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Les Tournois de football

L'histoire des Coupes du Monde et d'Europe de football. Avec les résultats, effectifs et résumés signés par moi-même.

Coupe du Monde 1966 en Angleterre, Groupe A: Uruguay - France

Publié le 7 Novembre 2020 par Ygor Parizel in Uruguay, France, Ladislao Mazurkiewicz, Julio César Cortès, Pedro Rocha, Luis Ubina

Match 9

Groupe A

15 juillet 1966

White City, Londres (40,000)

 

Uruguay - France 2-1 (Arb: Karol Galba, TCH)

Buts: 15' De Bourgoing (0-1 Pen), 26' Rocha (1-1), 31' Cortès (2-1)

 

1 Ladislao Mazurkiewicz (Penarol, 21)

2 Horacio Troche (C) (Cerro, 31)

3 Jorge Manicera (Nacional, 27)

5 Nestor Gonçalves (Penarol, 30)

6 Omar Caetano (Penarol, 27)

7 Julio César Cortés (Penarol, 25)

10 Pedro Rocha (Penarol, 23)

11 Domingo Pérez (Nacional, 30)

15 Luis Ubiña (Rampla Juniors, 26)

18 Milton Viera (Nacional, 20)

9 José Sasia (Defensor Sporting, 32)

Entraîneur Ondino Viera

 

1 Marcel Aubour (O. Lyon, 26)

2 Marcel Artelesa (C) (AS Monaco, 28)

4 Joseph Bonnel (Valenciennes, 27)

5 Bernard Bosquier (Sochaux, 24)

6 Robert Budzynski (FC Nantes, 26)

10 Hector De Bourgoing (Girondins de Bordeaux, 31)

15 Yves Herbet (Sedan, 20)

12 Jean Djorkaeff (O. Lyon, 26)

13 Philippe Gondet (FC Nantes, 24)

14 Gérard Hausser (RC Strasbourg, 27)

20 Jacques Simon (FC Nantes, 25)

Entraîneur: Henri Guérin

 

Résumé

Pour ce deuxième match de la dissuasive équipe d'Uruguay et de l'inexpérimentée équipe de France, 4 changements par rapport aux matchs d'ouverture des deux nations. Le N°9 Sasia amène son métier en pointe tandis que Henri Guérin change 3 cartouches, Simon, Herbet et De Bourgoing supplantent les invisibles De Michèle et Herbin (pour blessure) ainsi que Combin pourtant le meilleur français du premier match. C'est Gérard Hausser qui entame les débats, il reçoit un bon ballon à l'entrée gauche du rectangle mais se précipite pour tirer alors qu'il avait le temps pour contrôler et marquer tranquillement, à l'autre bout du terrain et dans les minutes qui suivent José Sasia à un face-à-face avec Aubour mais celui-ci réduit les angles de tirs obligeant le N°9 uruguayen à mettre au-dessus de la lunette. Comme lors du match d'ouverture, la Céleste essaie essentiellement à distance mais rares sont les essais qui terminent dans le cadre français mais contrairement au match précédent ce sont eux qui ont la possession et jouent dans le camp adverse. Pourtant à la 15e, sur un débordement d'Herbet la latéral gauche uruguayen accroche le haut du corps de l'ailier (était-ce dans le rectangle ? Pas de rouspétances !), c'est De Bourgoing qui prend ses responsabilités et place près du poteau gauche laissant Mazurkiewicz statique sur la ligne 0-1. La France évolue principalement en contre-attaque grâce aux nouveaux venus Herbet et Simon. À la 26e, l'Uruguay égalise suite à une série de gestes confus et de dribbles à l'entrée du grand rectangle qui termine sur la droite ou Rocha croise perçant à la fois le gardien et un défenseur sur la ligne, 1-1. Les joueurs bleu-ciel et noir continuent le pressing et récupèrent de plus en plus haut le cuir, si bien qu'à la 31e sur un énième coup-franc dans les 35 mètres français, un duel aérien est gagné au point de réparation et que Cortès a suivi, à bout portant il fait 2-1, amplement mérité. Philippe Gondet sur la gauche et De Bourgoing depuis l'arc-de-cercle devant le rectangle qui écrasent sa demi-volée, affolent les aficionados. Dernier fait de la période, José Sasia est arrêté grossièrement mais un hors-jeu empêche que l'on siffle penalty.

Les deux sélections voient un mieux par rapports à leurs premiers matchs respectifs, les Bleus font moins de mauvaises passes tandis que les uruguayens montrent un visage plus entreprenant. Une fois de plus Hausser entame en force, Mazurkiewicz met en corner sur un envois du joueur de Strasbourg. Puis le N°1 de la Céleste continue son récital en sortant un tir dévié de Bosquier et surtout un shoot du point de penalty de Gondet. Le référée oublie-t-il un penalty en faveur de l'Uruguay vers l'heure de jeu ? Ensuite magnifique frappe flottante de Rocha depuis les 30 mètres, Marcel Aubour doit se déployer pour l'intercepter en deux fois. L'équipe de France est plus insistante durant cette période du match, Hausser touche la transversale d'un tir tendu de la gauche de la surface de réparation, la seule fois ou Mazurkiewicz est battu ! José Sasia loupe une belle occase bien calée par Aubour, les deux gardiens sont impressionnants d'ailleurs ce dernier se détend parfaitement derechef pour aller chercher en lucarne un ballon que Perez à envoyé. À 10 minutes du coup de sifflet final, but annulé pour l'Uruguay signé Perez. C'était l'ultime événement du match car il se finit posément, les Bleus n'approchant plus vraiment les zones décisives alors que les joueurs sud-américains gagnent par-ci, par-là des secondes. En conclusion, le rythme haché de la rencontre (plus ou moins 20 interventions fautives de chaque côté) n'a pas été problématique pour le spectacle, les deux équipes ont montrés qu'elles valaient mieux que ce que leurs matchs précédents ne le laissaient présager. L'Uruguay a été meilleur et l'emporte logiquement, le sort de la France est quasi scellé avec cette défaite face au principal concurrent et sachant qu'ils doivent jouer le favori du groupe l'Angleterre dans quelques jours.

 

Homme du match: Ladislao Mazurkiewicz

Le N°1 uruguayen avait déjà été bon face aux britanniques, mais ce deuxième match est encore meilleur. Il a multiplié les parades difficiles et n'a encaissé que sur un penalty contestable, grosse performance. Son compère de l'autre camp, Marcel Aubour également a été brillant et aurait pu être désigné comme homme du match.

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