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Les Tournois de football

L'histoire des Coupes du Monde et d'Europe de football. Avec les résultats, effectifs et résumés signés par moi-même.

Match 4

Groupe 2

12 juin 1980

San Siro, Milan (46,337)

 

Espagne - Italie 0-0 (Arb: Karoly Palotai, HON)

 

1 Luis Arconada (Real Sociedad, 25)

2 José Ramon Alexanko (Ath. Bilbao, 24)

3 Migueli (FC Barcelone, 28)

6 Juan Manuel Asensi (C) (FC Barcelone, 30)

7 Dani (Ath. Bilbao, 28) > 53'

10 Quini (Sp. Gijon, 30)

14 Rafael Gordillo (Betis Séville, 23)

17 Jesus Maria Satrustegi (Real Sociedad, 26) J

18 Enrique Saura (FC Valence, 25)

20 Miguel Tendillo (FC Valence, 19)

21 Jesus Maria Zamora (Real Sociedad, 25)

Remplaçants

12 Juanito (Real Madrid, 25) < 53'

Sélectionneur

Ladislao Kubala

 

1 Dino Zoff (C) (Juventus, 38)

5 Antonio Cabrini (Juventus, 22) > 56'

6 Fulvio Collovati (AC Milan, 23)

7 Claudio Gentile (Juventus, 26)

9 Gaetano Scirea (Juventus, 27)

10 Giancarlo Antognoni (Fiorentina, 26)

14 Gabriele Oriali (Inter Milan, 27)

15 Marco Tardelli (Juventus, 25)

18 Roberto Bettega (Juventus, 29)

19 Franco Causio (Juventus, 31)

20 Francesco Graziani (FC Torino, 27) J

Remplaçants

11 Roméo Benetti (AS Roma, 34) < 56'

Sélectionneur

Enzo Bearzot

 

Résumé

La Squadra avait séduit tout le monde deux ans auparavant en Argentine, de plus évoluant à domicile forcément elle est favorite de cette compétition. Mais l'Affaire du Totonero éclate en mars 1980 et fait trembler le Calcio. Bearzot continue à faire confiance à une majorité de joueurs de la Juve, il manque la jeune vedette de la sélection Paolo Rossi qui est un des nombreux suspendus. La domination bicéphale en Liga (Barca/Real Madrid) n'existe plus ! Du coup, les sélectionnés viennent d'un peu partout dans cette Roja, notamment des clubs en forme et qui montent dans la hiérarchie tels que Valence (club victorieux de la C2) ou la Sociedad (deuxième de la Liga). Premier tir est espagnol mais Dino Zoff le prend puis Bettega profite d'une phase pleine de technicité de Causio pour en pivot à 14 mètres frapper un rien au-dessus, belle occasion. Les deux équipes attaquent dans ces 10 minutes, c'est assez plaisant comme début. Le côté droit italien en particulier est actif avec Oriali et Causio, beaucoup de centres viennent de ces deux joueurs. Nouveau tir à distance au-dessus cette fois de Antognoni. Jolie action espagnole ou Dani au point de penalty trouve un équipier au petit-rectangle, celui-ci marque mais annulé pour hors-jeu. Marco Tardelli en 1ère zone sur un corner trouve le sommet du crâne de Causio qui prolonge, encore trop haut. L'interiste Oriali tente une frappe rasante à 20 mètres, à côté. Malgré la légère domination italienne, l'Espagne par Dani et Zamora, notamment essaie de ressortir proprement et couramment. Tir puissant de Graziani à une vingtaine de mètres, trop central Arconada le prend. L'Espagne multiplie les coups de coin, en vain car les ibères ne prennent jamais l'avantage dans les duels aériens. Magnifique long ballon vers les 6 mètres au second poteau ou Gentile arrivant lancé reprend du front, la balle piquée oblige le keep à une parade. Un tackle de Scirea est très limite, dans l'agressivité et quasi dans la surface de réparation, ça mérite une carte. Vers la 30e les italiens laissent venir leurs adversaires dans leur camp, pour se donner des espaces qu'ils n'ont pas eu jusqu'à là. Tir cadré d'Oriali, facile pour le gardien de la Sociedad. Jusqu'à la mi-temps toujours autant d'actions offensives dans les deux grand-rectangles mais les défenseurs prennent systématiquement l'avantage sur les avants. Tête non cadrée de Saura sur un coup-franc venant de l'aile droite. Une combinaison maline entre Bettega et Graziani voit ce dernier crocheter Arconada et s'écrouler, difficile à dire si le gardien a réellement fait tomber l'attaquant ? Mais celui-ci invective l'arbitre hongrois, qui lui donne une carte jaune.

Ca recommence par un envoi de loin cadré de Graziani, trop faible et axial cependant. Giancarlo Antognoni est à peine un peu plus dangereux la minute suivante avec son essai depuis une position désaxée. C'est chaud devant Zoff lorsque Zamora est contré par une jambe transalpine, Zoff était peut-être battu ? Le meneur de la Sociedad, Zamora est maintenant à la manoeuvre dans cette Roja, tout passe par ses pieds; d'ailleurs Dani sort. À la 55e l'Espagne se remet à l'ouvrage offensivement parlant et se crée plusieurs situations dans les 25 derniers mètres italien. Roméo Benetti remplace Cabrini, ça indique une modification de dispositif. Zamora par trois fois tire au but en 5 minutes mais sans dangers. Par contre, Graziani dans la surface d'Arconada, si il n'avait pas été contré in extremis aurait probablement ouvert le score. Scirea ensuite s'en sort bien car son nouveau tackle sur Sastrustegi était violent. La rencontre ne manque pas d'animation. Tardelli dans le rectangle à droite crochète son défenseur mais son tir tendu vers la lucarne opposée est trop haut, énorme occasion. Les duels se durcissent sérieusement après la 60e, bien plus d'interruptions d'autant que la chaleur est étouffante dans le nord de l'Italie ce soir-là. Zamora est stoppé à l'entrée du rectangle après une chevauchée de plus de 50 mètres dans l'axe; sur le coup-franc Quini brosse en finesse un ballon qui tape le dessous de la barre mais qui rebondit en plein sur la ligne de but. Dans cette seconde période plus question de domination de la Squadra, c'est plus partagé. Petit numéro technique de Sastrustegi dans la rectangle de Zoff mais le tir est au-dessus. L'Italie n'a plus du tout d'occasion depuis une dizaine de minutes, le changement dans l'organisation a été plus néfaste que bénéfique au jeu offensif italien. La possession et l'occupation est ibérique dans ces derniers instants mais dans cet ultime acte, la peur de prendre un but refroidit les esprits, la prudence est de mise. En conclusion, malgré le score final de 0-0 ce n'était pas un match fermé. Les deux équipes ont eu de nombreuses opportunités de marquer mais soit la vigilance des défenseurs, soit la malchance des attaquants ont fait que personne n'a pu inscrire ce but libérateur. L'Italie à domicile démarre mal son tournoi.

 

Homme du match: Jesus Maria Zamora

En début de partie, c'est plutôt Dani qui faisait office de meneur de jeu mais peu-à-peu Zamora a gagné en importance et à endosser ce rôle. Il a porté le cuir, l'amenant souvent de l'arrière aux avant-postes par des courses. Malheureusement ses passes ne trouvaient que rarement des coéquipiers disponibles si bien que Zamora a du plusieurs fois tenté par lui-même sa chance au but.

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