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Les Tournois de football

L'histoire des Coupes du Monde et d'Europe de football. Avec les résultats, effectifs et résumés signés par moi-même.

Match 57

Quarts de finale

21 juin 2002

Ecopa Stadium, Shizuoka (47,436)

Angleterre - Brésil 1-2 (Arb: Felipe Ramos, MEX)

Buts: 23' Owen (1-0), 45+2' Rivaldo (1-1), 50' Ronaldinho (1-2)

 

1 David Seaman (Arsenal, 38)

2 Danny Mills (Leeds United, 25)

3 Ashley Cole (Arsenal, 21) > 80'

5 Rio Ferdinand (Leeds United, 23) J

6 Sol Campbell (Arsenal, 27)

7 David Beckham (C) (Manchester United, 27)

8 Paul Scholes (Manchester United, 27) J

10 Michael Owen (FC Liverpool, 22) > 79'

11 Emile Heskey (FC Liverpool, 24)

4 Trevor Sinclair (West Ham United, 29) > 56'

21 Nicky Butt (Manchester United, 27)

Remplacements

20 Darius Vassell (Aston Villa, 22) < 79'

23 Kieron Dyer (Newcastle United, 23) < 56'

17 Teddy Sheringham (Tottenham, 36) < 80'

Sélectionneur Sven-Göran Eriksson (SUE)

 

1 Marcos (Palmeiras, 28)

2 Cafu (C) (AS Roma, 31)

3 Lúcio (B. Leverkusen, 24)

4 Roque Junior (AC Milan, 25)

5 Edmilson (Ol. Lyon, 25)

6 Roberto Carlos (Real Madrid, 29)

8 Gilberto Silva (Atl. Mineiro, 25)

11 Ronaldinho (PSG, 22) R

9 Ronaldo (Inter Milan, 25) > 70'

10 Rivaldo (FC Barcelone, 30)

15 Kleberson (Atl. Paranaense, 22)

Remplacements

20 Edilson (Cruzeiro Belo Horizonte, 31) < 70'

Sélectionneur Luiz Felipe Scolari

 

Résumé

Grosse affiche pour ce premier Quarts de finale, Angleterre - Brésil promet un fameux choc. Si l'on prend les résultats du premier tour le Brésil ferait office de favori mais les Huitièmes de finale ont rabattu les cartes avec une sélection anglaise ayant facilement battu le Danemark et une Seleçao ayant beaucoup de difficultés à éliminer la Belgique. Eriksson garde sa confiance au onze établit en cours de route tandis que Scolari comme pour les autres matchs n'hésite pas à effectuer des retouches; ici il titularise Kleberson à la place de Juninho. Une minute de jeu et déjà un coup de coin pour l'Angleterre sur lequel Marcos réalise une envolée spectaculaire pour boxer. Le Brésil paraît prendre la possession, mais ça n'avance pas vers le but adverse. Premier envoi au cadre du match est anglais sur une tête d'Heskey sur un coup-franc de Beckham, pris par Marcos. Cinq minutes. À une vingtaine de mètres Rivaldo tente sa chance mais cela file nettement à côté. Plusieurs assauts brésiliens avant la 10e atteignent enfin la surface anglaise. Dix premières minutes équilibrées. On cherche souvent Heskey dans les duels contre aux défenseurs. Demi-volée de Scholes d'en dehors des seize mètres du Brésil, c'est dévié par un arrière brésilien, alors que Marcos va s'en saisir Lucio ne s'entend pas avec son portier et lui subtilise. Peu à peu le Brésil instaure sa domination, les anglais sont par moments fort bas en formation serrée. Coup-franc à plus de trente mètres et désaxé tenté par R. Carlos directement au but, détourné par un anglais en corner; sur celui-ci Ferdinand sauve devant un adversaire au-delà du second poteau donnant un autre coup de coin sur le second Lucio touche la balle du sommet du crâne juste devant la sortie de Seaman, sans conséquences. Fin du premier quart d'heure. Les anglais prennent pour la première fois la possession pendant plus d'une minute. Ronaldo redescend d'une ligne pour tâter un peu du cuir tout comme Owen d'ailleurs, car les deux avants sont sevrer jusqu'à là. Une-deux entre Rivaldo et Ronaldo à gauche dans les seize mètres anglais, se finit par un tir trop au centre du but de Ronaldo sur Seaman. L'Angleterre après quinze minutes assez prudentes commence à prendre confiance, avec plus de possessions de balle, notamment par l'entremise de Nicky Butt. C'est même ce joueur qui démarre l'action qui mène au but anglais à la 23e, il transmet à la médiane à Heskey qui balance une transversale vers le rectangle du Brésil espérant joindre Owen, Lucio rate son intervention ce qui profite au Ballon d'or 2001, Owen se retrouve alors en face-à-face avec Marcos qu'il bat grâce à une petite pichenette 1-0. Edmilson est souvent dans le dépassement de fonction en ce début de match, il joue entre les lignes et progresse souvent par l'axe avec le cuir au pied. À la 25e, Beckham est à terre; va-t-il devoir sortir ? Ca à l'air d'aller pour le capitaine anglais. Deux pertes de balle d'affilées pour les anglais sur leur gauche près du rectangle dont une de Campbell à l'intérieur, aboutissent à Ronaldo qui dans un angle fermé butte sur Seaman dans son face-à-face. Tir non cadré de Beckham de demi-volée à dix huit mètres, détourné par une jambe brésilienne au-dessus. Le jeu reste équilibré comme avant le but anglais. Une demi-heure de jeu avec un jeu qui à même tendance à pencher dans la moitié brésilienne, on y passe plus de temps en tout cas. Tête compliquée car lointaine d'Heskey sur une balle venue de la droite de Mills, c'est sur le toit du but. Excentré au grand-rectangle, un coup-franc bien placé pour Roberto Carlos est envoyé dans le filet latéral. C'est à la 35e que la Seleçao semble reprendre plus franchement l'initiative sans parvenir réellement à se créer d'action de but en s'approchant de la cage anglaise. Ce sont même les britanniques qui ont des actions dans les seize mètres à ce moment-là. Sur un tir lointain de Cafu la balle déviée arrive sur Ronaldo quasi au coin du petit-rectangle ou l'attaquant n'a pas le réflexe de contrôler le cuir avant que Mills lui chipe. Heskey se fait mal dans un contact. On a passé la 40e. Encore une frappe à distance détournée par un anglais, partie du pied droit de Cafu quelques secondes plus tard c'est au tour de l'autre latéral Roberto Carlos de voir sa lourde patate être contrée par un défenseur jusque dans les mains de Seaman; sur cette phase Seaman reste au sol, gagnant beaucoup de temps ! On casse le jeu en cette fin de période côté anglais. Voilà déjà le temps additionnel de trois minutes, c'était un minimum ! Le Brésil fait le jeu durant la première minute mais comme de puis le début du match la défense britannique est solide et chope toutes les passes arrivant dans la surface ? Puis alors que l'Angleterre sort sur une attaque placée, les brésiliens récupèrent la balle qui transite sur Ronaldinho dans le rond central, le dribbleur du PSG part dans une chevauchée dans l'axe, passement de jambes, approche les seize mètres pour isoler Rivaldo à l'intérieur de la boîte ou le barcelonais frappe du plat du pied gauche hors de portée de Seaman 1-1. Le Brésil comme l'Angleterre a marqué sur sa première vraie opportunité.

Le seconde mi-temps recommence part un coup-franc anglais sur la droite sur lequel Beckham trouve Owen, mais la reprise de la tête de ce dernier s'envole assez loin du but. Sinon c'est plutôt le Brésil qui accapare le cuir dans ces premières minutes. Puis sur un coup-franc anodin situé loin du rectangle anglais sur le flanc droit, Ronaldinho surprend tout le monde et en surtout Seaman fort avancé devant sa ligne en envoyant son coup-franc directement vers le but, la trajectoire retombe en plein dans la lucarne surmontant le portier d'Arsenal 1-2. Superbe inspiration et concrétisation de Ronaldinho mais Seaman n'est pas exempt du tout reproche sur ce but. Immédiatement après ce but brésilien l'Angleterre souhaite récupérer la possession mais la Seleçao ne se laisse pas faire. Désaxé hors du rectangle Roberto Carlos tente à nouveau une frappe qui atterrit dans le filet extérieur. À la gauche du but de Marcos, Heskey essaie de donner un centre au sol au premier piquet mais est poussé en corner par Edmilson in extremis; suite à cette phase l'Angleterre force plusieurs coups de pied arrêtés autour du rectangle adverse sur lesquels les britanniques mettent une légère pression sur la défense mais à chaque fois repoussées par les défenseurs. 55e minute. Encore une coup-franc à plus de vingt cinq mètres pour R. Carlos, cette fois détourné par ... Rivaldo qui était sur le chemin ! Le Magpies Dyer remplace le Villains Sinclair au milieu droit mais possède un profil plus vif et offensif. Carte rouge directe donné à Ronaldinho pour une semelle plus maladroite que méchante, à l'entrée du rectangle anglais, cela aurait pu blesser Mills ! Est-ce que cette exclusion va faire basculer la partie ? Scolari réorganise sans perdre de temps son équipe pour faire face à cette infériorité. Bientôt l'heure de jeu. On abuse des passes à distance vers Heskey, Owen ou Dyer du côté anglais dans cette mi-temps. Cependant l'Angleterre s'installe dans la moitié adverse. David Beckham dans les seize mètres déporté à droite en passant devant son opposant se laisse choir trop facilement, l'arbitre demande que le capitaine se relève tandis que des brésiliens viennent réclamer une carte jaune pour simulation. Certes le Brésil a bien reculé depuis quelques minutes, ce qui est logique, mais ne subit pas trop car les défendeurs sont toujours accrocheurs dans les duels, ne facilitant aucunement les échanges anglais. Coup-franc excentré à droite du grand-rectangle britannique que Roberto Carlos envoie dans le mur de deux briques, gaspillage. Edilson va entrer. C'est tout de même brouillon côté anglais, imprécis lorsqu'il faut dicter le jeu. L'insipide Ronaldo cède sa place au joueur du Cruzeiro en traînant les pieds. Avec aussi peu de justesse dans les nombreuses longues passes les anglais, il sera difficile d'égaliser. Rivaldo est au sol après un contact dans un duel aérien. Le jeu est pourtant bien mis en place dans les trente mètres du Brésil. Mills dans le coin droit du rectangle brésilien, parvient malgré un adversaire sur le dos à tirer au but, c'est touché et sort en coup de coin juste au-dessus du cadre. Rivaldo est encore envoyé au sol, Scholes est averti. Voilà déjà le dernier quart d'heure. Possession brésilienne entre la 75e et 78e durant laquelle les Auriverdes empêchent toutes velléités adverses. Darius Vassell remplace Michael Owen très discret en seconde période, une minute plus tard Sheringham monte pour l'arrière-gauche Ashley Cole. Moins de dix minutes aux anglais pour recoller au score, ceux-ci éprouvent tout de même des contretemps pour faire le jeu, pour dominer une équipe avec un élément de moins. De plus les coups de botte sur phases arrêtées de Beckham, souvent décisifs par le passé, sont de qualité moindre cette après-midi. Par contre le Brésil s'est replié à l'approche des cinq dernières minutes. Le référée ne voit pas une faute brésilienne à dix-huit mètres sur Scholes, qui aurait été parfait pour le pied droit magique de Beckham ! On s'applique de mieux en mieux côté anglais dans le jeu au sol mais cela ne suffit pas à forcer une occasion de but. La Seleçao à la 86e pique même momentanément la balle aux britanniques. Puis repart bien en transition par la suite, lorsque les hommes d'Eriksson reprennent le cuir, éloignant le danger. Dernière minute du temps règlementaire ou l'Angleterre pousse; coup de coin de Beckham sur lequel Vassell ne peut cadrer sa tête en première zone. Quatre minutes d'ajout. Les anglais sont en manque d'idées et même de conviction pour aller quérir une égalisation. Les anglais n'auront même pas eu une petite occasion de but en cette seconde période. Il ne se passe rien du tout dans les deux ultimes minutes. En conclusion, ce choc des Quarts de finale n'aura pas été une avalanche de spectacle. La partie malgré les trois buts, une carte rouge sera resté assez fermé ne procurant que peu d'occasions sérieuses aux deux nations. Même lorsque l'Angleterre évoluera en supériorité numérique, on sentira un manque flagrant d'animation collective, de percussion si bien que le Brésil aura défendu sans trop de tracas son but d'avance. Le match sera serré jusqu'au bout, la différence se fera sur la lucidité des attaquants et sur un coup de génie de Ronaldinho tirant un coup-franc improbable directement au goal.

 

Homme du match: Rivaldo

Avant son exclusion, Ronaldinho aurait été le candidat à ce titre honorifique, avec deux inspirations sur les deux phases des buts de son équipe, avec un assist et un but à la clé. Mais cette carte rouge qu'il reçoit fait que le choix se porte sur Rivaldo. Le soutien d'attaque du FC Barcelone a beaucoup proposé offensivement parlant, il s'est démarqué, tenté des frappes et participé à la construction vu qu'il était difficile aux médians de prendre clairement le dessus sur leurs opposants anglais. Il inscrit même le but égalisateur dans les arrêts de jeu de la première mi-temps, psychologiquement un goal hyper important.

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