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Les Tournois de football

L'histoire des Coupes du Monde et d'Europe de football. Avec les résultats, effectifs et résumés signés par moi-même.

Match 4

Groupe 1

2 juin 1978

Monumental, Buenos Aires (71,615)

 

Argentine - Hongrie 2-1 (Arb: Antonio Garrido, POR)

Buts: 9' Csapo (0-1), 14' Luque (1-1), 83' Alonso (2-1)

 

5 Ubaldo Fillol (River Plate, 27)

2 Osvaldo Ardiles (Huracan, 25)

6 Américo Gallego (Newell's Old Boys, 23)

7 Luis Galván (Talleres de Cordoba, 30)

9 René Houseman (Huracan, 24) > 67'

10 Mario Kempes (FC Valence, 23)

14 Leopoldo Luque (River Plate, 29)

15 Jorge Olguín (San Lorenzo, 26)

19 Daniel Passarella (C) (River Plate, 25) J

20 Alberto Tarantini (Sans club, 22)

21 José Daniel Valencia (Talleres de Cordoba, 22) > 75'

Remplaçants

1 Norberto Alonso (River Plate, 25) < 75'

4 Daniel Bertoni (Independiente, 23) < 67'

Entraîneur

César Luis Menotti

 

1 Sandor Gujdár (Honved Budapest, 26)

2 Peter Török (Vasas Budapest, 27) > 46'

3 Istvan Kocsis (Honved Budapest, 28)

4 Jozsef Tóth (Ujpest Dosza, 26)

5 Sandor Zombori (Vasas Budapest, 26)

6 Zoltan Kereki (C) (Haladas, 24)

8 Tibor Nyilasi (Ferencvaros, 23) J R

9 Andras Törőcsik (Ujpest Dosza, 23) J R

10 Sandor Pintér (Honved Budapest, 27)

13 Karoly Csapó (Tatabanyai, 26)

18 Laszlo Nagy (Ujpest Dosza, 28)

Remplaçants

12 Gyözö Martos (Ferencvaros, 28) < 46'

Entraîneur

Lajos Baróti

 

Résumé

Légitimement l'Argentine, la nation hôte, est favorite de ce Mondial 78 mais la sélection de César Menotti est très décriée car il a fait des choix drastique et laissé des grands noms chez eux (dont la nouvelle coqueluche de la Primera Division Maradona, jugé trop tendre). La Hongrie s'est sortie de la Poule 9 face à l'U.R.S.S. et la Grèce puis en barrage a éliminé la Bolivie pour se retrouver du voyage sud-américain et regoûter à la fête du foot ce qui n'avait plus été le cas depuis 1966 ou la sélection magyar avait été injustement éliminée en 1/4. Le ballon est âprement disputé dans les minutes d'entame. On sent une aisance en matière de dribble chez les magyars cependant ce sont les argentins qui doucement commencent à occuper le camp adverse. Première occasion pour Gallego monté suite à un coup-franc mais sa tête aux 6 mètres manque de force. Sur une reconversion Pinter au coin gauche du rectangle frappe de façon tendue, Fillol se détend bien mais ne peut repousser que sur un hongrois, Csapo ouvre le score dans le but vide à la 9e, 0-1. Stupeur dans le Monumental ! Ce but donne confiance, il y a d'autres phases qui mettent en difficulté les sud-américains, malheureusement les défenseurs européens font beaucoup de fautes depuis le sifflet de départ; c'est d'ailleurs sur un coup-franc à 22/23 mètres légèrement décalé que plusieurs argentins feintent une frappe, finalement c'est Mario Kempes qui allume sur le portier magyar qui ne capte pas le cuir, Luque à l'affût égalise aussi dans la cage vide, 1-1. Les onze argentins pressent fort les porteurs de ballon mais pour le moment la technique individuelle élevée des hongrois permet à ceux-ci de s'en sortir. Le jeu des locaux est résolument offensif, beaucoup de courses vers l'avant et de verticalité dans les transmissions. Tir cadré de Passarella de pas loin de 30 mètres mais pris facilement par Gujdar; le flanc gauche hongrois (surtout Nagy) reste embêtant pour Olguin. Sandor Zombori d'une trentaine de mètres également tir cadré, mais Fillol attrape facile. Au bout de 30 minutes les débats sont toujours très animés, bon match. Un joueur magyar Török se blesse, il prétend avoir reçu un coup à la gorge. Leopoldo Luque, très actif, sur une longue passe en hauteur dans les 16 mètres a une belle opportunité mais il ne peut tirer bien gêné par le marquage; ensuite beau tir désaxé d'un attaquant argentin repoussé des poings par Gujdar. Sur un coup-franc, il y a une frayeur dans le stade lorsqu'aucun arrière central albiceleste ne dégage de la tête, Andras Törőcsik en renard attrape le ballon difficile et ne peut que mettre au-dessus. Quelques secondes après, débordement de Török qui sur la ligne latérale droite du grand-rectangle, au lieu de centrer, frappe au but, Fillol concède un corner. Dernier fait d'arme de la mi-temps.

Le N°12 Gyözö Martos remplace le N°2, blessé au cou. Törőcsik reçoit une bête carte pour avoir rouspété à propos d'une rentrée. D'ailleurs les hongrois commettent trop de fautes dans leurs 30 mètres; l'Argentine joue désormais en permanence dans la partie adverse. Est-ce que le pressing a eu enfin raison de la technicité magyar ? Le gros problème pour les rouges et blancs est pour ressortir proprement dorénavant, ils ont dépensés énormément d'énergie en 1ère période; cela dit pas d'occasion franche pour l'Argentine. Tirs médiocres de Kempes, Ardiles et Luque. L'heure de jeu est atteinte avec un joli une-deux entre Luque et Kempes dans l'axe, c'est la 1ère opportunité de la deuxième mi-temps mais stoppée par l'axe hongrois au niveau du point de penalty. Ce quart d'heure voit la Hongrie à nouveau pointer le nez hors de son camp; Daniel Bertoni supplée l'invisible Houseman. Laszlo Nagy fait frissonner tout le monde en coupant, un centre de la droite devançant Fillol; ça passe nettement à côté toutefois. Le N°1 Alonso, l'ailier de River Plate monte pour Valencia. Moins de 20 minutes restantes, tir cadré de Kempes pris sans problèmes par le keep; l'Argentine frappe de loin sans résultat probant. Le but de la victoire tombe à la 83e sur un long ballon de Gallego depuis 40 mètres à l'entrée de la surface, Bertoni et Luque effectuent un une-deux mais ce dernier est balancé avant son face-à-face avec Gujdar, le cuir s'en allant vers la droite est envoyé au fond par Alonso qui traînait là, 2-1. Troisième but dans une cage vide ! L'avant-centre hongrois est exclu pour un vilain geste sur Gallego, rouge direct tout comme Nyilasi a à peine 10 secondes du coup de sifflet final. En conclusion, La Hongrie aurait mérité le point du nul avec sa défense sans fioritures et sa solidité en terme d'organisation tandis que l'Argentine s'en sort bien avec les deux points car gros manque d'idées pour créer des attaques.

 

Homme du match: Osvaldo Ardiles

Le milieu récupérateur d'Huracan a été l'artisan de la domination argentine dans ce secteur du jeu. Beaucoup de mouvements et de combativité comme la plupart des ses coéquipiers mais ces derniers ont manqués clairement d'efficacité dans leurs boulots respectifs, notamment Mario Kempes pourtant meilleur buteur des deux derniers Championnats d'Espagne.

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