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Les Tournois de football

L'histoire des Coupes du Monde et d'Europe de football. Avec les résultats, effectifs et résumés signés par moi-même.

Match 57

Quarts de finale

3 juillet 1998

Stade de France, Saint-Denis (77,000)

 

France – Italie 0-0 a.p. 0-0 t.a.b. 4-3 (Arb : Hugh Dallas, ÉCO)

Buts : Zidane (1-0), R. Baggio (1-1), Lizarazu (1-1), Albertini (1-1), Trezeguet (2-1), Costacurta (2-2), Henry (3-2), Vieri (3-3), Blanc (4-3), Di Biagio (4-3)

16 Fabien Barthez (AS Monaco, 26)

3 Bixente Lizararu (Bayern Munich, 28)

5 Laurent Blanc (Ol. Marseille, 32)

17 Emmanuel Petit (Arsenal, 27)

15 Lilian Thuram (AC Parme, 26)

8 Marcel Desailly (C) (AC Milan, 29)

7 Didier Deschamps (Juventus, 29) J

10 Zinédine Zidane (Juventus, 26)

19 Christian Karembeu (Real Madrid, 27) > 65'

6 Youri Djorkaeff (Inter Milan, 30)

9 Stéphane Guivarc'h (AJ Auxerre, 27) J > 65'

Remplaçants

20 David Trezeguet (AS Monaco, 20) < 65'

12 Thierry Henry (AS Monaco, 20) < 65'

Sélectionneur Aimé Jacquet

 

12 Gianluca Pagliuca (Inter Milan, 31)

3 Paolo Maldini (C) (AC Milan, 29)

4 Fabio Cannavaro (AC Parme, 24)

5 Alessandro Costacurta (AC Milan, 32) J

2 Giuseppe Bergomi (Inter Milan, 34) J

7 Gianluca Pessotto (Juventus, 27) > 90'

11 Dino Baggio (AC Parme, 26) > 52'

14 Luigi Di Biagio (AS Roma, 27)

17 Francesco Moriero (Inter Milan, 29)

10 Alessandro Del Piero (Juventus, 23) J > 67'

21 Christian Vieri (Atl. Madrid, 24)

Remplaçants

9 Demetrio Albertini (AC Milan, 26) < 52'

15 Angelo Di Livio (Juventus, 31) < 90'

18 Roberto Baggio (FC Bologne, 31) < 67'

Sélectionneur Cesare Maldini

 

Résumé

Ce troisième tour débute par une affiche rêvée entre l'Italie triple championne du Monde et la France favorite de ce tournoi à domicile. Les deux nations l'ont emporté par le plus petits des écarts au tour précédent, la France notamment qui a longtemps butté sur le granit paraguayen. Peu de changement notable côté italien par contre la France voir le retour de Zidane et Karembeu dans l'entrejeu ainsi que plus étonnant la titularisation de Guivarc'h devant au lieu de Henry ou Trezeguet. Sinon tactiquement les deux équipes jouent avec leurs certitudes, et leurs qualités nombreuses. Tout de suite, ça met le pied dans ce match prestigieux. Reprise de volée de Zidane juste à l'intérieur du rectangle, cela s'envole. Même si les deux équipes souhaitent avancer, ce sont les français qui sont placés plus haut. Deux possibilités pour la France à la 4e et 5e ; d'abord avec Zidane qui est joint à droite dans la surface et tente un tir croisé que Pagliuca touche du bout des ongles puis sur le corner c'est Petit qui dos au but essaie de volée du coin du petit-rectangle mais là aussi Pagliuca est attentif, sortant une parade. La Squadra souffre. Nouvelle reprise de volée depuis la ligne latérale droite du rectangle de Guivarc'h sur le gardien. Belle occasion gâchée par Vieri après une préparation de Moriero sur son côté, celui-ci adresse un centre brillant au second piquet, Vieri saute plus haut que Thuram mais sa tête passe relativement loin du cadre alors qu'il est proche du but ! Dix minutes. Coup-franc excentré à gauche, Zidane l'envoie droit sur Pagliuca sans que personne ne puisse le couper. Beaucoup de phases arrêtées forcées par la France ce qui indique une certaine domination dans ce quart d'heure. Les italiens font tourner entre joueurs défensifs après la 15e. Les Bleus lorsqu'ils récupèrent le cuir, tentent de mettre de la rapidité dans leurs courses. Dans ces vingt minutes la défense française a stoppé assez aisément les attaques italiennes. Les hommes de Jacquet voudraient repartir de l'avant comme lors des premières minutes mais ceux de Cesare Maldini sont plus stricts désormais. Au cœur de la défense Karembeu et Djorkaeff ne se comprennent pas alors qu'ils sont face au but, c'est pris par Pagliuca puis envoi de Guivarc'h depuis l'extérieur de la surface, dévissé. À la 25e la Squadra joue plus haut. Carte jaune pour Del Piero qui vît un début de rencontre compliqué, contrairement à son équipier de club Zidane faisant son retour dans la compétition. Au tour du Champion du Monde 82, Bergomi d'être averti. Trop de petites interruptions, d'accrochages notamment avec les mains, pour avoir un jeu suivi vers la 30e. Enchaînement de Zidane à la volée sur une belle transversale de Karembeu, le long de la ligne gauche du grand-rectangle, très difficile c'est totalement raté. Enfin Del Piero et Vieri jouent ensemble dans la camp adverse, Vieri déclenche une lourde frappe que Barthez boxe. Emmanuel Petit se fait mal. Deuxième opportunité d'affilées pour l'Italie sur un ballon venant d ela gauche avec Maldini, celui-ci atteint Vieri au second poteau mais Barthez sort à toute allure sur lui pour l'empêcher de fusiller correctement ; sur cette action le keep français se blesse à la cuisse. Du rififi entre Thuram et Pagliuca suite à une percée de l'arrière-droit parmesan, cela se termine par un jeu dangereux, ça se tasse vite. Encore cinq minutes. Les deux équipes se neutralisent bien dans ce troisième quart d'heure, les défenses ont clairement l'avantage. Deux minutes de temps supplémentaires. Hormis dans le premier tiers du match il n'y a pas eu énormément d'occasions de buts, c'est fermé. Pourtant à la 47e Djorkaeff possède un espace dans les seize mètres adverses, il s'engouffre dedans mais croque complètement son tir croisé au sol !

On recommence avec un autre tir de Djorkaeff passant loin au-dessus des vingt mètres. La France est à l'initiative comme en début de match. Guivarc'h se fait mal en retombant sur son bras dans un duel aérien. Le jeu est installé dans la partie italienne depuis la reprise. Coup de tête de Guivarc'h compliqué à cadrer sur un corner. Entrée au jeu d'Albertini, avertissement pour Guivarc'h pour un sérieux coup de coude au visage de Cannavaro restant longtemps à terre ! Ca commence à se fâcher suite à quelques fautes, l'arbitre doit être vigilant durant cette phase du match, car ça ne joue plus beaucoup au foot. Les débats se sont recentrés au milieu du terrain après la 55e, il semble même que l'Italie se montre plus entreprenante atteignant l'heure de jeu, la possession est passée aux italiens ce qui ralenti peu les tentatives de reconversions des français. Deschamps ramasse une carte jaune. Le duo monégasque Henry/Trezeguet entre au jeu. Action entre Zidane et Djorkaeff dans les seize mètres à gauche, le centre en retrait de Zidane arrive sur Karembeu qui rate son tir gêné par un arrière italien. Longue séquence entre Henry et Zidane sur près de cinquante mètres, la frappe de l'entrée du rectangle de l'attaquant de Monaco n'est pas cadrée. Roberto Baggio remplace Del Piero. La montée de Henry et Trezeguet apporte un second souffle devant. Envoi d'Henry dans le rectangle, contré par un italien, cela profite presque au collègue d'attaque Trezeguet mais qui ne peut attraper le cuir. La France mène le rythme. Tête de Blanc au premier poteau sur un coup de coin, la balle n'est pas suffisamment déviée pour prendre le cadre. Les actions françaises se poursuivent à la 70e mais les divers centres ne parviennent jamais à quelqu'un devant le but ! Début du dernier quart d'heure. Le forcing français vers la 77e/78e est terminé, du coup la Squadra peut enfin faire des sorties vers le camp opposé d'ailleurs Vieri a deux actions dangereuses mais ou il est hors-jeu. À la 80e, réponse en deux temps pour la France mais ne donnant rien non plus car ça défend bien côté italien ! Coup-franc à gauche pour Baggio envoyé entre le point de penalty et le petit-rectangle ou Di Biagio dévie de l'arrière du crâne, Barthez est battu mais cela manque la cible, vraie frayeur. La Squadra se montre plus avenante dans ces dix dernières minutes. Tir lointain de Thuram du gauche, nettement au-dessus. Plus de vitesse dans les transitions d'un côté comme de l'autre, des espaces se sont libérés en cette toute fin de rencontre. Plus que cinq minutes avant les prolongations. La France pousse à nouveau alors qu'il reste peu de temps. Angelo Di Livio se prépare à entrer. Dans les arrêts de jeu cela s'attaque dans les deux sens mais comme toujours les défenses ont le dessus. Tir de Pessotto à vingt mètres difficile à ajuster car deux français se jettent devant lui, Barthez capte. Autre action ou on cherche Vieri dans la surface en position intéressante, Desailly intervient parfaitement sur le buteur transalpin.

Deuxième prolongation pour la France ! L'Italie avance mais les français récupèrent la possession avant la 95e. Plusieurs phases apportent de la tension pour les deux blocs défensifs mais ils s'en sortent une fois encore. En profondeur Vieri est signalé hors-jeu à tort, de toute façon il n'avait pas conclu car Barthez était premier au ballon. Cette prolongation à l'image de la dernière partie des nonante minutes est plus équilibrée, le jeu a même tendance à pencher dans la moitié française. Faut dire que les passes vers les avants hexagonaux manquent dorénavant de précision. Laurent Blanc réalise une montée en ligne, le cuir transite par Djorkaeff avant d'aboutir à Lizarazu à gauche, celui-ci dribble son opposant au coin des seize mètres mais envoie un tir écrasé sur Pagliuca. La France passe près de la catastrophe sur ce long ballon venu du couloir droit d'Albertini, c'est Baggio qui quasi au petit-rectangle tente une volée fouettée de l'extérieur du pied qui passe à côté de l'équerre, Barthez était vu. Juste avant de changer de côté, Henry se retrouve assommé suite à un tackle régulier de Baggio, il percute un autre italien. Ca repart posément avec des passes à distance vers les rectangles sur lesquelles les gardiens ou défenseurs s'imposent. Ca attaque en alternance. Autour de la 110e l'Italie est entrain de forcer. Carte jaune pour Costacurta. La France réagit à la 115e sans doute pour lancer ses dernières forces, rêvant d'éviter les tirs au but toujours aléatoires ! Les italiens mettent fin assez facilement à des offensives cependant Djorkaeff a une ultime opportunité lorsqu'il est joint fort libre dans le rectangle italien, légèrement désaxé à droite il voit Pagliuca sortir sur lui judicieusement. Pause dans le jeu alors que les dernières secondes défilent, parce que Di Biagio est griffé dans le dos par les crampons de Desailly, involontairement.

Les tirs au but commencent avec Zidane marquant en contre-pied 1-0. Pareil pour Roberto Baggio qui avait raté le sien en Finale quatre ans plus tôt. Bixente Lizarazu a ras de sol voit son tir capté par Pagliuca. Sans élan Albertini exactement au même endroit que Lizarazu loupe son tir, Barthez stoppe. 2-1 par Trezeguet, contre-pied. Costacurta fait 2-2, c'est placé en hauteur. Le quatrième botteur français ne craque pas, Henry fait 3-2. Tandis que Vieri allume la lucarne pour égaliser. Laurent Blanc est le tireur suivant, 4-3 mettant ainsi la pression sur Di Biagio. Le médian romain également sans élan envoie une mine au milieu du but du la barre transversale. En conclusion, la France a la vue de sa domination sur l'ensemble des nonantes minutes mérite sa qualification mais sera tout de même en général tombé dans le piège italien ayant plus d'occasions mais pas spécialement plus dangereuses que celle des azzuris. La partie comme prévue a été assez fermée, les deux milieux de terrain alignés par Jacquet et Maldini étaient prudents, privilégiant la sureté à la créativité. La prolongation a même été bien plus équilibrée entre les deux nations, l'Italie n'est finalement battue qu'aux tirs au but !

 

Homme du match : Lilian Thuram

Plusieurs joueurs, surtout français ont été en vues dans ce Huitième de finale. Zidane faisant son retour dans l'équipe a été inspiré mais sans aucune efficacité dans ses passes décisives, Desailly a été costaud derrière tout comme Maldini ou Di Biagio mais celui qui a été au-dessus du lot c'est Thuram selon moi. L'arrière-droit français a mangé Del Piero, avant de souvent repartir de l'avant apportant sa capacité de courses dans le jeu offensif. Avec la durée, il s'est montré plus sage pour ne pas trop prendre de risques.

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