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Les Tournois de football

L'histoire des Coupes du Monde et d'Europe de football. Avec les résultats, effectifs et résumés signés par moi-même.

Match 11

Groupe 3

14 juin 1996

Anfield Road, Liverpool (37,320)

 

République Tchèque – Italie 2-1 (Arb : Antonio Lopez Nieto, ESP)

Buts : 5' Nedved (1-0), 18' Chiesa (1-1), 35' Bejbl (2-1)

 

1 Petr Kouba (Sparta Prague, 27)

2 Radoslav Látal (Schalke 04, 26) J > 88'

3 Jan Suchopárek (Slavia Prague, 26) J

4 Pavel Nedvěd (Sparta Prague, 23)

7 Jiri Němec (Schalke 04, 30)

5 Miroslav Kadlec (C) (FC Kaiserslautern, 31) J

8 Karel Poborský (Slavia Prague, 24)

9 Pavel Kuka (FC Kaiserslautern, 27) J

14 Patrik Berger (B. Dortmund, 22) > 64'

13 Radek Bejbl (Slavia Prague, 23)

15 Michal Horňák (Sparta Prague, 26)

Remplaçants

6 Vaclav Nemecek (Servette de Genève, 29) < 88'

17 Vladimir Smicer (Slavia Prague, 23) < 64'

Sélectionneur Dusan Uhrin

 

1 Angelo Peruzzi (Juventus, 26)

2 Luigi Apolloni (AC Parme, 29) J R

3 Paolo Maldini (C) (AC Milan, 27)

5 Alessandro Costacurta (AC Milan, 30)

8 Roberto Mussi (AC Parme, 32)

10 Demetrio Albertini (AC Milan, 24)

7 Roberto Donadoni (AC Milan, 32)

17 Diego Fuser (Lazio Rome, 27) J

20 Fabrizio Ravanelli (Juventus, 27) > 58'

11 Dino Baggio (AC Parme, 24) > 39'

19 Enrico Chiesa (Sampdoria, 25) > 78'

Remplaçants

18 Pierluigi Casiraghi (Lazio Rome, 27) < 58'

4 Amedeo Carboni (AS Roma, 31) < 39'

21 Gianfranco Zola (AC Parme, 29) < 78'

Sélectionneur Arrigo Sacchi

 

Résumé

Étonnante cette composition d'équipe d'Arrigo Sacchi ! L'Italie victorieuse ne reconduit pas le même onze de base, défensivement aucun changement mais devant Chiesa, Ravanelli entrent à la place de Del Piero et Zola tandis que dans le milieu Fuser, Donadoni et Dino Baggio font leurs apparitions. Quelle est la raison à autant de modifications alors qu'ils ont remportés leur match ? Au contraire la République Tchèque battue sans discussion par l'Allemagne ne change qu'un seul élément avec l'entrée de Berger à la place de Frydek, les tchèques devront se montrer plus créatifs pour faire mieux que lors de la 1ère journée. Grosse possession de balle italienne dans ce début de partie. Le premier tir cadré à lieu à la 4e par Chiesa mais trop déporté sur la gauche pour inquiéter Kouba sur l'action suivante c'est pourtant la République Tchèque qui ouvre le score, sur la droite Poborsky le long de la ligne de touche entouré par plusieurs joueurs italiens, il réussit néanmoins à donner un centre calibré surprenant l'unique défenseur placé dans la surface, Nedved s'insère dans son dos pour réceptionner puis gagner son face-à-face avec Peruzzi d'un subtil extérieur du pied 1-0. L'Italie se relance avec des phases dans la surface adverse. Luigi Apolloni prend une carte pour un jeu dangereux. Le jeu tchèque est exclusivement par le côté droit dans ces dix minutes de jeu plutôt rythmées. Les italiens veulent clairement accélérer mais il y a du déchet dans leur circulation notamment au moment fatidique d'approcher le rectangle. Pause car Bejbl est touché sur un contact. Tout de même trop d'imprécision pour les transalpins ce qui fait qu' about de quinze minutes Ravanelli et Chiesa n'ont quasi pas touché de ballons ! Les arabesques de Poborsky déroutent la défense italienne, sur un de ses centres les tchèques réclament une faute de main dans la surface mais l'arbitre n'a rien vu, ça continue à jouer et sur le contre partant dans le couloir droit la Squadra égalise ; Chiesa court sur ce flanc tout en repiquant vers l'intérieur à vingt mètres, il écarte sur Fuser qui le retrouve dans le grand-rectangle entre deux défenseurs, l'attaquant de la Samp' tape sèchement droit devant au poteau 1-1. Suchoparek est averti aussi. Après la 20e l'Italie continue à construire le jeu, la possession doit être très nettement à son avantage. Superbe passe tranchante à travers la défense italienne de Poborsky vers Nedved à nouveau dans le dos de Costacurta malheureusement pour Nedved celui-ci perd ses appuis avant de pouvoir tenter un deuxième face-à-face avec Peruzzi ! En face centre de la gauche à hauteur du 1er poteau ou Ravanelli se jette, il est bloqué à la fois par Kouba et un arrière tchèque. Beaucoup de phases arrêtées pour l'Italie mais peu d'entre elles amènent du danger dans la surface de Kouba. Exclusion logique de Apolloni pour une seconde carte alors qu'il reste plus d'une heure de jeu ! Le match ne semble pas changer de physionomie dans l'après-exclusion ? Tentative de Dino Baggio puis de Pavel Nedved sans problèmes pour les portiers. Poborsky est toujours virevoltant sur son aile. Coup-franc joué sur Kuka dans le coin droit du terrain celui-ci centre vers Bejbl arrivant avec de l'élan, il croise sa frappe sans hésiter 2-1. La Tchéquie depuis quelques instants fait souffrir l'Italie. Dino Baggio cède sa place au défenseur latéral Carboni, le sélectionneur réagit aux problèmes rencontrés par son arrière-garde depuis qu'elle est en infériorité. Tête compliquée pour Ravanelli sur un long ballon, c'est nettement au-dessus. Dans les cinq dernières minutes on voit la Squadra essayer de se remettre en selle mais c'est devenu difficile. Cela va être complexe pour l'Italie avec un but de retard et surtout jouant à dix contre onze de revendiquer quelque chose !

Apparemment l'Italie désire s'installer dans la moitié tchèque. Sur un coup-franc joué par Albertini, Maldini essaie un solo mais ne trouve pas de fenêtre de tir. Cinq minutes durant lesquelles l'Italie met de la vitesse et pression mais sans obtenir d'occasion. Carte pour Latal. Plusieurs centres ou passes vers la surface ne donnent rien, sont perdus. La République Tchèque défend assez bas mais tranquillement, concédant certes des coups de pied arrêtés mais ceux-ci n'amènent rien. Action devant les seize mètres ou Ravanelli entre trois défenseurs, il se débrouille pour faire ricocher son ballon dans les jambes des adversaires, Fuser peut alors tirer sur Kouba … enfin une possibilité. Pierluigi Casiraghi entre à la place de Ravanelli. Avertissement adressé à Kuka parce qu'il continue une action après le sifflet de l'arbitre pour un hors-jeu. Une heure de jeu avec une tentative de demi-volée du coin du grand-rectangle de Berger, bien essayé mais passant assez loin du cadre. Les tchèques jouent les contre-attaques, principalement sur la gauche contrairement à la 1ère période. Frappe de Donadoni à 18/19 mètres nettement trop haute. Patrick Berger peu en verve sort pour Vladimir Smicer. Bon centre de Casiraghi mis en coup de coin par Suchoparek avant d'arriver à Chiesa au petit-rectangle. Juste après Casiraghi cherche le penalty mais l'intervention de Kadlec était judicieuse ; sur le coup de coin qui suit occasion pour Maldini, pris en sandwich qui du bout du pied en extension envoie un chouïa au-dessus de la latte. Belle volée de Chiesa, bien que fort excentré la balle frôle l'équerre. Après la 65e, le forcing italien s'accentue dirait-on? À la 70e la possession est de 54 à 46 pour l'Italie. Ballon donné à Smicer qui part vers la surface, avant d'y entrer il tente de tromper au sol Peruzzi qui s'y reprend à deux fois pour arrêter. Les coups de coin s'enchaînent pour la Squadra mais ils ne sont pas du tout dangereux. Carboni devrait voir jaune pour une faute sérieuse, sur le coup-franc qui suit sur l'aile droite, Suchoparek au six mètres devance son opposant mais ne peut cadrer du bout du pied. Moins de quinze minutes pour au minimum égaliser pour l'Italie. Entrée au jeu de Zola remplaçant poste pour poste Chiesa. Coup-franc à droite expédié par-delà le second piquet ou Hornak voit sa tête bombée atterrir sur le toit du but. Centre vicelard de Carboni sur lequel Kouba sort pour capter le cuir entrant au passage en contact avec Casiraghi aucun mauvais gestes, mais arrêts de jeu. Radoslav Latal est touché à la cuisse. Centre raté de Bejbl alors que deux équipiers dans le rectangle étaient bel et bien passés devant la défense, dommage ! À gauche Nedved dans les seize mètres dévisse sa tentative. Il reste à peine cinq minutes plus le temps additionnel. Latal sort en boîtant pour Nemecek. Interception de Bejbl à droite, il fonce sur son côté en reconversion et aperçoit un intervalle ou Smicer s'immisce, mais le tchèque avec sa petite balle piquée ne surprend pas Peruzzi qui détourne de la main ; quelques secondes plus tard au tour de Poborsky d'avoir un duel avec le portier de la Juve, doucement bousculé celui-ci shoote pas assez fort et Peruzzi plonge bien. Miroslav Kadlec le capitaine à la 90e est jauni. Énorme ratage pour Casiraghi qui a à la 93e la balle d'égalisation devant lui sur un centre arrivant à Zola qui par-dessus la défense trouve son compère d'attaque en face de Kouba mais celui-ci enchaîne par une demi-volée s'envolant alors qu'un buteur de sa trempe devait conclure ! En conclusion, si l'Italie avait pu jouer à onze contre onze elle aurait probablement émerger (ou au moins le point du match-nul). L'exclusion d'Apolloni aura eu un effet très néfaste, et décisif pour la République Tchèque aura tout de même plutôt bien joué, mieux que face à l'Allemagne de toute façon. Ce groupe sera bien plus serré au final que prévu.

Homme du match : Radek Bejbl

Même si l'Italie méritait mieux qu'une défaite, aucune individualité n'est ressortir de la prestation italienne ! Tandis qu'en face plusieurs ont été bons comme Poborsky intenable en 1ère période ayant amené les meilleures possibilités de son équipe (dont un assist), Kadlec et Suchoparek derrière ont été très difficile à passer mais celui qui est l'homme décisif est le médian défensif du Slavia, récupérateur, arracheur de ballons mais apportant aussi offensivement notamment en seconde période en bonus il marque le 2-1.

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