Match 45
Groupe H
14 juin 2002
Ecopa Stadium, Shizuoka (46,640)
Belgique - Russie 3-2 (Arb: Kim Milton Nielsen, DAN)
Buts: 7' Walem (1-0), 52' Beschastnykh (1-1), 78' Sonck (2-1), 82' Wilmots (3-1), 88' Sychev (3-2)
1 Geert De Vlieger (Willem II, 30)
2 Nico Van Kerckhoven (Schalke 04, 28)
3 Glen De Boeck (Sp. Anderlecht, 30) > 92'
15 Jacky Peeters (La Gantoise, 32)
7 Marc Wilmots (C) (Schalke 04, 33)
8 Bart Goor (Hertha Berlin, 29)
11 Gert Verheyen (FC Bruges, 31) > 78'
10 Johan Walem (Standard de Liège, 30)
22 Mbo Mpenza (Exc. Mouscron, 25) > 70'
16 Daniel Van Buyten (Ol. Marseille, 24)
18 Yves Vanderhaeghe (Sp. Anderlecht, 32) J
Remplacements
6 Timmy Simons (FC Bruges, 25) < 78'
9 Wesley Sonck (RC Genk, 23) < 70'
4 Eric Van Meir (Standard de Liège, 34) < 92'
Sélectionneur Robert Waseige
1 Ruslan Nigmatullin (Hellas Vérone, 27)
2 Youri Kovtun (Spartak Moscou, 32)
3 Youri Nikiforov (PSV Eindhoven, 31) > 43'
4 Alexeï Smertin (Gir. de Bordeaux, 27) J > 34'
5 Andreï Solomatin (CSKA Moscou, 26) J
7 Viktor Onopko (C) (Real Oviedo, 32)
8 Valéri Karpin (Celta Vigo, 33) > 82'
9 Egor Titov (Spartak Moscou, 26)
15 Dmitri Alenichev (FC Porto, 29) J
11 Vladimir Beschastnykh (Spartak Moscou, 28)
21 Dmitri Khokhlov (Real Sociedad, 26)
Remplacements
16 Alexander Kerzhakov (Zénit St. Petersbourg, 19) < 82'
18 Dmitri Sennikov (Lok. Moscou, 25) J < 43'
22 Dmitri Sychev (Spartak Moscou, 18) < 34'
Sélectionneur Oleg Romantsev
Résumé
Ce match Belgique-Russie va être tendu. L'équipe belge n'a pas brillée contre la Tunisie concédant même le match-nul, Waseige aura du remotiver ses hommes pour qu'ils haussent le niveau sous peine d'être éliminé plus tôt que prévu ! Quatre changements sont réalisés, les deux latéraux avec Peeters et Van Kerckhoven et devant Mbo Mpenza et Johan Walem qui fait son retour. La Russie avec trois points au compteur peut se contenter d'un match-nul pour confirmer son ticket pour les Huitièmes. Vu le onze aligné par Romantsev, l'option sera offensive avec devant Beschastnykh et deux Dimitri pour l'entourer Alenichev (qui joue va jouer ses premières minutes) et Khokhlov qui est peut-être le meilleur russe du tournoi ? Ce sont les jeunes Pimenov et Izmailov qui font les frais de ces changements. Premier corner pour la Belgique dès la première minute. Il y a tout de suite de l'engagement dans les challenges. Aucune équipe ne prend un quelconque avantage sur l'autre dans les cinq premières minutes. Cependant ce sont plutôt les russes qui ont la possession. Coup-franc pour la Belgique bien situé à une vingtaine de mètres plus ou moins dans l'axe que Walem se charge de botter, celui-ci l'enroule sublimement par-dessus le mur pour que cela aille se loger pile dans le coin du but 1-0; à noter que sur la faute russe, Marc Wilmots avait eu un vilain geste sur le fautif ! Reprise de volée de Mpenza excentré au seize mètres sur Nigmatullin qui stoppe pas si facilement que ça. Accélération russe mais arrêtée dans la surface par la défense belge. Les Diables continuent à attaquer aussi. Carte jaune pour Solomatin tirant le maillot dans le rectangle sur un coup de coin pas encore donné par Walem; sur celui-ci jolie tête de De Boeck en première zone mais trop enlevée. On veut faire circuler en avant côté russe. Autre jaune adressée à Smertin cette fois. Fin du premier quart d'heure. Court centre de Goor à gauche dans le rectangle devant le but mais Mpenza et Wilmots ne peuvent toucher le cuir, c'est dégagé. Toujours pas la moindre tentative au but pour la Russie, il faut attendre la 19e pour en voir une d'en dehors de la surface de la part de Smertin et passant nettement à côté. Solo d'Alenichev sur son aile gauche, il passe deux opposants rentre dans les seize mètres sur la ligne de fond ou il voit son centre en l'air détourné par De Vlieger, dans la continuité de cette phase il y aura une frappe russe à distance qui finit en coup de coin. Avant et après la 20e, la Russie appuie un peu. Les Diables les plus actifs sont Mpenza, Goor et Walem. Les russes veulent occuper le dernier tiers de terrain belge et y parviennent assez bien mais avec peu de pénétrations dans la zone décisive. Nouveau corner belge à la 26e lançant une séquence d'attaque au bout de laquelle Mpenza dans le rectangle proche du but voit son tir contré par un tackle in extremis de Kovtun, on est passé près du 2-0 ! À la 30e tir de loin de Verheyen beaucoup trop haut. Aucune occasion franche pour la Russie en plus de trente minutes. Un coup-franc et un coup de coin donnés par Karpin sont proprement repoussés par la défense belge. La pépite Dmitri Sychev va monter au jeu, pour booster cette insipide attaque russe. Encore une corner forcé par Mpenza bien présent à droite; sur celui-ci Wilmots se tord de douleur au sol et Simons est envoyé s'échauffer mais plus de peur que de mal pour le capitaine belge. Nouveau tir d'hors du rectangle d'un russe, la frappe de Khokhlov est contrée par un pied belge, sans danger. En face demi-volée à vingt mètres de Walem détournée également. Carte jaune pour Vanderhaeghe. Tir à ras de sol cadré cette fois de la part de Sychev mais De Vlieger capte aisément. Sur le dégagement du gardien belge loin au-devant Wilmots prolonge de la tête dans la course de Verheyen qui tente une volée lobée sur Nigmatullin sorti de sa ligne mais cela retombe derrière le but. Ensuite tir de Vanderhaeghe de l'entrée du rectangle sur une remise en retrait de Wilmots, sur le portier d'Hellas Vérone. Moins de cinq minutes à jouer en première période. Les actions russes devant le but belge ne sont pas menaçantes. Deuxième changements pour Romantsev, celui-là n'était pas voulu, Nikiforov s'étant blessé, c'est une tuile que de perdre un remplacement à ce moment-là ! Walem transmet devant lui sur l'aile gauche à Wilmots qui donne un excellent centre au-delà du second piquet ou Verheyen sur son contrôle élimine son opposant pour allumer de demi-volée mais le médian droit brugeois rate la cible, il devait cadrer. Encore une tentative à distance d'un russe, Khokhlov ne cadre pas alors que le temps additionnel débute. Un score logique en faveur de la Belgique qui a eu le plus d'occasions et les meilleures.
Et c'est plutôt la Belgique qui reprend le mieux la seconde mi-temps, faisant le jeu pendant les deux, trois premières minutes. Tir de Beschastnykh en plein sur De Vlieger, mais l'angle était trop fermé pour espérer marquer en face Wilmots quant à lui est idéalement placé à l'entrée des seize mètres dans l'axe mais balance une lourde patate nettement au-dessus ! Le Japon dans l'autre match mène au score. L'action se déroule majoritairement dans la moitié russe depuis le retour du vestiaire pourtant c'est 1-1 à la 52e via une reconversion emmenée par Khokhlov sur laquelle Karpin trouve légèrement décalé à gauche du but Sychev, De Vlieger sort sur le jeune attaquant pour dévier sa pichenette, le cuir retombe devant le cadre ou Beschastnykh esseulé le met au fond malgré un retour sur sa ligne de De Boeck. Avec cette égalisation la Russie redevient deuxième du groupe, sans l'avoir spécialement mérité ! Réaction belge avec Mpenza sur la droite dans les seize mètres qui atteint la ligne de fond ou il centre au sol en retrait, Wilmots face au cadre shoote à côté du ballon tandis que Walem rattrape celui-ci mais son pied gauche dévisse le tir qui finit dans le filet extérieur, Nigmatullin avait bien réduit les options mais grosse occasion gâchée pour la Belgique. Hors-jeu flagrant sur un face-à-face entre Beschastnykh et De Vlieger dans l'axe, l'attaquant avait de toute façon manqué la cible nettement en plus. Les Diables s'appliquent dans la construction d'offensives mais laissent par conséquent des espaces pour les avants adverses, nous sommes dans un moment-clé de la rencontre entre la 55e et 60e car les deux formations peuvent faire le break. On joue toujours dans le camp russe mais la Belgique n'obtient pas d'occasions de marquer. Sur un contre, Titov se retrouve à gauche du but belge dans la surface pour donner un centre en hauteur sur lequel Beschastnykh place nettement à côté de la tête, il devait aussi faire mieux. Deuxième tir de Vanderhaeghe juste au seuil du rectangle à ras de sol et pris par le keep sans trop de soucis. Centre tendu vicieux pour la défense de Verheyen à droite, c'est mis en coup de coin; sur ce corner Van Kerckhoven au penalty ne cadre pas sa reprise du front, il a été gêné par Wilmots. La Russie est en fait bien plus dangereuse après son égalisation qu'avant ! Carte jaune donné à Alenichev pour avoir shooté dans une balle ralentissant une touche belge, il sera suspendu en cas de qualification. La Belgique va-t-elle faire un sixième match-nul d'affilée en Coupe du Monde, qui serait significatif comme en 98 d'élimination ? On prend son temps côté russe lors des phases arrêtées. Faudrait peut-être apporté de la fraîcheur aux avant-postes du côté de Waseige ? Wesley Sonck va monter au jeu. À la 70e les Diables Rouges font le jeu mais ne se créent pas d'opportunités nettes de but. Les russes pourraient se replier, jouer le nul mais ce n'est pas le cas, ils effectuent des sorties de temps à autre. Action passant de droite à gauche dans les vingt cinq mètres aboutissant à Titov décalé dans la surface belge, celui-ci donne une passe en oblique vers le second poteau (alors qu'il aurait peut-être du frapper lui-même ?) dans le petit-rectangle ou deux équipiers sont trop courts pour conclure. Réponse belge avec aussi un centre envoyé au-delà du second piquet ou Goor de la tête ne peut cadrer ce ballon compliqué. Quinze minutes restantes dans le temps règlementaire. Les belges veulent forcer le passage à plusieurs reprises dans l'axe, dirait-on, mais sont systématiquement refoulés. Timmy Simons va rentre au jeu, choix étonnant, c'est Verheyen qui sort. Sur un coup de coin botté par Walem, le cuir plonge dans les six mètres dans l'axe ou Sonck devance Khokhlov pour reprendre de la tête, 2-1. La Russie va devoir partir à l'assaut, ce qu'elle fait tout de suite en poussant. Encore dix petites minutes. 3-1 par Wilmots, l'action démarre à gauche avec Goor qui progresse et passe à son capitaine qui approche de l'arc-de-cercle ou il se met sur son pied gauche, éliminant ainsi son défenseur, la frappe part vite est touchée par Onopko et termine au fond hors de portée de Nigmatullin. La Russie doit désormais marquer par deux fois pour passer au tour suivant ! Le jeune attaquant Kerzakhov rentre au jeu. C'est la 85e et pas vraiment de riposte des hommes de Romantsev qui ont pris un coup sur la tête. Ce sont même les belges qui tiennent le cuir dans la moitié adverse. Temps mort pour soigner De Boeck suite à une faute de Sennikov pour laquelle il est jauni. Réduction du score par Sychev subtilement servit par un équipier dans l'axe ou il va battre De Vlieger en duel, 3-2. cela relance le suspense de ces dernières minutes. La Russie balance quelques passes vers le but et place du monde à cet endroit. Fin des nonantes minutes, combien d'ajouts ? Trois minutes. Centre d'Alenichev au-delà du second poteau ou Kerzakhov ne cadre pas sa tête. de Boeck blessé cède son poste à Van Meir. Les russes possèdent le cuir dans les ultimes instants mais les belges défendent facilement. En conclusion, la Belgique remporte ce match décisif et se qualifie pour le tour suivant ou elle affrontera l'épouvantail brésilien. Globalement la Belgique a été meilleure que la Russie lors de cette rencontre, dominant lorsque qu'elle ne menait pas au score et peu mise en danger lorsqu'elle avait un but (ou deux) d'avance. La Russie a réussi à marquer par deux fois sans avoir forcé énormément d'opportunités et n'a pas eu l'air de pouvoir à un moment donné l'emporter.
Homme du match: Johan Walem
Le N°10 belge a été déterminant dans ce match hyper important pour la Belgique. Non seulement il met son équipe sur de bons rails après à peine sept minute en inscrivant un bijou de coup-franc mais en plus c'est lui qui délivre l'assist sur le 2-1 de Sonck sur un autre coup de pied arrêté. Mais il ne faut pas résumer le match du standardman a ces deux coups de patte magistraux car durant tout le match il n'a eu de cesse de trouver des passes clés souvent à distance, car il n'a que peu approché le rectangle au final, orientant le sens des attaques à partir de l'entrejeu. D'autres Diables ont été bons comme Mpenza en première période, Goor, Wilmots voir même Verheyen.