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Les Tournois de football

L'histoire des Coupes du Monde et d'Europe de football. Avec les résultats, effectifs et résumés signés par moi-même.

Coupe du Monde 1966 en Angleterre, Quarts de finale: Union Soviétique - Hongrie

Publié le 25 Novembre 2020 par Ygor Parizel in Quarts de finale, Union Soviétique, Hongrie, Lev Yachine, Kalman Mészöly, Albert Shesternyov

Match 27

Quarts de finale

23 juillet 1966

Roker Park, Sunderland (22,100)

 

Union Soviétique - Hongrie 2-1 (Arb: Juan Gardeazabal Garay, ESP)

Buts: 5' Chislenko (1-0), 46' Porkuyan (2-0), 57' Bene (2-1)

 

1 Lev Yashine (Dyn. Moscou, 36)

4 Vladimir Ponomaryov (CSKA Moscou, 26)

8 Josef Szabo (Dyn. Kiev, 26)

6 Albert Shesternyov (C) (CSKA Moscou, 25)

10 Vassili Danilov (Zenit Leningrad, 25)

11 Igor Chislenko (Dyn. Moscou, 27)

15 Galimzyan Khusainov (Spartak Moscou, 29)

12 Valeri Voronin (Torpedo Moscou, 26)

18 Anatoli Banishevski (Nefti Bakou, 20)

17 Valeri Porkuyan (Dyn. Kiev, 21)

19 Eduard Malofeev (Dyn. Minsk, 24)

Entraîneur: Nikolaï Morozov

 

21 Joszef Gelei (Tatabanyai, 28)

2 Beno Káposzta (Ujpest Dpozsa, 23)

3 Sandor Mátrai (Ferencvaros, 33)

14 Istvan Nagy (MTK Budapest, 27)

5 Kalman Mészöly (Vasas Budapest, 24)

6 Ferenc Sipos (C) (Honved Budapest, 33)

7 Ferenc Bene (Ujpest Dozsa, 21)

9 Florian Albert (Ferencvaros, 24)

10 Janos Farkas (Vasas Budapest, 24)

11 Gyula Rákosi (Ferencvaros, 27)

17 Gusztaf Szepesi (Tatabanyai, 26)

Entraîneur: Lajos Baróti

 

Résumé

Sur le papier, ce Union Soviétique - Hongrie est le quart de finale le plus indécis. Les deux nations sont sorties des poules avec classes, l'organisation irréprochable d'un côté et la vitesse d'exécution offensive de l'autre. Le premier fait de match est la chute de Matrai dans la fosse entourant le terrain de Sunderland, il concédait un corner sur cette phase. Et sur ce coup de coin, Porkuyan joue rapidement avec un équipier qui lui remet, il shoote à ras-de-sol au premier poteau, Gelei plonge sur ce ballon facile mais le laisse filer sous son ventre derrière lui Chislenko avait bien suivi pour faire 1-0. Les hongrois ne tardent pas à réagir, Rakosi force Yashine a détourné en corner sur un tir de l'intérieur de la surface mais ce sont les soviétiques qui sur coups de pied arrêtés alarment les hommes de Baroti en les jouant vite ce qui semble réellement les gêner. La Hongrie fait le siège mais c'est l'U.R.S.S. qui sur les contre-attaques et sur les interventions défensives montre qu'elle est affûtée. À la demi-heure, ça se neutralise quelque peu, l'arbitre note le numéro de Nagy après un tackle glissé sévère. Ferenc Sipos perce depuis sa ligne dans l'axe et tire en force donnant du travail à Yashine qui n'en à pas tant que cela et pas très compliqué pour le moment. Le secteur offensif magyar est totalement éteint d'ailleurs Florian Albert redescend très bas pour toucher du cuir. En fin des 45 minutes sur certaines fautes, la nervosité se fait sentir sur un des coup-francs obtenu sur la droite du grand-rectangle Chislenko subtilement trouve la tête de Malofeev qui malgré son positionnement lointain et désaxé place sur l'équerre, ce sera le dernier événement de la mi-temps. Les hongrois manquent de vitesse dans leur jeu et de clairvoyance tandis que les soviétiques gèrent et profitent des espaces.

Comme en première période, les joueurs de Morozov marquent immédiatement. Un coup-franc le long de la ligne de touche à gauche est rentrant, un défenseur hongrois jauge mal la hauteur, la sortie de Gelei n'est pas plus stricte et au deuxième poteau Porkuyan ponctue par un but, 2-0. Débute alors le forcing de Meszoly, il arrache un ballon dans les pieds d'un adversaire dans un duel qui lui ouvre une voie, il donne un assist à Ferenc Bene (qui au passage est complètement invisible alors qu'il était un des meilleurs joueurs du tournoi jusqu'à-là !) qui croise hors-de-portée de la légende russe Yashine, 2-1 à la 57e. Il reste plus d'une demi-heure pour recoller au score, c'est toujours par Meszoly avec un tir bondissant des 16 mètres qui rate de peu de marquer Yashine est sur la trajectoire puis le N°5 quelques instants après est à la finition d'une action spectaculaire au point de réparation mais sa reprise heurte la hanche de Shesternyov, ça aurait du être 2-2. Mais la pression augmente et les phases dangereuses s'additionnent sur la cage de Yashine, les soviétiques tentent en contres mais ils sont désormais moins vifs, il n'approche plus la surface adverse. Le milieu du Vasas, Meszoly s'érige de plus en plus comme celui qui a la solution dans les pieds, c'est uniquement par lui que viennent les possibilités. Au tour de Vladimir Ponomaryov de sauver la patrie par une opposition de son pied qui empêche un tir clair du latéral Szepesi, à la place d'un goal, c'est un corner. Juste après encore Szepesi qui avec chance récupère un ballon issu d'un cafouillage sur la droite de la cage mais il shoote à côté de celui-ci alors qu'il était démarqué ! Là encore, les hongrois auraient du égaliser. C'est Banishevski qui a l'occasion de tuer le match définitivement quand il reçoit en profondeur une longue passe en fond de ligne, il repique vers l'axe en effaçant deux hommes mais tire sur les tibias d'un troisième. Enfin Ferenc Sipos sur un coup-franc à 1 mètre de l'arc-de-cercle contourne le mur mais le dernier rempart russe, Yashine sort une parade. En conclusion, l'U.R.S.S. est en demi-finale à l'issue d'un match dans lequel, la sélection de Morozov n'a pas pu prouver qu'elle était meilleure que celle de Baroti. La Hongrie sortie d'un Groupe C énergivore n'avait plus le supplément de fraîcheur nécessaire pour se dépasser, à l'image du match de Ferenc Bene qui en dehors de son but inscrit a été complètement balayé par les centraux opposés, puis avec un bon gardien dans le noyau, elle aurait potentiellement pu atteindre le podium final.

 

Homme du match: Albert Shesternyov

Le capitaine de cette équipe a été impérial dans sa zone, il a maîtrisé Albert et Bene. Gagnant les duels au sol ou aérien, mettant le pied sur le ballon aux bons moments sans jamais faire de fautes ou d'erreurs techniques. Toute la défense soviétique a été étincelante. J'aurai pu aussi désigner Meszoly le seul hongrois vraiment à niveau.

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