Match 18
Groupe 1
18 juin 1996
Villa Park, Birmingham (34,926)
Écosse – Suisse 1-0 (Arb : Vaclav Krondl, TCH)
Buts : 36' McCoist (1-0)
12 Andy Goram (Glasgow Rangers, 32)
3 Tom Boyd (Celtic Glasgow, 30)
4 Colin Calderwood (Tottenham, 31) J
5 Colin Hendry (Blackburn, 30)
8 Stuart McCall (Glasgow Rangers, 32) J
10 Gary McAllister (C) (Leeds United, 31)
11 John Collins (AS Monaco, 28) J
14 Gordon Durie (Glasgow Rangers, 30)
9 Ally McCoist (Glasgow Rangers, 33) > 84'
13 Tosh McKinlay (Celtic Glasgow, 31) > 60'
16 Craig Burley (Chelsea, 24)
Remplaçants
20 Scott Booth (Aberdeen, 24) < 60'
7 John Spencer (Chelsea, 25) < 84'
Sélectionneur Craig Brown
1 Marco Pascolo (Servette de Gèneve, 30)
3 Yvan Quentin (FC Sion, 26) > 81'
4 Stéphane Henchoz (SV Hambourg, 21)
2 Marc Hottiger (Everton, 28)
21 Christophe Bonvin (FC Sion, 30)
10 Ciriaco Sforza (Bayern Munich, 26)
16 Marcel Koller (Grasshoppers Zürich, 35) > 46'
14 Kubilay Türkyılmaz (Grasshoppers Zürich, 29)
15 Ramon Vega (Grasshoppers Zürich, 24) J
17 Johann Vogel (Grasshoppers Zürich, 19) J
11 Stéphane Chapuisat (B. Dortmund, 26) > 46'
Remplaçants
20 Alexandre Comisetti (Grasshoppers Zürich, 22) < 81'
7 Sébastien Fournier (FC Sion, 24) J < 46'
6 Raphaël Wicky (FC Sion, 19) J < 46'
Sélectionneur Artur Jorge (POR)
Résumé
Bien que mathématiquement ces deux nations ne soient pas condamnées cela va être terriblement compliqué de se qualifier, plusieurs circonstances devront leur être favorables mais en premier lieu il faudra une victoire ici à Villa Park. Artur Jorge ne change pas grand-chose tout comme Craig Brown de son côté car de toute manière les deux formations n'ont pas été « trahie » par des joueurs, elles ont juste été battues de justesse à chaque fois par des équipes un brin plus fortes ou chanceuses. Ca part sur les chapeaux de roues, déjà beaucoup de vitesse à la 1ère minute. C'est surtout l'Écosse qui attaque mais la Suisse réplique par deux incursions dans la surface de Goram. Occasion écossaise sur un corner donné au 1er poteau ou le ballon est dévié par un joueur au duel, cela arrive sur McCoist qui à bout portant reprend de volée, Pascolo tend le bras sous sa latte pour stopper à même la ligne, est-ce que cela est entièrement rentré difficile à dire ? À priori non. L'action se poursuit à gauche mais le centre de McAllister est dégagé. Quelques secondes plus tard quasi la même phase venant d'un centre de la gauche remisé au delà du second poteau par Burley, au même endroit toujours avec McCoist à lieu, l'attaquant des Rangers tout près du but shoote mais Pascolo du pied cette fois réalise un superbe arrêt réflexe. L'Écosse insiste, la Nati déguste en ces dix minutes de jeu ! Les supporters écossais sont motivés. À partir de la 11e la Suisse prend un peu plus la balle. Phase sur la gauche avec McKinlay et McAllister, le centre au penalty ne touche personne, c'est Burley plus loin qui frappe comme elle vient en drop cela s'envole. Le 5-3-2 écossais fonctionne à merveille, les deux latéraux (Burley et McKinlay) jouent très haut et apportent énormément offensivement parlant. Attention les suisses ont encore d'autres mouvements intéressants jusque dans la surface adverse mais ils leurs manquent un petit quelque chose. La Suisse joue dans le camp écossais depuis, deux, trois minutes à l'approche de la 20e se procurant des coups de pied arrêtés (assez moyennement utilisées d'ailleurs !). Après cet intermède helvète, l'Écosse renoue avec le cuir. Nouvelle frayeur pour la défense suisse sur un coup de coin, les arrières perdent leurs duels dans les seize mètres, cela se fini bien pour eux tout de même. Carte jaune pour Calderwood. Ramon Vega ensuite cherche le penalty, ce qui énerve les écossais car il s'agit d'une grossière simulation ! C'est électrique depuis quelques minutes entre certains joueurs, le suisses commettent des fautes et de l'antijeu. L'Écosse joue bien au foot, très agréable mais il faut concrétiser leur domination. Carte pour McCall cela va-t-il freiner son excellent début de match ? Centre-tir de Durie depuis la droite pas dangereux. Cette demi-heure a filé à toute allure. Coup-franc subtil du coin du grand-rectangle de McAllister, Durie tente de la dévier mais ne parvient pas suffisamment à toucher le ballon au passage. C'est alors que le but écossais tombe comme une évidence grâce à McCoist qui part du flanc gauche, prend un relais sur son capitaine qui lui remet idéalement plus dans l'axe, le buteur des Rangers ne chipote pas et allume magistralement vers la lucarne quasi devant lui 1-0. Encore une magnifique but dans cet Euro, la joie est totale dans Villa Park presque entièrement acquis à la cause écossaise. Reste cinq minutes dans cette mi-temps, la Suisse reprend la possession, jouant dans la moitié adverse mais s'exposant aux contre-attaques. Le ton se durcit à nouveau, carte pour Collins. Centre de Burley repris par Durie du front en puissance, Pascolo claque au-dessus de sa latte alors que ce n'était pas cadré ; sur le coup de coin Calderwood au petit-rectangle place une tête qui est déviée quelques centimètres à côté. L'Écosse recommence à avancer, forçant plusieurs phases arrêtées ; c'est Ally McCoist qui est à deux doigts de partir seul au but mais voit un bon retour défensif concédant un autre corner. Dernière tentative au but dans le temps additionnel par McCoist, ça passe loin du cadre.
Du changement du côté d'Artur Jorge avec Fournier et le plus jeune joueur du tournoi Wicky qui entrent. Quelle va être l'attitude des écossais ? Défendre cette courte avance ou continuer à attaquer pour marquer d'autres buts qui pourraient les qualifier sait-on jamais ? En tout cas c'est la Suisse qui joue dans la partie de terrain adverse dans cette entame mais rapidement l'écosse met le holà. Tir tendu de Collins de plus de vingt mètres, à côté. On entend les supporters réagir à l'évolution du score dans l'autre match. C'est plus partagé comme échanges maintenant, ça se concentre dans l'entrejeu plus qu'en 1ère période. Avertissement pour Vogel puis pour Wicky. Centre à mi-hauteur de la gauche que Bonvin, isolé devant le petit-rectangle au 1er poteau ne touche pas correctement, n'ouvrant pas suffisamment son pied. Beaucoup de gestes incorrects de la part de Türkyilmaz dans cette rencontre mais il est impuni. Bel effort de Burley à droite, ou il réalise un excellent centre vers McCoist face au but mais Vega intervient de justesse pour mettre en corner. Scott Booth entre au jeu pour essayer d'accentuer le score. Il ne manque actuellement qu'un but à l'Écosse pour se qualifier, or c'est à Wembley que cela bouge à nouveau avec l'Angleterre qui inscrit le 0-4 envoyant pour l'instant l'Écosse en Quart ! Action de Durie à gauche du grand-rectangle, il donne en retrait aux seize mètres à Collins qui ne cadre pas alors que c'était possible juste après c'est Durie lui-même dans l'arc-de-cercle qui tire du bout du pied sur Pascolo. La dominance écossaise se fait plus forte pour la 1ère fois depuis la pause. McAllister et Booth sur la droite du but suisse pressent un défenseur qui perd la balle, le capitaine en déséquilibre shoote droit sur Pascolo venu fermer les angles. Ca continue de ce côté-là entre Burley et Booth, ce dernier complètement excentré hors du rectangle tente malgré tout une volée qui est cadrée, Pascolo doit la claquer par-dessus sa barre ne prenant aucun risques. Quand même un gros match des défenseurs écossais car ils ont stoppé plusieurs vagues suisses vraiment intéressantes. Blessure soignée en bord de terrain pour Türkyilmaz. Tir de Burley qui se retrouve face au but quasi au seize mètres, un peu trop enlevée. Déjà averti Wicky commet encore des fautes, à ce moment-là il met un coup de coude au visage de McCoist. Les écossais attaquent mais la précision a diminué notamment concernant les centres. McAllister envoie au second poteau un chouïa trop haut pour que Booth puisse cadrer sa tête. Belle intervention défensive de Burley sur un centre ras de sol de Sforza dans la surface, une de plus. Des autres phases brouillonnes ont lieu tout de suite après pour la Suisse dans la boîte adverse. Deuxième tentative de Burley qui en récupérant à droite entre dans la surface suisse mais son contrôle trop long l'empêche de maîtriser sa frappe croisée. Connaissant la nouvelle évolution du score à Wembley (réduction du score des Pays-Bas) Craig Brown introduit un attaquant frais, John Spencer de Chelsea. À gauche le cuir est balancé en fond de grand-rectangle ou deux écossais se précipitent, Spencer tente malgré l'angle fermé de tirer cela tape la face extérieur du piquet ; Hendry sur cette action est envoyé par son équipier dans les panneaux publicitaires ! Super occase pour la Suisse sur ce centre de la droite que Türkyilmaz boxe de la tête, Goram stoppe de la main sous sa latte à même la ligne. Il faut un but aux écossais pour passer. À trois minutes de la fin du temps réglementaire l'Écosse voudrait se réinstaller dans la moitié suisse plus sérieusement mais c'est devenu compliqué car la fraîcheur manque désormais. Les arrêts de jeu débutent, les helvètes défendent vaillamment pour annihiler les attaques désespérées des britanniques. En conclusion, de mémoires d'écossais ce match est le meilleur de l'équipe au tartan depuis de nombreuses saisons. Malheureusement malgré la victoire cela reste insuffisant pour se qualifier pour le second tour (même si durant quinze minutes en seconde période, celle-ci était acquise), il a manqué un petit but aux hommes de Craig Brown pour pouvoir passer. Dommage car après deux matchs plutôt convaincants, ce dernier était tout à fait impressionnant.
Homme du match : Craig Burley
Les candidats ne manquent pas pour l'Écosse au titre honorifique de meilleur joueur. Stuart McCall qui est le générateur des offensives, travaillant énormément à la récupération aussi ou alors McAllister qui a été tout proche de produire deux, trois passes décisives puis a été très actif mais au final les deux éléments clés de cette rencontre ont été les deux latéraux McKinlay et Burley. En particulier celui à droite, le back de Chelsea a énormément apporté à son équipe d'un point de vue offensif, avec des débordements, des phases collectives sur son flanc puis il a eu plusieurs fois des centres voir des opportunités. En plus, il a été présent défensivement en intervenant plusieurs fois judicieusement pour stopper les attaquants, bref une des prestations individuelles les plus brillantes du tournoi.