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Les Tournois de football

L'histoire des Coupes du Monde et d'Europe de football. Avec les résultats, effectifs et résumés signés par moi-même.

Match 1

Groupe 1

10 juin 1992

Rasundastadion, Stockholm (29,860)

 

Suède – France 1-1 (Arb : Alexeï Spirin, CEI)

Buts : 24' J. Eriksson (1-0), 58' Papin (1-1)

 

1 Thomas Ravelli (IFK Göteborg, 32)

2 Roland Nilsson (Sheffield Wednesday, 28)

3 Jan Eriksson (IFK Norrköping, 24)

4 Patrik Andersson (FF Malmö, 20)

5 Joachim Björklund (Brann Bergen, 21)

6 Stefan Schwarz (Benfica, 23) J

7 Klas Ingesson (FC Malines, 23)

9 Jonas Thern (C) (Benfica, 25) J

10 Anders Limpar (Arsenal, 26)

11 Tomas Brolin (AC Parme, 22)

16 Kennet Andersson (FC Malines, 24) > 74'

Remplaçants

17 Martin Dahlin (B. Mönchengladbach, 24) < 74'

Sélectionneur Tommy Svensson

 

1 Bruno Martini (AJ Auxerre, 30)

2 Manuel Amoros (C) (Ol. Marseille, 30)

5 Laurent Blanc (Naples, 26)

6 Bernard Casoni (Ol. Marseille, 30)

7 Didier Deschamps (Ol. Marseille, 23)

8 Franck Sauzée (Ol. Marseille, 26)

9 Jean-Pierre Papin (Ol. Marseille, 28)

13 Basile Boli (Ol. Marseille, 25)

16 Pascal Vahirua (AJ Auxerre, 26) > 46'

18 Éric Cantona (Leeds United, 26) J

20 Jocelyn Angloma (Ol. Marseille, 26) J > 66'

Remplaçants

10 Luis Fernández (AS Cannes, 32) < 66'

11 Christian Pérez (Paris Saint-Germain, 29) < 46'

Sélectionneur Michel Platini

 

Résumé

Intéressante confrontation entre le pays-hôte et un des prétendants sérieux au titre pour ce match d'ouverture de l'Euro 92. La sélection de Tommy Svensson avait laissé entrevoir des jolies choses au Mondial 1990 mais avait aussi fait preuve d'une grande inexpérience, de naïveté pourtant le talent est là avec les Brolin, Thern, Limpar et autre Schwarz. Michel Platini a repris les rennes de son équipe de France après le fiasco de la qualification de la Coupe du Monde 90, l'ancien capitaine des Bleus base son onze-type sur le club émergent depuis 2, 3 saisons (devenu un des meilleurs clubs européens) l'OM avec pas moins de sept titulaires venant de la Cannebière ; jouant dans un dispositif, une structure tactique ressemblant comme deux gouttes d'eau à celle de la R.F.A. (en moins rôdé !). Les suédois démarrent ce match d'ouverture par une longue possession dans la 1ère minute. Les Bleus quant à eux veulent repartir en contre-attaques rapides lorsqu'ils récupèrent le balle. Partie plaisante après cinq minutes de jouées. Côté français c'est par le flanc gauche avec l'auxerrois Vahirua que ça s'active. JPP est lancé dans les 16 mètres, gêné par un retour il ne peut frapper correctement ayant pris trop de vitesse dans sa course. À l'approche de la 10e la France semble avoir pris le jeu à son compte. Phase arrêtée donnée vers le second poteau quasi dans le petit-rectangle ou le seul français jouant le coup est Boli mais mal positionné par rapport à la trajectoire, il ne peut cadrer de la tête. Laurent Blanc n'aurait pas volé une carte pour une lourde intervention sur Limpar en pleine construction d'une attaque intéressante à trente mètres des buts français. Pareil pour Björklund sur un débordement d'Angloma, il doit voir jaune ! Plusieurs fautes et interruptions de jeu dans cette fin de 1er quart d'heure, les duels sont plus disputés mais avec trop d'agressivité du coup il y a beaucoup de changements de camps pour le cuir. C'est Blanc qui est étalé au sol, petite inquiétude pour lui du côté du banc. Le match s'est durci. Tentative de « papinade », mais un jeu dangereux est signalé sur ce ciseau de l'attaquant de l'OM. Deuxième percée de Blanc, un peu à la Beckenbauer mais elle ne donne rien ; on est à la 20e et les français ont clairement accentué la pression à laquelle les scandinaves répondent sur un plan physique. Les offensives suédoises consistent juste à envoyer des passes aériennes vers K. Andersson ou Brolin, les arrières français étant présents dans ce secteur cela ne pose pas de tracas. À la base des attaques, remontées des Bleus il y a souvent Laurent Blanc, le libéro qui joue plus devant sa défense que derrière. Goal pour l'équipe à domicile ! Sur un corner parfaitement botté, tout le monde se retrouve dans le petit-rectangle sauf Eriksson qui déboule de loin derrière sans opposition pour catapulter du front le ballon dans la lucarne, 1-0 contre le cours du jeu. Ce but redonne de l'allant aux milieux suédois ainsi qu'un regain d'énergie dans les duels. Le jeu n'est pas très élaboré dans ce début de 3ème quart d'heure d'un côté comme de l'autre. Jean-Pierre Papin réclame un penalty sur une légère (trop) poussée au petit-rectangle. Grosse baisse de rythme. Carton pour Angloma. Les quelques actions dans les deux surfaces viennent de longues balles mais les avants ne peuvent gagner celles-ci. Demi-volée cadrée d'Ingesson à 20 mètres mais prise par Martini. En face c'est Cantona qui s'essaie au même exercice mais lui manque la cage, le geste était compliqué ; entre-temps il y a une carte jaune pour Schwarz tout à fait justifiée. À 20 mètres du but de Martini, un coup-franc à ras de sol est cadré mais capté puis belle attaque effectuée par K. Andersson, Thern et Ingesson, ce sera juste un coup de coin sur un pointu de ce dernier détourné par le gardien.

Michel Platini change ses plans, il sort l'ailier de débordement Vahirua et le remplace par le petit médian à la Giresse du PSG, Christian Perez. Alors que les suédois s'appliquent dans la circulation en ce début de période, Angloma pourrait prendre une seconde carte pour un jeu dangereux ! Basile Boli au petit-rectangle sauve devant Brolin un centre vraiment chaud de la droite. La Suède est mieux en jambes. Beaucoup de coups de sifflet d'abord de l'arbitre mais aussi venant des tribunes car la qualité n'y est plus ! Cantona prend une carte, il fait l'innocent mais il retombe trop volontiers sur l'entre jambes d'un adversaire, Patrik Andersson venu tackler. Les jaunes et bleus font le jeu dans ce quatrième quart d'heure. Ingesson est joint à droite dans les 16 mètres mais le malinois s'enflamme envoyant une demi-volée loin du but car il y avait nettement mieux à faire ! Le match est rugueux, pas très joli à voir. Les suédois ont plus d'espaces par les flancs en seconde période. Égalisation grâce à une passe lumineuse de Perez depuis son camp à hauteur du rond central, Papin légèrement décalé part seul au but poussant le ballon du front, en entrant dans la surface il croise imparablement 1-1. Les deux buts auront été inscrit contre le cours des choses. La possession est plus partagée suite à ce but. À noter la qualité des passes de Perez depuis son apparition, il apporte plus au jeu français que les débordements de Vahirua. Le dernier rescapé du « Carré magique » des années 80, Luis Fernandez remplace Angloma est-ce que Platini va passer en 4-4-2 ? Schwarz sur l'aile gauche centre au second piquet ou K. Andersson frappe une tête en pleine course, Martini s'oppose bien sans doute la plus belle occasion du match. Encore vingt minutes à jouer. Mauvais coup de Limpar mériterait aussi une carte ; l'attaquant de 'Gladbach, Martin Dahlin monte pour la fin de partie. À nouveau sur quelques duels la rencontre redevient méchante. La Suède paraît déterminée à dominer le dernier quart d'heure. Un milieu bleu reste sur le carreau longtemps avant qu'un de ses équipiers mette dehors ! Plus vraiment d'initiatives prises dans cette dernière ligne droite, le nul contente peut-être tout le monde ? 85e c'est la Suède qui voudrait essayer une ultime fois d'apporter le danger, sans y parvenir. Carton pour Thern puis celui-ci tente un tir complètement manqué sur une volée lointaine. En conclusion, la domination de la France durant les 25 premières minutes n'aura strictement rien donné en terme d'occasion et sera interrompue avec l'ouverture du score suédoise. Ensuite, le match restera fermé, équilibré mais pas très beau avec tout de même une égalisation somme-toute logique car aucune des deux nations ne méritait de l'emporter.

 

Homme du match : Jan Eriksson

Le face-à-face déterminant de ce match était celui entre Limpar et Angloma, Blanc a voulu amener son physique dans l'entrejeu mais l'homme du match est le défenseur central Jan Eriksson. Pas uniquement parce que c'est lui qui marque le but de son équipe sur un corner mais aussi parce qu'il a été solide derrière, il n'a pour ainsi dire jamais été pris en défaut contrairement à ses collègues de la défense.

 

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