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Les Tournois de football

L'histoire des Coupes du Monde et d'Europe de football. Avec les résultats, effectifs et résumés signés par moi-même.

Match 53
Huitièmes de finale 
17 juin 2002
Jeonju Stadium, Jeonju (36,380)

Mexique - États-Unis 0-2 (Arb: Vitor Melo Pereira, POR)
Buts: 8' McBride (0-1), 65' Donovan (0-2)

1 Óscar Pérez (Cruz Azul, 29) 
4 Rafael Márquez (C) (AS Monaco, 23) R
5 Manuel Vidrio (Pachuca, 29) J > 46'
6 Gerardo Torrado (FC Séville, 23) > 78'
7 Ramon Morales (Chivas, 26) > 28'
9 Jared Borgetti (Santos Laguna, 28) 
10 Cuauhtémoc Blanco (Real Valladolid, 29) J
11 Braulio Luna (Nexaca, 27)
16 Salvador Carmona (Toluca, 26) J
21 Jésus Arellano (Monterrey, 29) 
18 Johan Rodriguez (Santos Laguna, 26) 

Remplacements
8 Alberto Garcia Aspe (Puebla, 35) J < 78'
13 Sigifredo Mercado (Atlas, 33) < 46'
15 Luis Hernandez (Club América, 33) J < 28'

Sélectionneur Javier Aguirre

1 Brad Friedel    (Blackburn, 31) J
3 Gregg Berhalter (Crystal Palace, 28) J
4 Pablo Mastroeni (Colorado Rapids, 25) J > 90'
5 John O'Brien (Ajax Amsterdam, 24)
10 Claudio Reyna (C) (Sunderland, 28)
15 Josh Wolff (Chicago Fire, 25) J > 59'
7 Eddie Lewis (Fulham, 28)
20 Brian McBride (Columbus Crew, 29) > 79'
21 Landon Donovan (San José Earthquakes, 20)
22 Tony Sanneh (FC Nuremberg, 31)
23 Eddie Pope     (DC United, 28) J

Remplacements
8 Earnie Stewart (NAC Breda, 33) < 59'
16 Carlos Llamosa (New England Revolution, 32) < 90'
13 Cobi Jones (Los Angeles Galaxy, 31) < 79'

Sélectionneur Bruce Arena

Résumé

Ce derby entre le Mexique et les États-Unis est aussi une fameuse opposition de style. Entre le Mexique hyper sérieux, solide sur ses bases défensives, marquant des buts sans créer énormément d'opportunités et des USA qui ont profité d'une première demi-heure tonitruante lors du premier match contre le Portugal avec trois buts inscrits, pour ensuite être dominé par la Corée du sud et la Pologne si bien que la qualification s'est joué sur des détails au final ! Javier Aguirre a trouvé son onze et n'y touche quasi plus depuis le premier match tandis que Bruce Arena lui réalise à nouveau des retouches avec la titularisation de Wolff, Lewis au milieu et Berhalter accompagné de Mastroeni derrière, ayant presque tous déjà joués dans les matchs précédents. Directement le Mexique veut le ballon. Coup-franc lointain donné par Blanco vers le but, personne ne le touche et cela arrive entre les mains de Friedel. Les mexicains sont en mode attaque, centre dangereux de Blanco à droite le long ligne de fond, sauvé sur la ligne de but par un défenseur, l'arbitre indique coup de pied de but alors qu'elle n'était pas sortie ! Cinq minutes ultra dominée par El Tri, 65% de possession dans le camp américain. Une petite carte jaune aurait du être donnée à O'Brien pour un tackle un peu appuyé. C'est du sauve-qui-peut derrière côté américain mais sur une sortie par la droite, Reyna déborde et donne en retrait à hauteur premier piquet ou Wolff subtilement dévie en retrait sur McBride qui bien libre a le temps de croiser à mi-hauteur 0-1. Une action chirurgicale des USA, ouvrant le score sur la première entrée dans le rectangle adverse. Dix minutes de jeu. Le Mexique reprend tout de suite son jeu dominant, mais toujours pas d'occasion de but nette, ni même de tentatives après près de quinze minutes, comme lors de la phase de groupes cette équipe ne se créée pas énormément d'opportunités. Morales tente un effort solo à gauche dans la surface américaine, il rentre dans l'intérieur du jeu mais ne cadre pas sa frappe, à noter qu'il y avait beaucoup de joueurs dans les seize mètres. L'arbitre oublie aussi une carte pour Marquez stoppant une course vers le rectangle mexicain de Donovan. Les USA jouent dans leurs cinquante mètres, mais coupant bien les passes, arrêtant à un moment donné les avancées mexicaines, en essayant ensuite de ressortir en vitesse. Vingt minutes. Le niveau de possession moyenne du Mexique a reculé par rapport au début de la partie, les défenseurs mexicains ont plus la balle que les milieux et attaquants. Les américains sont très proche au marquage et au pressing lorsque les verts et blancs rentrent dans leur moitié. La solution peut venir d'une frappe à distance comme Blanco essaie à la 26e, Friedel plonge bien pour détourner cet envoi puissant. Avertissement donné à Pope. Le Mexique n'est actif que par la gauche avec Carmona et Luna car de l'autre côté c'est le vide total. Morales cède sa place à Hernandez, un changement offensif, on passe d'un 3-5-2 à un 3-4-3. La demi-heure de match. Deuxième fois que Borgetti est signalé hors-jeu à tort en quelques minutes, à priori ces actions n'étaient pas dans l'immédiat dangereuses mais tout de même. Pas certain que ce changement tactique réalisé par Aguirre soit justifié, le problème n'est pas le nombre d'attaquants en place mais bien leur approvisionnement. On accélère cependant côté mexicain à ce moment-là, les courses et les transmissions sont plus rapides, les quelques ballons envoyés devant le but de Friedel sont repoussés sans trop d'embarras. Borgetti à gauche du but tente un tir à la volée, contré cette balle par en chandelle vers le but ou Friedel au lieu de capter, boxe le cuir en plein sur Blanco environ au point de penalty, l'attaquant shoote au milieu du but sous la latte ou le gardien repousse sur le côté, Hernandez reprend en se jetant mais l'envoie dans le filet extérieur. Carte pour Vidrio; sur le coup-franc qui suit le ballon est envoyé à l'entrée du rectangle ou les américains gagnent deux duels aériens, retombant devant Donovan qui de demi-volée sans opposition se voit contré par Perez venu boucher les options. Luis Hernandez, tout comme Blanco depuis le début du match, est systématiquement dans le dépassement de fonction, mais au détriment de la présence devant le goal. Cinq minutes avant la mi-temps. 67% de balle pour le Mexique. Deux centres intéressants depuis la droite pour le Mexique mais repoussés par un défenseur et Friedel. Bon centre de Torrado à gauche vers le penalty ou Blanco est bien situé, intercepté par Pope. Une mi-temps nettement menée par le Mexique au niveau de la possession et du territoire mais du point de vue des occasions de but c'est bien plus partagé au final.

Ca repart avec une carte jaune pour Mastroieni. Le jeu est plus sec d'entrée de jeu. Bête perte de balle d'O'Brien à droite sur la ligne de touche qui profite à Arellano donnant un centre au petit-rectangle, écarté difficilement par Friedel, une faute à la limite du rectangle est sifflée; le coup-franc bien placé est tapé dans le mur en deux fois par Blanco. À la 50e, première attaque américaine jusque dans la surface adverse sur une phase arrêtée. Déjà une carte pour perte de temps, pour Wolff. La physionomie du match reste fort identique à celle de la première période, sauf peut-être au niveau de la nervosité et du nombre de fautes commises. Coup-franc excellement placé au coin droit du grand-rectangle américain que Luna tire directement, Friedel réalise une claquette des deux mains assez moyenne car la balle va ricocher sur la barre avant de sortir ! Cafouillage au premier piquet sur un corner mexicain, mais Hernandez ne peut la mettre au fond avec tous ces défenseurs entre lui et la cage. On note bien plus d'accrochages sur les coups de pied arrêtés, autant défensif qu'offensif. Le Mexique est plus dangereux que jamais, plus d'actions dans les seize mètres américains. Tournant du match lorsque O'Brien sur un coup de coin commet volontairement une faute de main, assez flagrante, mais aucun arbitre ne l'a vu ! Tir de Reyna à l'entrée du rectangle en plein sur Perez. Le match est plus tendu, les mauvais gestes se multiplient. Sur une frappe lointaine de Mercado, Borgetti essaie de dévier la trajectoire de la tête, ça passe à côté. Wolff est remplacé par l'expérimenté Stewart. Une heure de jeu. Tête depuis l'arc-de-cercle de McBride, cadrée mais facile à prendre pour Perez. Passe aérienne de Blanco vers le petit-rectangle ou Hernandez est trop court, Friedel boxe la balle dans la continuité de cette action Torrado ne cadre pas son envoi des vingt mètres. Les phases arrêtées se suivent pour le Mexique en cette fin de quatrième quart d'heure. Coup-franc à 21/22 mètres non cadré par Luna. Il semblerait qu'à l'approche de la 65e que les américains veulent tenter quelques offensives. Et c'est 0-2 lorsque Stewart à gauche s'en va sur l'aile pour adresser un centre précis pile face au but ou Donovan vient reprendre de la tête, fusillant Perez. Tout de suite sur la remise en jeu, Hernandez est pris pour simulation dans la surface américaine, l'arbitre lui donne une carte jaune. Déjà très compliqué pour le Mexique de marquer un petit but alors maintenant qu'il faut en inscrire deux cela devient impossible ! Belle tentative au but d'O'Brien à une vingtaine de mètres, juste au-dessus. Les mexicains mauvais perdants commencent à perdre leur calme. Blanco est averti pour un geste d'humeur alors qu'un coup-franc lui est accordé;  Blanco le donne à destination des six mètres américains ou Marquez ne peut rabaisser le cuir vers le but de la tête. Septantième minute. Coup de coin américain envoyé au-delà du second piquet, repris de volée par Stewart, un peu croquée cela va taper sur l'extérieur du montant. À gauche du grand-rectangle Blanco distille un bon centre vers Borgetti dans une position compliquée qui ne peut rabattre de la tête comme face à l'Italie, Hernandez essaie de rattraper la balle mais n'y arrive pas. Beau tir enroulé de Carmona à plus de vingt mètres que Friedel détourne par-dessus son but. Le bloc US a fort reculé depuis quelques minutes alors que nous approchons de la 75e. Envoi complètement dévissé de Stewart dans l'axe à près de trente mètres, il y avait mieux à faire. Clairement le pression mexicaine s'est relâchée, d'ailleurs les USA ont plus le cuir et font des percées. Gerardo Torrado sort pour Garcia Aspe, un profil plus offensif; Jones remplace quant à lui McBride. C'est la 80e minute. Le jeu est autant dans la moitié mexicaine qu'américaine depuis un bon moment. Carton pour Garcia Aspe, Reyna en mériterait une aussi à la 82e. On craint que Luna touché dans un contact rude ne puisse rejouer, les trois changements étant effectué côté mexicain, mais il remonte bravement. Brad Friedel à son tour prend une jaune pour perte de temps. On est à la limite plus proche du 0-3 que du 1-2  car les américains tiennent le ballon dans la moitié adverse, avec plusieurs coups de pied arrêtés obtenus autour de la 85e. Encore une jaune pour Carmona cette fois ! Vilaine faute de Marquez passant inaperçue. Les mexicains balancent des passes désespérées vers le rectangle mais toutes sont dégagées. Agression de Marquez donnant un coup de pied et un coup de boule dans le dos de Jones dans un duel aérien, l'arbitre l'exclu directement. Le temps additionnel va commencer et les gestes incorrects se succèdent dans les rangs mexicains. Changement avec Llamosa qui entre pour casser le jeu. Les centraméricains tentent encore d'aller de l'avant dans les cinq minutes ajoutées mais le coeur n'y est plus. On passe même près du 0-3 lorsque Jones par la gauche ajuste un superbe centre ressemblant à celui du second but mais sur lequel Donovan de volée se montre moins adroit (il était un peu moins près du but), cela décolle au-dessus alors qu'il devait cadrer. En conclusion, ce derby aura été assez fermé avec un Mexique favori incapable de mettre en grande difficulté les États-Unis qui ont été eux clinique, claquant deux buts qu'on avaient pas vu venir. Les mexicains en plus ont terminé la partie avec frustration, une attitude déplorable. Mais il faut aussi préciser que l'arbitrage de Mr. Melo Pereira n'aura pas été très bon, oubliant de donner des cartons, en donnant d'autres sévèrement et surtout ne voyant pas la faute de main volontaire de O'Brien qui aurait du procurer un penalty au Mexique alors que le score n'était que de 0-1.

Homme du match: Landon Donovan
Si la première mi-temps a plutôt été celle de Claudio Reyna, la seconde a été pour Landon Donovan, se ponctuant par un but. L'attaquant de San José s'est beaucoup démené au front de l'attaque, et souvent pour rien vu que la majeure partie du match a été dominée par le Mexique, mais il a eu de la vaillance et persévérance dans ses efforts.

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