Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Les Tournois de football

L'histoire des Coupes du Monde et d'Europe de football. Avec les résultats, effectifs et résumés signés par moi-même.

Match 8

Groupe 2

15 juin 1980

Stadio Comunale, Turin (59,649)

 

Angleterre - Italie 0-1 (Arb: Nicolae Rainea, ROU)

Buts: 79' Tardelli (0-1)

 

13 Peter Shilton (Nottingham Forest, 30)

2 Phil Neal (FC Liverpool, 29)

3 Kenny Sansom (Crystal Palace, 21)

4 Phil Thompson (FC Liverpool, 26)

5 David Watson (Southampton, 33)

6 Ray Wilkins (Manchester United, 23)

7 Kevin Keegan (C) (SV Hambourg, 29)

8 Steve Coppell (Manchester United, 24)

21 Garry Birtles (Nottingham Forest, 23) > 75'

18 Ray Kennedy (FC Liverpool, 28)

11 Tony Woodcock (FC Cologne, 24)

Remplaçants

20 Paul Mariner (Ipswich Town, 27) < 75'

Sélectionneur

Ron Greenwood

 

1 Dino Zoff (C) (Juventus, 38)

11 Roméo Benetti (AS Roma, 34) J

6 Fulvio Collovati (AC Milan, 23)

7 Claudio Gentile (Juventus, 26)

9 Gaetano Scirea (Juventus, 27)

10 Giancarlo Antognoni (Fiorentina, 26)

14 Gabriele Oriali (Inter Milan, 27)

15 Marco Tardelli (Juventus, 25) J

18 Roberto Bettega (Juventus, 29)

19 Franco Causio (Juventus, 31) > 88'

20 Francesco Graziani (FC Torino, 27)

Remplaçants

3 Giuseppe Baresi (Inter Milan, 22) < 88'

Sélectionneur

Enzo Bearzot

 

Résumé

L'Italie va devoir faire bien mieux que lors de la journée d'ouverture, où elle a été incapable de se dépasser. D'autant que dans l'après-midi la Belgique l'a emporté sur l'Espagne et a peut-être fait un pas vers la finale ? L'Angleterre piégée dans son match précédent par les Diables Rouges va devoir aussi se mobiliser. D'emblée Bettega dans le jeu aérien se met en évidence reprenant un centre de la gauche, pas cadré mais solide occasion. L'Italie prend le match par le bon bout semble-t-il ? Graziani alerte Shilton, d'un tir (ou centre ?) dans un angle impossible que le gardien capte en deux-temps. Les italiens mettent de l'intensité mais les anglais ne sont pas passifs. La Squadra joue bien avec 3 arrières comme on pouvait le prévoir en voyant la feuille de match. Combinaison sur corner, Collovati au coin du grand-rectangle tire vers le 1er poteau, non-cadré. Jaune méritée pour Benetti. Les anglais gardent leur sang-froid et veulent poser le jeu, il s'appliquent à faire circuler contrairement a leur match précédent. Les quelques approches du rectangle italien se font essentiellement sur coups de pieds arrêtés. Après le 1/4 d'heure les deux équipes s'observent; K. Keegan est visé en particulier dans les interventions et après Benetti le second médian défensif, Tardelli est averti pour une faute sur le capitaine britannique. La possession est passée dans les pieds anglais, mais on ne trouve pas les attaquants. Vers la 30e, ça devient compliqué pour les transalpins pour ressortir de leur moitié de terrain. Il y a eu peu d'occasions dans cette demi-heure mais la qualité est là. Scirea à 21 mètres des buts se rend coupable d'une perte de balle en tant que dernier homme, Woodcock s'empare du cuir mais est accroché par l'épaule par le libéro italien ! L'arbitre ne donne qu'un simple coup-franc ! Sur un centre d'Antognoni entre le penalty et le petit-rectangle, Graziani et Bettega ne peuvent jouer le ballon correctement, Shilton s'impose, belle chance galvaudée. Les 5 dernières minutes ne changent rien au constat de la mi-temps.

Action entre Graziani et Oriali côté gauche fini au point de réparation ou Scirea avec un petit espace libre ne peut toutefois pas cadrer, énorme opportunité. Après cette frayeur anglaise, le match semble reprendre la même physionomie qu'en 1ère période. Graziani pénètre dans la gauche des 16 mètres, il tente de croiser au sol mais Shilton arrête. Le jeu britannique avec ses longs coups de pieds des 40 mètres vers les avants est stérile. Franco Causio pour une fois à gauche effectue un joli centre vers Graziani qui ne réussit pas à cadrer du front. Coup-franc balancé en seconde zone vers Neal, qui saute plus haut que son adversaire direct, voit sa reprise de la tête flotter au-dessus de Zoff et de ses équipiers, ça file en coup de pied de but. Ensuite Wilkins centre de la droite vers Woodcock à 14 mètres du but, en demi-volée celui-ci touche le poteau, Zoff était crucifié ! Magnifique passe en profondeur d'Antognoni sur Graziani qui en face-à-face (un peu décalé) ne peut battre Shilton. En terme d'occasions à la 60e, c'est l'Italie qui mène ! Action de Keegan qui part à 30 mètres du but adverse, prend un relais avec Kennedy, l'essai de Keegan était compliqué Zoff stoppe. Vraiment intenable ce Graziani; mais l'Angleterre a un nouveau court moment d'occupation de la moitié italienne. Plus que 20 minutes, la Squadra remet un coup de pression. Paul Mariner monte. Grosse bagarre pour la possession mais cela reste correct. C'est Graziani qui grâce à un centre incisif dans une zone entre la ligne des arrières et le gardien aux 6 mètres trouve Tardelli qui vient de loin pour couper la trajectoire en une touche et délivrer l'Italie, 0-1 à la 79e. Les anglais dans la minute suivante frappent deux fois au but mais sans dangers. Collovati est pris de "crampes", ce qui interrompt le match quasi soixante secondes. Le défenseur Giuseppe Baresi monte pour les ultimes instants avant une énorme occasion amenée du côté gauche par Mariner qui sème la panique totale dans le petit-rectangle de Zoff, Coppell tape sur le piquet d'ailleurs mais l'arbitre avait sifflé un coup de pied de but au préalable ! C'était la dernière possibilité. En conclusion, la sélection locale sur le fil l'emporte dans un match avec beaucoup d'engagement et de suspense finalement ce coup de poker de jouer en 3-4-3 a été payant pour Bearzot. L'Angleterre citée comme la grande favorite du tournoi est dehors, l'équipe malgré de l'intensité manque clairement d'un collectif et de jeu dans les pieds comptant trop sur le jeu long.

 

Homme du match: Francesco Graziani

L'attaquant du Torino était un cran au-dessus de tout le monde dans ce match. Virevoltant sur la gauche avec tout le panel d'un ailier (dribbles, débordements, centres, ...), il s'est retrouvé plusieurs fois en position de conclure et réussi une passe décisive. Si Graziani n'avait pas fini par être efficace, le choix d'Oriali aurait été également possible car il a été toujours disponible sur les 2/3 du côté gauche juste derrière Graziani (il n'y a pas de secret).

 

Commenter cet article