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Les Tournois de football

L'histoire des Coupes du Monde et d'Europe de football. Avec les résultats, effectifs et résumés signés par moi-même.

Coupe du Monde 1966 en Angleterre, Groupe B: Allemagne de l'ouest - Espagne

Publié le 20 Novembre 2020 par Ygor Parizel in Allemagne de l'ouest, Espagne, Franz Beckenbauer, Wolfgang Overath, Helmut Schön, Uwe Seeler, Helmut Haller, Karl-Heinz Schnellinger

Match 22

Groupe B

20 juillet 1966

Villa Park, Birmingham (51,000)

 

Allemagne de l'ouest - Espagne 2-1 (Arb: Armando Marques, BRE)

Buts: 23' Fusté (0-1), 39' Emmerich (1-1), 84' Seeler (2-1)

 

1 Hans Tilkowski (B. Dortmund, 31)

12 Wolfgang Overath (FC Cologne, 22)

11 Lothar Emmerich (B. Dortmund, 24)

2 Horst-Dieter Hoettges (Werder Brême, 22)

4 Franz Beckenbauer (Bayern Munich, 20)

3 Karl-Heinz Schnellinger (AC Milan, 27)

5 Willi Schulz (SV Hambourg, 27)

6 Wolfgang Weber (FC Cologne, 22)

19 Werner Kramer (MSV Duisbourg, 26)

10 Siggi Held (B. Dortmund, 23)

9 Uwe Seeler (C) (SV Hambourg, 29)

Entraîneur: Helmut Schoen

 

1 José Angel Iribar (Ath. Bilbao, 23)

2 Manuel Sanchís (Real Madrid, 28)

8 Amancio (Real Madrid, 26)

6 Jésus Glaria (Atl. Madrid, 24)

5 Ignacio Zoco (C) (Real Madrid, 26)

15 Severino Reija (Real Saragosse, 27)

9 Marcelino (Real Saragosse, 26)

19 Josep Maria Fusté (FC Barcelone, 25)

17 Gallego (FC Barcelone, 22)

21 Abelardo (Atl. Madrid, 27)

22 Carlos Laperta (Real Saragosse, 27)

Entraîneur: José Villalonga

 

Résumé

L'Espagne qui doit absolument battre l'Allemagne pour accéder aux quarts de finales change 5 cartouches dont quasi toutes sa ligne d'attaque qui avait été défectueuse, Villalonga donne sa chance à ceux qui faisaient banquette depuis le début. La Mannschaft fait un peu tourner, deux nouveaux ailier Kramer et Emmerich apparaissent. Cela débute en mode mineur, les espagnols semblent pourtant plus enclin à jouer l'attaque, c'est à eux après-tout de l'emporter. Fusté dans le milieu, Abelardo sur la droite et Marcelino en pointe veulent prouver qu'ils avaient leurs places comme titulaires, ils sont les plus actifs. Pas grand-chose à signaler dans le premier quart d'heure, les allemands gèrent assez tranquillement cette partie de la rencontre, le seul joueur de l'équipe s'agaçant contre une certaine forme d'attentisme est Beckenbauer qui rouspètent plusieurs fois sur ses coéquipiers n'accélérant pas lorsqu'ils sont en possession. La suite des événements donnent raison au jeune leader, la Roja sans avoir l'air d'y toucher inscrit par l'entremise de Fusté un but tomber de nulle part, il reçoit le cuir à l'entrée du rectangle et enchaîne sans laisser le ballon rouler, il place à ras du poteau, 0-1. À cet instant, l'Espagne est qualifiée et n'est pas rassasiée car elle continue d'attaquer, ce but inattendu libère les échanges car enfin les germaniques réagissent, Siggi Held notamment est motivé, c'est lui qui sur un coup-franc qu'il a lui-même provoqué par ses dribbles chaloupés au coin de la surface de réparation, donne un superbe ballon à Seeler dont la reprise de la tête alerte sérieusement Iribar. Les allemands commencent à multiplier les actions aux alentours des seize mètres hispanique et juste après un tir dans le petit-filet de Seeler, une longue rentrée en touche de Held côté gauche rapidement effectuée termine en fond de ligne ou d'un angle hyper-fermé Emmerich trouve le but sous l'équerre opposé, le ballon passant entre les mains d'Iribar, 1-1. Beckenbauer et Seeler sur un "une/deux" aurait pu doubler la mise juste avant la pause, mais le score à la mi-temps ré-envoie les allemands au deuxième tour.

Le premier fait marquant de la seconde période, c'est un penalty oublié par l'arbitre sur Uwe Seeler, victime d'un croche-pied de Zoco. La qualité du jeu allemand s'améliore de minute en minute cependant ils ne sont pas dangereux, d'ailleurs les ibères ressentent cette amélioration car ils mettent le holà en accumulant des fautes d'anti jeu. L'Espagne n'arrive plus à approcher le grand-rectangle adverse et lorsqu'ils y parviennent aucun tir n'est à déplorer pour Tilkowski. Vers la 60e, une blessure d'Höttges inquiète car le défenseur doit sortir pour se faire bander la cuisse, il boîte lorsqu'il est de retour sur le gazon. Heureusement pour la Mannschaft, la partie se neutralise les espagnols ne trouvent plus de solution, leur jeu est sans idées si bien que ce sont même les allemands qui auront les meilleures occasions durant les dernières 20 minutes. D'abord par Held qui s'échappe un peu via une accélération sur la droite, son tir à ras-de-sol prend à contre-pied Iribar mais celui-ci à un réflexe étonnant de la main. Quelques minutes plus tard, Overath déborde sur la gauche, centre au sol, le ballon passe à travers la masse des joueurs dans le rectangle jusqu'à ce qu'il rencontre le pied d'un vrai finisseur, celui de Seeler qui fait 2-1. En fin de partie, Kramer, Emmerich et Seeler feront encore des frayeurs aux arrières adverses. En conclusion, la logique est respectée malgré l'ouverture du score espagnole, la sélection d'Helmut Schön sur l'ensemble des trois journées était clairement supérieur à la Roja pourtant championne d'Europe en 64 (l'Euro consistait à l'époque à un tour final à 4 à l'époque !).

Homme du match: Siggi Held

Le N°10 de la Mannschaft en première mi-temps a été le plus intenable pour le back-droit espagnol. Il a fait valoir plusieurs fois sa technique en matière de dribble, des mouvements à la Garrincha. Il fait l'assist avec les mains sur le but d'Emmerich (rentrée en touche). Les 45 dernières minutes ont été moins tonitruantes mais sa participation active au jeu de possession est alors utile.

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