Avant-propos:

Les tours préliminaires pour cette Coupe du Monde se déroulant dans le lieu de naissance du football sont d'abord marqués par le forfait général des pays de la Zone Afrique, la confédération étant mécontente du peu de places attribuées à leur continent.

Côté européen, deux nations importantes seront absentes la Tchécoslovaquie, les finalistes de 1962 et la Yougoslavie. L'Allemagne de l'ouest, l'Espagne championne d'Europe 64, la France, l'Italie et l'U.R.S.S. seront de la partie contrairement à la Belgique (malgré la 1ère place de son groupe mais battue lors du match d'appui par la Bulgarie) ou l'Écosse. Les surprenants portugais qui ont éliminés les finalistes tchécoslovaques pourraient être une révélation du tournoi anglais ?

En Zone Amérique du sud aucune surprise les mastodontes que sont l'Uruguay, l'Argentine et le Chili troisième chez lui 4 ans plus tôt feront le déplacement. Le Mexique et la Corée du nord complètent le tableau final.

La sélection aux Trois Lions fait forcément office de favorite pas seulement en tant que nation-hôte mais aussi parce que les clubs anglais dominent la scène européenne avec West Ham United, Manchester United, Tottenham, Chelsea et Leeds United régulièrement dans les derniers carrés des trois coupes UEFA. Tout comme les doubles tenants du titre brésiliens et c'est à peu près tout de ce côté-là, ce sont les deux seuls pays légitimement favoris de cette édition.

Toutes les autres équipes seront des outsiders et s'appuieront sur leurs vedettes telles que les trentenaires espagnols Luis Suarez accompagné par Gento et Del Sol, ou les expérimentés Seeler et Haller pour les ouest-allemands ainsi que le "gamin" Franz Beckenbauer pour la Hongrie Florian Albert meilleur buteur du Mondial 1962, ou encore les italiens Gianni Rivera, Sandro Mazzola et Giacomo Bulgarelli enfin et non des moindres Eusebio qui est depuis plusieurs saisons avec le Benfica, un des tout meilleurs joueurs d'Europe pour le Portugal.

Le Brésil a perdu Vava, Didi et Mario Zagallo mais accueille de nouveaux cracks, les jeunes Jairzinho, Tostao et Gerson les remplacent, ils tenteront de réaliser un triplé inédit avec Pelé et Garrincha, les leaders techniques de ce noyau.

1966