Match 3
Groupe B
11 juin 2000
Gelredome, Arnhem (22,500)
Turquie – Italie 1-2 (Arb: Hugh Dallas, ÉCO)
Buts : 52' Conte (0-1), 62' Okan (1-1), 70' Inzaghi (1-2 Pen)
1 Reçber Rüştü (Fenerbahçe, 27)
2 Tayfur Havutçu (Besiktas, 30)
3 Ogün Temizkanoglu (C) (Fenerbahçe, 30)
4 Fatih Akyel (Galatasaray, 22)
5 Alpay Özalan (Fenerbahçe, 27)
7 Okan Buruk (Galatasaray, 26) > 88'
9 Hakan Şükür (Galatasaray, 28)
10 Sergen Yalçin (Galatasaray,27) > 81'
11 Tayfun Korkut (Fenerbahçe, 26)
19 Abdullah Ercan (Fenerbahçe, 28)
22 Ümit Davala (Galatasaray, 26) > 76'
Remplaçants
6 Arif Erdem (Galatasaray, 28) < 81'
8 Tugay Kerimoglu (Glasgow Rangers, 29) < 76'
16 Ergün Penbe (Galatsaray, 28) < 88'
Sélectionneur Mustafa Denizli
12 Francesco Toldo (Fiorentina, 28)
3 Paolo Maldini (C) (AC Milan, 31)
4 Demetrio Albertini (AC Milan, 28)
5 Fabio Cannavaro (AC Parme, 26)
8 Antonio Conte (Juventus, 30)
9 Filippo Inzaghi (Juventus, 26)
11 Gianluca Pessotto (Juventus, 29) > 62'
13 Alessandro Nesta (Lazio Rome, 24)
17 Gianluca Zambrotta (Juventus, 23)
18 Stefano Fiore (Udinese, 25) > 75'
20 Francesco Totti (AS Roma, 23) > 83'
Remplaçants
7 Angelo Di Livio (Fiorentina, 33) < 83'
10 Alessandro Del Piero (Juventus, 25) < 75'
15 Mark Iuliano (Juventus, 26) < 62'
Sélectionneur Dino Zoff
Résumé
On peut considérer la Squadra Azzura comme une des prétendantes au titre lorsque l'on voir la fière allure de son noyau, alors que la phase qualificative a été assez compliquée. À chaque poste l'Italie recèle de deux voir trois solutions remarquables si le gros du onze de base est composé par des éléments de l'AC Milan et la Juve, il faut y ajouter les romains Nesta et Totti (ce dernier étant en balance avec Del Piero). La Turquie avait démontré de belles choses lors de l'Euro 96 mais était trop courte, pour cette édition, par contre le noyau semble plus apte avec la crème des grands clubs stambouliotes, notamment issue du Galatasaray (vainqueur de la Coupe UEFA, un mois plus tôt) ; comme souvent faudra voir l'entente entre joueurs concurrents tout le long de la saison. Coup-franc lointain envoyé par Ögun vers Sükür et que Toldo ne capte pas, il met involontairement dehors. Bon centre turc touché au 1er poteau, dévié difficilement en coup de coin. En face également trois corners dans ces premières minutes, sur le troisième Conte gagne le duel aérien mais loupe sa reprise de la tête. La Squadra cause des problèmes en ce début de match notamment par les flancs. Action sur la droite avec Fiore qui donne subtilement dans la surface à Conte décalé, celui-ci shoote sur l'extérieur du piquet ! Filippo Inzaghi part seul au but et est signalé hors-jeu alors qu'il était nettement en position licite, erreur du juge de ligne; il avait raté son envoi vers le cadre bien gêné par la sortie de Rüstü. C'est Fiore qui allume les côtés dans ces dix minutes de jeu, l'Italie continue à dominer, par contre les turcs peinent à conserver le cuir. Les coups de coin s'accumulent dans ce premier acte du match, sur ceux-ci le portier turc ne rassure pas vraiment ! Pendant une phase confuse aux abords de la surface italienne, la défense oublie de se dégager ce qui permet à Sergen d'enrouler une frappe du droit en finesse qui frôle la lucarne. Centre court sur Inzaghi dont la tentative croisée est touchée et roule vers le but. Cela se passe mieux pour la Turquie. Suite à un coup-franc manqué, Maldini ouvre sur la droite ou Fiore rattrape avant que cela sorte, son centre précis atteint au petit-rectangle Cannavaro ne cadrant pas sa tête, il devait faire mieux ! Alessandro Nesta techniquement est en difficulté quant a ses milieux ils testent de nombreuses petites passes sautées vers Inzaghi ou Totti, sautant la ligne arrière adverse mais cela n'atteint jamais la cible. Les turcs perdent bien trop vite la balle sous le pressing intense des transalpins. Quelques passes vers la surface italienne ne parviennent à personne mais la possession est passée entre les pieds turcs à ce moment-là, se positionnant pour la première fois sur la durée dans le camp italien. Ce sont les rouges et blancs qui récupèrent le cuir maintenant dans les duels et font bien tourner. Coup de coude de Totti, devrait valoir une carte jaune. Sur une balle en chandelle dans la surface Toldo est bousculé par Sükür, c'était chaud pour la défense mais fautif; on balance parfois des passes de ce genre côté turc vers l'avant-centre lorsqu'on ne sait quoi faire ! La demi-heure de jeu, la Turquie semble en fin être définitivement entré dans la rencontre après vingt minutes très compliquée. L'Italie bien que réinstallée dans la partie turque ne réussit pas à se recréer quoique ce soit d'intéressant, c'est devenu brouillon. Comme lors des matchs précédents énormément de turnovers. Reste cinq minutes, c'est plus partagé, chaque équipe attaquant à leur tour. Coup de coin de Fiore qui traverse le petit-rectangle, frôlant au passage plusieurs italiens. Après une entame clairement à l'avantage de l'Italie, cette domination s'est amenuisée pour arriver à une sorte d'équilibre, les deux formations ont fait preuve de trop d'imprécision dans les zones décisives pour s'obtenir des occasions réelles.
Ca redémarre sur les mêmes bases avec alternance de possession et d'avancées. Sükür est souvent trop isolé devant, ses équipiers sont trop bas pour jouer les seconds ballons que l'attaquant joue dans les airs. La Turquie a la balle au bout de quelques minutes, s'installe dans la partie italienne obtenant des coups de pied arrêtés et touches sur l'aile droite. Bon tir au sol de Tayfur dévié par un arrière pour finir dans les mains de Toldo. But italien via un long coup de pied venu de la défense, Fiore dans l'axe à l'intérieur des seize mètres en une touche donne à droite à Inzaghi qui croise un tir, Alpay contre celui-ci mais sur Conte qui à la retourne propulse dans les filets 0-1. Ce goal remobilise l'Italie dirait-on ? Envoi de Zambrotta depuis le coin du grand-rectangle, passant au-dessus de l'équerre opposé. Deuxième opportunité de tir pour Tayfur en volée acrobatique ratant le cadre après un coup-franc de Sergen au second piquet remisé par Alpay. Grosse occasion italienne ensuite sur un coup-franc d'Albertini le long de la ligne de touche à droite envoyé au-delà du second poteau sur lequel Rüstü passe sous la trajectoire, Totti reprend sur la latte, le cuir retombe entre les pieds d'Inzaghi qui se loupe, c'est dégagé sur la ligne par Alpay. Demi-volée d'Albertini dans l'arc-de-cercle dévié sur le toit du but. La Turquie remet enfin la "marche avant" et égalise immédiatement grâce à un coup-franc près du coin droit de la surface qui trouve au petit-rectangle devancant la sortie médiocre de Toldo le petit Okan qui boxe du front au fond, 1-1. Sortie de Pessotto pour Iuliano, bizarre comme changement car le défenseur de la Juve est un défenseur axial. Occasion italienne avec Totti dans l'axe passant vers Inzaghi sur sa gauche, décalé dans les seize mètres son tir croisé est heureusement touché par Rüstü, ralentie la balle est dégagée. Maldini joue un cran plus haut désormais. Frappe croisée des dix huit mètres de Zambrotta détournée par le keep, dans le même temps-fort envoi loin au-dessus d'Albertini. Tout passe par le côté droit pour les turcs, avec Ümit. Encore vingt cinq minutes. D'autres remplacements se préparent pour les deux coachs. Penalty pour la Squadra, Inzaghi fonce à droite vers la surface avec Ögun ne jouant pas le ballon vient au contact, la charge est extrêmement légère mais Inzaghi s'effondre; Super Pippo, 26 buts avec la Juve cette saison mais peu en réussite depuis le début du match transforme lui-même le penalty par-dessous Rüstü, 1-2. Est-ce que la Turquie va avoir les ressources nécessaires pour recoller ? Dans les quatre ou cinq minutes suivants le but, ils ne reprennent pas le jeu à leurs actifs, au contraire ce sont les italiens qui le font. Alessandro Del Piero monte prenant le poste de Totti qui redescend derrière les deux attaquants qui est son poste à la Roma. Ümit sort pour Tugay. Spectaculaire coup-franc de Del Piero à vingt cinq mètres bourré d'effets, le cuir va heurter le dessous de la transversale, Rüstü était battu ! Arrêt de jeu, Conte souffre des côtes à la 78e. Sur un ballon anodin vers la gauche du rectangle, deux défenseurs italiens se loupent, Sergen centre alors en force mais c'est bloqué de justesse devant le but dans la continuité Abdullah sur son aile réalise un centre vers le cadre, Toldo d'une claquette écarte le cuir de sous la barre. Second tir d'Abdullah en pleine course il envoie sur Toldo. Les turcs ont récupéré la possession, appuyant sur le champignon, cela ne dure pas ! Occasion pour Inzaghi qui lâche son homme à une vingtaine de mètres du but mais dans la surface il croise trop sa balle. Totti cède sa place à Di Livio. Belle fin de match de Abdullah, il délivre plusieurs centres. À la 85e, tir écrasé de Zambrotta de l'arc-de-cercle pris par le portier. La Turquie ne réussit pas à occuper la partie adverse sur la durée, les italiens peuvent souvent repartir en contre. Frappe ratée de Del Piero derrière le but. Ultime changement avec Ergün qui entre au jeu. Combinaison entre les joueurs de la Juve Inzaghi et Del Piero à droite, Del Piero se retrouve alors presque au petit-rectangle ou il élimine son opposant mais frappe trop haut pour marquer, il devait cadrer de cette position-là. Début du temps additionnel, trois minutes. À droite Del Piero est joint dans la surface le ballon rebondissant il le glisse sous Rüstü sortant sur lui, le ballon file dans le but sauf qu'Alpay le sauve une fois encore, il rebondit sur le piquet. Puis sur un contre rapide, Inzaghi dans l'axe ouvre à droite sur Del Piero partant vers les seize mètres ou il rend à l'intérieur à Di Livio qui bat le gardien turc; il est en position hors-jeu, c'est annulé. En conclusion, il est vrai que le penalty donnant la victoire à l'Italie est vraiment discutable mais à la vue du nombre d'occasions la Squadra mérite les trois points. Après une première période fermée, la seconde fut plus ouverte notamment pour les italiens ayant réussis à se créer bon nombre d'opportunités sérieuses quasi toutes galvaudées par Inzaghi qui n'a pas fait honneur à sa réputation de tueur des surfaces !
Homme du match: Stefano Fiore
Le milieu de terrain de l'Udinese en première mi-temps a été le seul joueur italien a réellement faire la différence, dans la provocation et distribution, il a énormément bougé sur toute la largeur. Plus discret en seconde période, il a tout de même été à la base de plusieurs reconversions intéressantes. D'autres joueurs ont été bons comme Abdullah Ercan, Ümit Davala ou Gianluca Zambrotta ainsi que Del Piero bien plus dangereux que Totti. Et surtout Alpay qui a lui seul a sauvé plusieurs but tout fait.