverpool, 28)

15 Dan Eggen (Celta Vigo, 28)

21 Vidar Riseth (LASK Linz, 26)

7 Erik Mykland (Panathinaikos, 26) J

8 Oyvind Leonhardsen (FC Liverpool, 27) > 13'

9 Tore André Flo (Chelsea, 24)

10 Kjetil Rekdal (Hertha Berlin, 29) J

17 Havard Flo (Werder Brême, 27) J > 73'

Remplaçants

22 Roar Strand (Rosenborg Trondheim, 28) < 13' > 39'

6 Stale Solbakken (Aalborg BK, 30) < 39'

20 Ole Gunnar Solskjaer (Manchester United, 25) < 73'

Sélectionneur Egil Olsen

Résumé

Quatre ans plus tôt aux États-Unis les deux nations s'étaient déjà affrontées mais lors du premier tour avec au bout une victoire étriquée de l'Italie (1-0). La tuile pour Cesare Maldini se situe dans la blessure de Nesta, c'est le vétéran Bergomi qui le remplacera autre modification avec la sortie de Pessotto pour Albertini. Côté norvégien la confiance est présente avant de jouer la Squadra Azzura, la victoire plutôt convaincante contre les tenants du titre brésiliens aura certainement un effet sur cette sélection. Egil Olsen ne retouche qu'à un pion de son entrejeu avec le retour de Mykland à la place du moins technique Strand. Longue passe vers le petit-rectangle ou Vieri ne peut frapper le cuir, c'était dangereux quand même. Les italiens veulent la possession notamment par l'entremise des défenseurs mais c'est peu évident, ils cherchent quasi automatiquement Vieri via des passes à distance. Arrêt pour soigner Riseth alors que ses équipiers commencent à se montrer plus offensifs. Cela dit des deux côtés on tente des choses sur des longs ballons. Sur un coup de coin c'est Vieri qui tire, à côté de la ligne latérale du petit-rectangle il envoie dans le filet extérieur au niveau de la lucarne. Ca circule mieux par passes au sol avec le temps côté italien. Tir de volée de Dino Baggio de plus de vingt mètres nettement au-dessus. Pourtant on continue à balancer des passes lointaines vers Vieri à plusieurs reprises. Déjà un remplacement avec Leonhardsen sortant pour Strand. Dans l'axe frappe de H. Flo, un peu faible mais gênant Pagliuca qui repousse en boxant. Passage plus favorable pour la Norvège donnant quelques phases arrêtées, le rôle de Tore Flo est important pour conquérir du terrain. But dans la pur style de Vieri, il est parfaitement lancé sur une passe lointaine de Di Biagio, l'attaquant emmène son ballon prenant de vitesse Eggen et va tromper au sol croisé le gardien 1-0 à la 18e. Dans les instants qui suivent ce but la Squadra poursuit sa domination, maîtrisant le cuir notamment par Di Biagio, il est l'italien tâtant le plus du ballon. Les norvégiens continuent d'avoir des actions jusqu'au rectangle adverse mais toujours aucune tentative au but ! Le pourcentage de possession augmente certainement pour l'Italie à ce moment-là. Centre de la gauche repris par H. Flo de l'extérieur du pied alors qu'il est quasi aux six mètres, c'est cadré mais Pagliuca veille, il prend à l'aise. De nouveau on lance des ogives aériennes vers le rectangle italien mais sans résultat. La demi-heure de jeu ou les transalpins reculent mais ne subissent pas pour autant. Carte pour Havard Flo. Grosse occasion sur un corner de Moriero qui trouve la tête de D. Baggio, celle-ci est bloquée sur la ligne par Grodas en deux temps, Del Piero qui était à l'affût ne peut toucher la balle. Le botteur du coup de coin, Moriero, est averti un peu injustement pour un jeu dangereux même si il est vrai il entaille le cuir chevelu de Strand qui doit céder sa place alors qu'il était monté lui-même au jeu quelques minutes plus tôt ! C'est Solbakken qui entre, il ne reste qu'un seul changement à la Norvège ! Les basculements de jeu s'accélèrent quelque peu. Del Piero seul contre deux adversaires dans la surface norvégienne tire sur le keep. La Norvège tente de dicter le jeu mais c'est difficile, le nombre d'actions dans et autour des seize mètres italiens s'accentue. Début des arrêts de jeu avec une autre interruption Vieri a pris un coup derrière le crâne. Coup de coin par-delà le second poteau, dévié par Berg mais malgré sa proximité d'avec la cage il la manque, la plus belle possibilité scandinave. À vingt mètres Del Piero voit de l'espace dans l'axe, Grodas est avancé ce qui permet au N°10 de la Juve de tenter un petit lob mais c'est touché du bout des doigts par le portier.

Les premiers assauts sont scandinaves mais rapidement les italiens mettent le holà, répondant même par des offensives. Belle transversale de Di Biagio trouvant Moriero au coin du grand-rectangle, il passe devant son opposant mais est signalé hors-jeu alors qu'il était seul dans la surface. La possession est italienne de façon plus franche. Carte jaune pour Mykland alors qu'a lieu une longue séquence autour du rectangle italien avec plusieurs phases arrêtées forcées. Aux alentours de la 55e la Norvège mène le match mais encore sans se créer de vraies occasions. Eggen cherche le penalty, mais il n'y avait rien. Moriero se fait mal, long arrêt. Frappe de demi-volée de Del Piero excentré, trop faible. La pression norvégienne des premières minutes s'est relâchée. Rekdal est averti tandis que Di Livio remplace Moriero, légèrement touché. Les attaques alternent à ce moment de la rencontre mais les deux défenses sont trop fortes pour les secteurs offensifs jusqu'à présent. Occasion en or pour Del Piero lancé dans un espace, il va jusqu'au face-à-face avec Grodas mais sa petite balle croisée frôle le montant puis frappe au but captée par le portier norvégien cela venait de Di Biagio après une action de Vieri dans la surface. On envoie à nouveau des ballons dans els airs vers Tore Flo. Première occasion pour la Norvège mais surtout quelle parade de Pagliuca (une des plus belles du tournoi sans aucun doute) sur cette tête puissante piquée de Tore Flo, le gardien de l'Inter stoppe des doigts à même sa ligne de but. Pessotto entre au jeu pour Albertini, Solskjaer vient lui apporter plus de soutien devant à Tore Flo. Est-ce que cette fin de match va voir un rush norvégien ? On passe près du penalty sur un ballon à distance sur Solbakken entrant dans le rectangle italien décalé à droite, est-il ou pas bousculé par Dino Baggio ? Dernier quart d'heure ou la Norvège semble bien installée dans la moitié italienne. Del Piero est remplacé par Chiesa. Pour le moment l'Italie est plus dangereuse que la Norvège mais clairement le jeu s'est refermé. Di Biagio gâche un peu son match en étant jauni. Coup-franc à vingt mètres donné par Bjornebye, un peu trop haut. Il ne reste que cinq minutes. Il n'y a pas de ruée scandinave sur le but de Pagliuca. Mykland doit être exclu après son tackle sur la cheville de Maldini, surtout qu'il était déjà averti en 1ère période. Le temps additionnel commence. Contre-attaque de Vieri qui attire à lui à droite toute la défense, il ouvre alors sur Chiesa allant tout seul au but une fois dans les seize mètres il enroule vers la lucarne opposée au moment ou un arrière fait son retour devant lui, cela passe tout près. En conclusion, l'Italie est la 1ère nation qualifiée pour les Quarts en battant la Norvège suite à une rencontre très serrée. La Squadra a mérité sa victoire ayant eu les meilleures possibilités au cours des 90 minutes même si les norvégiens ont eu en seconde période deux ou trois sérieuses chances d'égaliser.

Homme du match : Luigi Di Biagio

Les trois meilleurs joueurs de ce match sont à chercher parmi les onze italiens. Selon moi un en particulier se détache de Vieri avec son but (alors seul meilleur buteur avec cinq buts) et de ses nombreux appels, de Pagliuca le gardien sortant une parade décisive sur une tête de Tore Flo et c'est Di Biagio. Gros travailleur dans l'entrejeu défensif, il a harcelé les médians adverses, récupéré des ballons dans les duels puis surtout souvent parfaitement relancé des attaques car plusieurs fois il a enclenché des remontées de terrain il donne même un superbe assist sur l'unique but des siens.