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Les Tournois de football

L'histoire des Coupes du Monde et d'Europe de football. Avec les résultats, effectifs et résumés signés par moi-même.

Match 50

Demi-finales

25 juin 1986

Stade Aztèque, Mexico (114,500)

 

Argentine - Belgique 2-0 (Arb: Antonio Marquez Ramirez, MEX)

Buts: 51' Maradona (1-0), 63' Maradona (2-0)

 

18 Nery Pumpido (River Plate, 28)

2 Sergio Batista (Argentinos Juniors, 23)

5 José Luis Brown (Déportivo Espanol, 29)

7 Jorge Burruchaga (FC Nantes, 23) > 85'

9 José Luis Cuciuffo (Velez Sarsfield, 25)

10 Diego Maradona (Naples, 25)

11 Jorge Valdano (Real Madrid, 30) J

12 Hector Enrique (River Plate, 24)

14 Ricardo Giusti (Independiente, 29)

16 Julio Olarticoechea (Boca Juniors, 27)

19 Oscar Ruggeri (River Plate, 24)

Remplacements

3 Ricardo Bochini (Independiente, 32) < 85'

Sélectionneur Carlos Bilardo

 

1 Jean-Marie Pfaff (Bayern Munich, 32)

2 Éric Gerets (PSV Eindhoven, 32)

4 Michel Renquin (Standard de Liège, 30) > 54'

13 Georges Grün (Sp. Anderlecht, 24)

6 Franky Vercauteren (Sp. Anderlecht, 29)

22 Patrick Vervoort (Beerschot, 21)

8 Enzo Scifo (Sp. Anderlecht, 20)

18 Danny Veyt (Waregem, 29) J

11 Jan Ceulemans (C) (FC Bruges, 29)

16 Nico Claesen (Standard de Liège, 23)

21 Stéphane Demol (Sp. Anderlecht, 20)

Remplaçants

10 Philippe Desmet (Waregem, 27) < 54'

Sélectionneur Guy Thys

 

Résumé

L'Argentine fait office de favorite pour cette seconde demi-finale par rapport à la Belgique, mais les Diables rouges était aussi les outsiders contre l'U.R.S.S. et l'Espagne, et s'en sont sorti au courage ! Du courage les arrières belges en auront besoin pour contrer un Maradona actuellement sur un nuage, qui porte son équipe sur le dos car c'est lui qui s'occupe de tout, offensivement parlant. Les deux sélectionneurs ne touchent à rien, ce sont les deux onze types. La Belgique joue la 1ère demi-finale de Coupe du Monde de son Histoire. L'Argentine accapare la possession en ce début, on varie les longs ballons et les courses balle au pied. Rapidement les albicelestes obtiennent des situations un peu chaudes dans la surface de la Belgique, les Diables sont en difficultés et obligés de concéder des nombreuses phases arrêtées. Tir sur coup-franc de Burruchaga, un gros mètre à côté. À la 15e, l'Argentine mène et Maradona se démène, la domination est outrageuse mais finalement sans avoir de vraie occasion de but. Les belges n'arrivent pas du tout à ressortir de leur moitié, ils perdent aussi vite la balle. Ce n'est qu'au bout de 18 minutes que la Belgique peut enfin respirer et joue dans la partie adverse. Tir de volée, peu académique, de Grün devant le rectangle ça passe loin. Pause dans le match pour soigner Claesen. Cela va mieux pour les européens, ce sont même eux qui ont durant plusieurs minutes la possession. Deux ou trois mauvais coups se perdent. Vervoort s'avance sur près de 50 mètres et tire, ce n'est nullement dangereux. Sur une reconversion Claesen part complètement seul au but, il est stoppé par le juge de ligne qui lève son drapeau, furieux le standardman estime à raison qu'il n'est pas question de hors-jeu, les ralentis donnent raison à celui-ci et on se demande encore comment le juge portugais a pu se tromper ? Claesen était non seulement derrière le dernier argentin (au moins quatre mètres), mais aussi derrière Ceulemans le passeur et donc derrière le ballon ! Les belges tiennent le cuir alors que la bonne pression argentine du début ne semble déjà plus qu'un souvenir. Tir de Claesen au-dessus, il avait contrôlé de la main. La plus belle occasion est pour l'Argentine avec forcément Maradona qui gagne un duel au physique sur le flanc droit, il remise en retrait à Giusti qui fort esseulé quasi dans l'axe croque son ballon croisé, ça aurait du être au minimum cadré ! Pour la seconde fois, le juge de ligne annule une contre-attaque belge ou Ceulemans lance, un équipier tout seul vers le but alors qu'il n'était pas du tout hors-jeu, et nettement ! Clairement ce juge de ligne ne veut pas que la Belgique marque ! Néanmoins la Belgique prend le jeu à elle, mais ses joueurs s'énervent sur des décisions arbitrales; mise à part le pressing du premier quart d'heure l'Argentine n'a plus rien montré. Scifo explique au référée qu'Olarticoechea vient de lui marcher sur les doigts. Action en une-deux de Vercauteren et Claesen, l'anderlechtois décalé reprend en un-temps de volée, trop haut. Une mi-temps équilibrée finalement.

Immédiatement il y a des tentatives des deux côtés; le plan anti-Maradona des belges à jusqu'alors assez bien fonctionné. Tir de Burruchaga en pleine course droit sur la poitrine de Pfaff. Timidement se dessine une domination belge, on joue dans le camp argentin pourtant c'est à ce moment que les sud-américains vont ouvrir le score ! Côté droit Burruchaga voit un appel à la hauteur du 1er poteau dans la rectangle de Maradona, celui-ci devance deux défenseurs et bien que pas excellement positionné par rapport aux perches, il réussit une petite balle piquée, croisée par-dessus Pfaff venant à lui, 1-0. Petite querelle entre Renquin et Enrique, Renquin sort juste après pour Desmet donc un arrière sort pour un avant. Tête au-dessus de Valdano gêné par Demol. La Belgique est toujours en possession de balle mais ne parvient pas à instaurer une quelconque pression sur le bloc argentin. Volée de Desmet dans la tribune. L'Argentine avec plus d'espaces se créé quelques actions. Corner joué hors du rectangle sur Demol qui croque sa frappe mais cela arrive, en surprenant Claesen devant les 6 mètres ou il loupe sa reprise qui part en cloche ! On est à la 60e avec Valdano au coin du grand-rectangle belge qui remise en retrait à Olarticoechea croisant sa frappe en force, Pfaff se détend au sol et détourne. Puis tombe le 2-0 fatal aux belges; Maradona à 35 mètres du but belge soudainement accélère après un dribble, il dépasse Vervoort et puis Gerets avant de croiser dans un trou de souris en déséquilibre, Pfaff ne peut rien faire. Ne cherchez plus le meilleur joueur du Mondial ! Tir cadré de Desmet mais sans problème pour Pumpido, la Belgique malgré ce coup sur la caboche continue à fouiller pour des solutions. À peu près du même endroit que pour son second but Maradona tente un autre solo, cette fois il est un peu accroché par Demol, il reste debout et joue une petite balle croisée au sol qui file à côté. Tir ras de sol de Vercauteren à 20 mètres, c'est contré. Jean-Marie Pfaff prenant une manchette dans la mâchoire mime un coup de poing au fautif Valdano, qui poliment vient s'excuser. Scifo passe deux défenseurs dans l'axe, ouvre à gauche à Vervoort qui avance jusqu'en fond de ligne, dans l'angle fermé il envoie dans le filet extérieur. Reste 20 minutes à la Belgique, deux buts à inscrire cela semble impossible d'autant que les sud-américains jouent le chrono. Le rythme est saccadé dans le dernier quart d'heure. Coup-franc cadré mais manquant de force de Scifo. Les Diables tentent des actions désespérées et l'Argentine rate alors le K.O. définitif avec Maradona sur le flanc droit qui rattrape un dégagement, il passe Grün va jusqu'au fond ou Pfaff sort sur lui, le N°10 remet à Valdano qui se retrouve en face-à-face avec Gerets suppléant son gardien à même la ligne or l'attaquant du Real Madrid galvaude ce but presque tout fait en shootant en un-temps au-dessus ! Les tirs belges qui suivent sont effectués par Vervoort et Ceulemans mais ne sont pas très bons. Burruchaga sort pour Bochini, un défenseur. Bel envoi de Grün qui prenait la direction de la lucarne mais Pumpido la sort brillamment. Olarticoechea est assommé par un ballon en pleine poire ce qui rajoutera du temps additionnels inutiles. En conclusion, la Belgique hormis durant les 20 premières minutes a fait jeu égal avec l'Argentine. C'est encore une fois Maradona qui sur deux exploits personnels fait la différence cependant les Diables rouges n'ont pas su se créer de vraies possibilités de but tout comme les argentins d'ailleurs. Enfin il faut dire un mot de ce juge de ligne portugais qui lève incompréhensiblement son drapeau deux fois alors que Claesen part seul au but et ou il n'était nullement question d'une position de hors-jeu !

 

Homme du match: Diego Maradona

C'est Maradona qui est une fois de plus le joueur-clé, avec deux buts d'une haute technicité et vélocité. Il aurait même pu donner un assist pour un 3ème but si Valdano n'avait pas raté l'immanquable. D'autres joueurs ont fait une belle demi-finale comme Vervoort, Scifo, Giusti ou même Burruchaga.

 

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