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Les Tournois de football

L'histoire des Coupes du Monde et d'Europe de football. Avec les résultats, effectifs et résumés signés par moi-même.

Match 39

Groupe 4

24 juin 1998

Stade Félix Bolaert, Lens (38,100)

 

Espagne – Bulgarie 6-1 (Arb : Mario Van der Ende, P-B)

Buts : 6' Hierro (1-0 Pen), 18' L. Enrique (2-0), 55' Morientes (3-0), 58' Kostadinov (3-1), 81' Morientes (4-1), 84' Bachev (5-1 Csc), 92' Kiko (6-1)

 

1 Andoni Zubizarreta (C) (FC Valence, 36)

4 Rafael Alkorta (Ath. Bilbao, 29)

20 Miguel A. Nadal (FC Barcelone, 31)

6 Fernando Hierro (Real Madrid, 30)

15 Carlos Aguilera (Atl. Madrid, 29) J

12 Sergi (FC Barcelone, 26)

17 Joseba Etxeberria (Ath. Bilbao, 20) > 50'

18 Guillermo Amor (FC Barcelone, 30)

11 Alfonso (Betis Séville, 25) > 65'

7 Fernando Morientes (Real Madrid, 22)

21 Luis Enrique (FC Barcelone, 28) > 69'

Remplaçants

10 Raúl (Real Madrid, 20) < 50'

8 Julen Guerrero (Ath. Bilbao, 24) J < 69'

19 Kiko (Atl. Madrid, 26) < 65'

Sélectionneur Javier Clemente

 

1 Zdravko Zdravkov (Istanbulspor, 27)

2 Radostin Kishishev (Litex Lovech, 23)

3 Trifon Ivanov (C) (CSKA Sofia, 32)

5 Ivaylo Yordanov (Sp. Portugal, 30)

13 Gosho Ginchev (Antalyaspor, 28)

19 Georgi Bachev (Slavia Sofia, 21) J

16 Anatoli Nankov (Lok. Sofia, 28) > 28'

8 Hristo Stoichkov (CSKA Sofia, 32) > 46'

7 Emil Kostadinov (CSKA Sofia, 30)

10 Krasimir Balakov (VFB Stuttgart, 32) > 61'

18 Daniel Borimirov (Munich 1860, 28)

Remplaçants

11 Ilian Iliev (Bursaspor, 29) < 46'

14 Marian Hristov (FC Kaiserslautern, 24) < 61'

9 Luboslav Penev (Dep. Compostela, 31) J < 28'

Sélectionneur Hristo Bonev

Résumé

L'Espagne citée parmi les favorites de la compétition n'a plus son sort entre les mains, non seulement la victoire est indispensable mais en plus il faudrait que dans l'autre match le Paraguay soit tenu en échec par le Nigéria. Clemente en défense remplace Abelardo par Nadal tandis qu'en attaque Morientes et Alfonso sont alignés au détriment de Raul qui devait être une des vedettes du tournoi ! La Bulgarie défait de justesse par les SuperEagles au match précédent ne possède donc qu'un seul point au compteur, il faudra gagner pour éventuellement passer en Huitièmes de finale. Quatre changements principaux sont réalisés avec Borimirov, Nankov, Yordanov et Bachev histoire de solidifié l'entrejeu. Immédiatement l'Espagne fait circuler avec vivacité, en une touche le plus possible. Coup-franc des vingt mètres enroulé par Hierro que Zdravkov va chercher en lucarne. Dans l'autre match, c'est déjà un changement de score qui n'arrange pas l'Espagne ! Domination de l'Espagne ne laissent pas le cuir et occupant la moitié bulgare. Sur la gauche Luis Enrique tente de passer entre deux défenseurs, entrant dans la surface il est victime d'un croche-pied de Yordanov (léger il est vrai !), penalty ; C'est Hierro qui le tire prenant à contre-pied le keep 1-0. En face Trifon Ivanov frappe un coup-franc à plus de trente mètres, loin à côté. Après ce but les bulgares tâtent plus du ballon mais les espagnols continuent à être un cran au-dessus. Deuxième changement du score à Toulouse, qui remet l'Espagne sur les bons rails celui-là. En approchant la quart d'heure la Bulgarie a rétabli l'équilibre dans les échanges, il y a aussi plus d'accrochages. Contre-attaque enclenchée par Etxeberria à gauche dans son camp, trouvant Morientes qui remonte le terrain et donne à Enrique dans l'axe à l'entrée du grand-rectangle, un défenseur se dégage mais sur Enrique qui peut ainsi se dresser face à Zdravkov, son contrôle manqué l'empêche d'ajuster sa balle. Carte jaune pour Aguilera. À droite Luis Enrique dans les seize mètres cherche un autre penalty, il se laisse tomber mais quelques secondes plus tard ce même Enrique fait 2-0 ; Etxeberria sur l'aile droite donne une petite passe en retrait dans la course de Enrique à l'intérieur de la surface, le milieu espagnol croise alors son tir depuis le coin du petit-rectangle pour doubler la mise. À peine vingt minutes de jeu et on ne voit pas bien dans ce match ce qui pourrait mal tourner pour la Roja ? Les milieux bulgares jouent très bas laissant le champ-libre à leurs opposants ibériques. Centre dangereux au petit-rectangle ou Alfonso est contré au second poteau, corner ; sur celui-ci Enrique récupère sur le côté gauche pour adresser un centre impeccable pour Morientes qui reprend de la tête au point de réparation, l'avant-centre place une tête puissante boxée par le keep. Réponse discrète avec un centre-tir de Kostadinov que Zubizarreta sauve devant un autre bulgare ; beau sauvetage aussi sur une bonne passe vers Alfonso à droite dans la surface Yordanov, intervient à temps. Tir trop croisé de Kostadinov sur une contre-attaque de Stoichkov via Balakov. Lubo Penev entre au jeu, on tente le tout pour le tout. Grosse activité offensive pour Enrique, déclencheur de presque toutes les attaques de son équipe pendant ces trente minutes. Contre-attaque démarrée par Enrique et Morientes, celui-ci écarte sur la droite à Etxeberria qui progresse pour centrer précisément sur Morientes déboulant, sa tête est trop centrale. Coup-franc à distance d'Ivanov dévié par Sergi, Zubizarreta repousse difficilement. Belle occasion bulgare lorsque Stoichkov en talonnant piège la défense trouvant Penev en face-à-face avec Zubizarreta, le ballon au sol ne trompe pas le gardien espagnol ; Stoichkov sur le second ballon voit sa frappe détournée en corner. La pression espagnole s'est relâchée dans ce troisième quart d'heure, la Bulgarie en profite pour dicter le jeu mais c'est compliqué d'atteindre le grand-rectangle en situation dangereuse. Centre d'Aguilera toujours vers Morientes, le reprise du front cette fois va faire trembler la barre, Enrique est à le réception mais ne peut appuyer son essai, Zdravkov détourne en coup de coin. Coup-franc sur l'aile droite de Hierro au second piquet ou Alfonso reprend de la tête mais son timing est mauvais, ça retombe derrière le but. Deux nouvelles pertes de balle bulgares provoquant un contre et une approche du rectangle périlleuse. Tir hors du rectangle de Yordanov, loin en tribune. Action d'Enrique par l'axe, il ne peut joindre cependant en un-temps Etxeberria à gauche dans les seize mètres, le cuir arrive via un rebond favorable au basque envoyant une frappe au-dessus. Carte jaune pour Penev, pour simulation, Zubizarreta ne touche pas l'attaquant. L'Espagne a fait le job mais dépend toujours de la victoire ou non du Paraguay pour se qualifier !

Pas de Stoichkov au retour des vestiaires, certainement le dernier match en Coupe du Monde de l'attaquant ? Une action dans chaque surface, mais sans occasion. La Bulgarie fait le jeu. Tir au sol de Borimirov sur le keep. Entrée de Raul à la 50e. 3-0 en contre-attaque par l'axe d'Enrique qui donne devant lui à Morientes allant battre Zdravkov avant le retour d'un défenseur. Nouvelle occasion avec Enrique trouvant en profondeur dans l'axe à vingt mètres, Raul face à Zdravkov, il passe à sa gauche à Morientes surpris qui ne peut cadrer pensant que Raul allait dribbler le gardien. But par Kostadinov, il est joint dans les seize mètres par Borimirov mais dos au but et tenu de près, Kostadinov parvient quand même à s'ouvrir une minuscule fenêtre via le piquet en hauteur 3-1. Évolution du score dans l'autre match qui élimine derechef l'Espagne ! Marian Hristov monte pour Balakov. On a passé l'heure de jeu. La Bulgarie veut remettre le pied sur le cuir mais c'est fort décousu comme partie dorénavant, plusieurs phases arrêtées sont forcées par la Bulgarie mais sans résultats probants. Montée de Kiko pour Alfonso. Tir de Kostadinov aux seize mètres, ça part au-dessus. C'est encore Kostadinov qui du bout du pied tente un tir finalement trop mou sur Zubizarreta, mais c'est une possibilité sérieuse. La Bulgarie appuie sur l'accélérateur. Centre retombant avant le point de réparation sur Kostadinov qui plonge pour toucher de la tête, sur Zubizarreta. La Roja répond en reproposant des offensives. Il n'y aura plus qu'un tir bulgare dans ce match. Aguilera juste à l'intérieur du rectangle est contré suite à une talonnade de Enrique, Raul du bout du pied loupe totalement le cadre. L'homme du match sort, Luis Enrique. L'Espagne reprend la possession plus franchement alors que le dernier quart d'heure se profile, mais sans spécialement avancer. Carte pour Guerrero monté un peu plus tôt. La partie s'essouffle, ça ne joue plus avec autant de vigueur qu'auparavant, on n'attend la décision de l'autre rencontre que le Nigéria donne un coup de main à l'Espagne ! Action de Guerrero à droite aux seize mètres, son tir rasant termine dans le filet extérieur. Raul dans l'axe sert Morientes en profondeur dans l'axe, l'attaquant va défier Zdravkov, il le dribble avant de marquer dans le but vide 4-1 car la défense bulgare n'a aucune réactivité ! Les bulgares piqués dans leurs orgueils veulent s'installer dans le camp ibère. Catastrophe pour l'Espagne avec un nouveau but paraguayen, condamnant la Roja. Longue passe vers Kiko dans la surface, le retourné acrobatique est trop faible pour battre Zdravkov. 5-1 sur un corner, Kiko totalement oublié au petit-rectangle reprend de la tête, le cuir rebondit respectivement sur la latte, le dos de Zdravkov, le bras de Bachev avant de franchir (ou pas ?) la ligne ! L'Espagne pour l'honneur appuie alors que le temps additionnel débute. Kostadinov dans le rectangle adverse cherche une faille dans cette ligne défensive espagnol, il fini par trouver une passe à gauche ou Iliev est tout seul mais le joueur manque sa reprise en un-temps. Les mines sont basses alors qu'un arrêt de jeu a lieu avant un coup-franc espagnol. Passe de loin de Hierro vers le but ou Kiko contrôle en pivot il glisse entre les jambes de Zdravkov, sans opposition hormis celle du keep 6-1. En conclusion, cette déculottée infligée par l'Espagne à la Bulgarie est vaine car c'est dans l'autre match que cela s'est décidé comme prévu ! Il n'y a pas eu photo entre ces deux nations, l'Espagne a très facilement eu le dessus sur cette Bulgarie sans inspirations, il s'agit de la meilleure rencontre de la Roja mais insuffisante au final. Voilà donc une des nations citées parmi les favorites sortie au Premier tour.

 

Homme du match : Luis Enrique

Le médian barcelonais a été au four et au moulin dans ce match, et dès le début. C'est lui qui provoque le penalty à la 6e, certes léger mais bien réel puis il double le score quelques minutes plus tard. Par la suite, il aura surtout performé en contre-attaque, Enrique a allumé bien souvent la mèche en collaboration avec Morientes et Etxeberria profitant tous les trois des espaces libérés par les bulgares. Faut aussi noter les bonnes prestations de Morientes, Aguilera ou même Nadal.

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