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Les Tournois de football

L'histoire des Coupes du Monde et d'Europe de football. Avec les résultats, effectifs et résumés signés par moi-même.

Match 24

Groupe 4

19 juin 1998

Stade Geoffroy Guichard, Saint-Étienne (30,600)

 

Espagne – Paraguay 0-0 (Arb : Ian McLeod, AFS)

 

1 Andoni Zubizarreta (C) (FC Valence, 36)

4 Rafael Alkorta (Ath. Bilbao, 29)

5 Abelardo (FC Barcelone, 28) > 56'

6 Fernando Hierro (Real Madrid, 30)

15 Carlos Aguilera (Atl. Madrid, 29)

12 Sergi (FC Barcelone, 26) J

17 Joseba Etxeberria (Ath. Bilbao, 20)

18 Guillermo Amor (FC Barcelone, 30)

10 Raúl (Real Madrid, 20) > 65'

9 Juan A. Pizzi (FC Barcelone, 30) > 52'

21 Luis Enrique (FC Barcelone, 28)

Remplaçants

16 Albert Celades (FC Barcelone, 22) < 56'

19 Kiko (Atl. Madrid, 26) J < 65'

7 Fernando Morientes (Real Madrid, 22) < 52'

Sélectionneur Javier Clemente

 

1 José Luis Chilavert (C) (Velez Sarsfield, 32)

4 Carlos Gamarra (Corinthians, 27)

5 Celso Ayala (River Plate, 27) J > 73'

2 Francisco Arce (Palmeiras, 27) J

10 Roberto Acuña (Real Saragosse, 26)

11 Pedro Sarabia (River Plate, 22)

20 Denis Caniza (Club Olimpia, 23)

15 Miguel A. Benítez (Espanyol Barcelone, 28)

16 Julio César Enciso (Internacional, 23)

8 Aristides Rojas (Union Santa Fé, 27) > 83'

21 Jorge Luis Campos (Guo'an Pékin, 27) > 46'

Remplaçants

13 Carlos Paredes (Club Olimpia, 21) < 46'

7 Julio César Yegros (Cruz Azul, 27) < 73'

18 César Ramírez (Sp. Portugal, 21) < 83'

Sélectionneur Paulo César Carpegiani (BRE)

 

Résumé

Prétendante au titre l'Espagne a chuté face au Nigéria, et va devoir absolument l'emporter si elle ne veut pas retraversé les Pyrénées ! Cinq changements sont effectués par Clemente avec des nouveaux éléments dans chaque ligne Abelardo, Aguilera derrière, Etxeberria, Amor dans le milieu et Pizzi devant. Le Paraguay ayant forcé le 0-0 contre la Bulgarie peut aussi envisager autre chose qu'une victoire, même si ce sera le but ! La principale des trois modifications est l'arrivée dans le onze de départ de Arce, un fameux défenseur latéral jouant à Palmeiras, l'un des meilleurs sud-américains à son poste. Il fait encore chaud sur Saint-Étienne (27°) alors que la journée se couche. Directement les espagnols mettent la fonction « avant », alors que les paraguayens perdent rapidement la balle lorsqu'ils la touchent, ayant du mal à dépasser la médiane. Pourtant au bout de quelques minutes les sud-américains prennent de plus en plus la possession. Début de rencontre très moyen, beaucoup de déchets de part et d'autre. Carte jaune pour Sergi, c'est tôt. Le public siffle déjà. Première opportunité de but sur un corner paraguayen, coupé à hauteur du 1er piquet, croisée la tête est dégagée sur la ligne. Dix minutes de jeu. Reconversion sur la gauche suivie d'un centre dans le dos de la défense espagnole, Rojas au second se jette mais ne peut toucher le cuir au passage. Amor pourrait être averti pour une faute. Coup-franc de plus de 25 mètres de Benitez droit sur Zubizarreta, c'était puissant. Le Paraguay a légèrement l'ascendant pour le moment. Devant côté espagnol on ne se trouve pas collectivement parlant. Le match a perdu toute intensité mais l'Espagne s'est réinstallée dans les quarante mètres adverses. Longue passe de Sergi vers L. Enrique au second piquet, un défenseur essaie de repousser de la tête mais cela arrive à Pizzi qui boxe, c'est cadré mais Chilavert sort une parade, concédant un coup de coin. On lance énormément de ce genre de ballon chez les espagnols, que ce soit sur phase active ou sur arrêtées mais avec peu de réussites jusqu'à présent ! Coup-franc excentré au bord du grand-rectangle ou l'on décale Alkorta plus dans l'axe, sa frappe part nettement au-dessus. L'Espagne domine plus franchement mais éprouve des problèmes à entrer dans le rectangle gardé par Chilavert avec des intentions hostiles. Raul trouve Pizzi à droite dans les seize mètres, le centre au sol de l'avant-centre est contré juste au nez de Enrique venu au petit-rectangle. De nouveau, on perd trop vite le ballon côté paraguayen. Carte pour Ayala pile à la demi-heure, c'était une jaune orangée ! Sur le coup-franc qui suit à distance, Hierro envoie très près du but ou Raul passe en dessous de la trajectoire, c'est mis dehors par un défenseur puis Raul et Pizzi quelques instants plus tard s'avancent sur la gauche vers le rectangle, Pizzi est bloqué c'est Raul hors du rectangle qui frappe trop enlevé. Tentative solitaire de Enrique décalé à gauche s'offrant une longue course, il entre dans la surface pour croiser un tir, mais trop. En face envoi de Benitez sur Zubizarreta qui doit tout de même repousser des poings. Encore un coup-franc de Hierro à distance largement à côté. Montée de Chilavert qui vient pour botter un coup-franc excentré, détourné par le mur cela atteint Rojas à gauche dans le rectangle dont le tir est aussi dévié en coup de coin. La tactique espagnole des passes aériennes vers la surface adverse n'aura pas eu l'impact désiré dans cette mi-temps. Encore cinq minutes dans celle-ci. Excellente passe venu du flanc droit pile dans l'infiltration de Rojas plein axe, quasi au petit-rectangle c'est Aguilera qui arrive pour mettre en corner au moment fatidique avant que Rojas ne fusille le portier espagnol. Après cette grosse occasion, c'est la réponse espagnol toute aussi importante avec Raul qui reçoit une passe dans les seize mètres, dos au but il parvient à se mettre en position de marquer, il croise bien mais Chilavert plonge pour détourner de la main, Ayala sur le second ballon vient taper dans le cuir juste avant Pizzi.

Une des solutions pour Clemente serait d'ajouter du poids en pointe, Fernando Morientes pourrait même faire valoir ses automatismes avec son équipier du Real Madrid, Raul ? Par contre Carpegiani effectue déjà un changement avec le remplacement de Campos par Paredes. Déporté sur la droite Benitez tente à nouveau sa chance au but, trop sur Zubizarreta. Aussi sur la droite de l'autre côté du terrain Etxeberria donne un petit centre sauté vers le second piquet ou Raul remise du front sur Enrique au penalty qui est bloqué. C'est le côté droit qui est très actif dans ce début de mi-temps avec Aguilera situé très haut. On prend déjà tout son temps chez les sud-américains ! Frappe de l'intérieur du pie aux seize mètres de Raul, trop faible ensuite demi-volée de loin tentée par Hierro non cadrée, c'était osé ! Juan Pizzi cède sa place à Morientes comme présupposé. L'Espagne tient le jeu en ce quatrième quart d'heure. Centre vers Luis Enrique tout à gauche dans la surface adverse, son enchaînement est bien fait mais sa frappe cadrée est détournée par Chilavert attentif. Le milieu barcelonais Celades remplace Abelardo, la Roja jouera en 3-5-2. Ca continue à gaspiller les coups de pied arrêtés côté ibérique, systématiquement c'est imprécis. Le bloc paraguayen est recroquevillé dans ses 25/30 derniers mètres mais globalement défend proprement, cette équipe confirme sa réputation. Benitez remonte la balle sur près de quarante mètres par la gauche atteignant l'entrée de la surface espagnole, il vise la lucarne opposée, Zubizarreta doit sortir cette balle enroulée ; sur les deux corners qui suivent, du danger est présent devant le but espagnol, il y a même une bonne frappe difficilement repoussée par Zubizarreta de la part de Benitez (une énième fois). Surprise avec la sortie de Raul, remplacé par l'attaquant des Colchonneros Kiko dans un autre style, on va balancer plus de ballons aériens à priori. Centre d'Etxeberria loin au de-là du second poteau ou Enrique contrôle et croise, c'est encore dégagé par un arrière près de la ligne de but, dans la continuité Amor dans l'arc-de-cercle voit son tir contré. Encore un centre de la droite vers Enrique qui au duel avec un défenseur boxe du front le cuir, Chilavert le claque par-dessus sa cage. La pression sur le Paraguay augmente. Coup de coin dévié à hauteur du premier piquet par Kiko, pour Enrique dans le petit-rectangle sur qui le ballon ricoche, c'est au-dessus. Le Paraguay va-t-il résister ? Acuna prend dans les chevilles un tackle vicieux d'Alkorta, l'arbitre n'a pas vu et ne sanctionne donc pas cette agression (carte rouge) ! Roberto Acuna doit sortir sur civière. Cela s'est relâché côté espagnol à la 75e. La défense paraguayenne respire depuis quelques minutes, les sud-américains placent même plusieurs attaques, obtenant même des corners. Arce prend une carte pour gain de temps. Tir cadré mais sur Zubizarreta de Yegros décentré hors du rectangle. La Roja ne parvient pas à remettre un coup de pression sur ce bloc compact paraguayen alors qu'il reste à peu près dix minutes. Action tendue avec Kiko et Enrique à l'intérieur du rectangle adverse mais ce dernier rate son geste pour se trouver une option de tir. Rojas moins présent en seconde période sort pour Ramirez. On cherche comme prévu énormément Kiko en pointe, dans les airs mais les seconds ballons sont compliqués car les paraguayens restent bien au taquet dans les duels. Le jeu est stoppé pour sortir Benitez, touché dans un contact puis Kiko est averti alors qu'Ayala est aussi à terre ; ça ne joue plus. Coup-franc lointain, excentré qu'Arce envoie droit sur Zubizarreta, c'était toutefois puissant. Ensuite Etxeberria cherche un penalty mais l'intervention défensive était correcte. Le temps additionnel débute, il durera quatre minutes. Long coup de botte en avant sur lequel Yegros surprend la défense, emporté par son élan dans les seize mètres il shoote à côté assez nettement. L'Espagne joue son va-tout, par la droite surtout avec Etxeberria mais la défense à toujours le dessus dans les challenges physiques. Coup-franc à la dernière seconde pile sur la ligne du grand-rectangle dans l'axe mais Hierro voit son tir ras de sol calé. En conclusion, l'Espagne une des nations citées parmi les favorites de ce Mondial n'a plus tout à fait son sort entre les mains malgré une domination et plusieurs occasions sérieuses dans ce match ! Elle devra faire mieux que le Paraguay lors de la dernière journée, et espérer donc de préférence une défaite paraguayenne face au Nigéria déjà qualifié. Le Paraguay a confirmé dans ce match sa réputation de solidité défensive avec un deuxième 0-0 en résistant ici à une des équipes qui inscrit le plus de buts au Monde.

 

Homme du match : José Luis Chilavert

Le capitaine et gardien du Paraguay a été décisif dans cette rencontre. Sa présence rassurante entre les perches, ses instructions constantes pour sa défense et bien sûr les quelques parades qu'il a du sortir ont été les qualités démontrées par Chilavert. On peut également citer Benitez qui a bien ennuyé la défense espagnole en contre-attaque, proposant plusieurs frappes dangereuses ainsi que les défenseurs mais qui ont surtout brillé par leurs cohésions plutôt que par des performances individuelles.

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