Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Les Tournois de football

L'histoire des Coupes du Monde et d'Europe de football. Avec les résultats, effectifs et résumés signés par moi-même.

Coupe du Monde 1978 en Argentine, Groupe 2: Pologne - Mexique

Publié le 26 Février 2021 par Ygor Parizel in Pologne, Mexique, Andrzej Iwan, Wladyslaw Zmuda, Kazimierz Deyna, Grzegorz Lato, Zbigniew Boniek, Hugo Sanchez, Antoni Szymanowski, Henryk Kasperczak

Match 19

Groupe 2

10 juin 1978

Gigante de Arroyito, Rosario (22,651)

 

Pologne - Mexique 3-1 (Arb: Jafar Namdar, IRN)

Buts: 43' Boniek (1-0), 52' Rangel (1-1), 56' Deyna (2-1), 84' Boniek (3-1)

 

1 Jan Tomaszewski (LKS Lodz, 30)

10 Wojciech Rudy (Zaglebie Sosnowiec, 25) > 84'

4 Antoni Szymanowski (Wisla Cracovie, 27)

7 Andrzej Iwan (Wisla Cracovie, 18) > 76'

6 Jerzy Gorgoń (Gornik Zabrze, 28)

9 Wladyslaw Żmuda (Slask Wroclaw, 23)

8 Henryk Kasperczak (Stal Mielec, 31)

12 Kazimierz Deyna (C) (Legia Varsovie, 30)

16 Grzegorz Lato (Stal Mielec, 28)

11 Bohdan Masztaler (LKS Lodz, 28)

18 Zbigniew Boniek (Widzew Lodz, 22)

Remplaçants

19 Wlodzimierz Lubański (Lokeren, 31) < 76'

3 Henryk Maculewicz (Wisla Cracovie, 28) < 84'

Entraîneur

Jacek Gmoc

 

22 Pedro Soto (Club América, 25)

13 Rigoberto Cisneros (Toluca, 24)

14 Carlos Gomez (Léon, 25)

5 Arturo Vázquez Ayala (C) (Pumas, 28)

10 Cristobal Ortega (Club América, 21)

7 Antonio De La Torre (Club América, 26)

9 Victor Rangel (Chivas Guadalajara, 21)

11 Hugo Sánchez (Pumas, 19)

15 Ignacio Flores Ocaranza (Cruz Azul, 24)

17 Leonardo Cuéllar (Pumas, 24)

16 Javier Cardenas (Toluca, 25) > 46'

Remplaçants

6 Guillermo Mendizábal (Cruz Azul, 23) < 46'

Entraîneur

José Antonio Roca

 

Résumé

Grande lessive pour le Mexique avec pas moins de 6 changements mais on ne voit pas trop comment ceux-ci pourraient apporter la victoire quand les titulaires ont été humiliés face à la R.F.A. ? Comme prévu le temps de Boniek est arrivé, il profite des lacunes à la finition de Szarmach et Lubanski. Vu le niveau mexicain lors des deux journées précédentes on ne voit pas la Pologne se faire sortir, bien que mathématiquement la Tunisie puisse encore passer devant. Des tribunes sont quasi entièrement vides au moment du coup de sifflet, vraiment triste. Belle circulation de balle côté polonais, la possession est très nettement en leur faveur, c'est bien simple les mexicains ne touchent pas le cuir. On remarque que Boniek évolue dans le milieu ce qui suppose un 4-4-2 au lieu du 4-3-3 traditionnel. Pourtant le 1er tir vient de Sanchez, hors-cadre. Au bout de quelques minutes (aux alentours de la 10e) cela roule mieux pour les centraméricains, ils parviennent enfin à garder un peu le ballon. Leur pressing commence d'ailleurs à fonctionner, le jeu s'installe dans la moitié polonaise. Les gradins se remplissent petit à petit (et ça durera jusqu'à la pause). L'ailier Lato devrait être averti pour un croche-pied sur le capitaine. Après 2 ou 3 minutes d'entames compliquées le Mexique a bien réagit et stabilisé les échanges. Le plus jeune joueur du tournoi A. Iwan au 1er poteau est trop court pour marquer sur un centre de Lato. Coup-franc flanc gauche de Cuellar qui cherche l'excellent jeu de tête de H. Sanchez, la reprise de celui-ci passe au-dessus. Ce sont les mexicains qui effectuent le plus d'attaques, beaucoup de combativité. Ortega par deux fois en une minute est dangereux dans le petit-rectangle de Tomaszewski mais il ne peut tirer. Deyna et Lato épouvantent la défense sur une action à deux, Deyna centre vers Lato mais il est aussi en retard pour couper au 1er piquet sur le coup de coin qui suit Iwan au penalty reprend mais de façon trop centrale Soto repousse. Le remuant Ortega croit s'échapper vers le but mais il était hors-jeu, n'ayant pas entendu le sifflet, il subit deux fautes. Les permutations et dézonages entre les arrières et médians polonais sont fréquents; le 4-4-2 se mue souvent en 3-5-2, c'est en parti du au rôle hybride de Zmuda. Un autre centre est trop haut pour Rangel bien mis, au point de penalty. Lancé en profondeur Masztaler à l'intérieur à gauche du rectangle, il redresse vers Boniek qui débarque de la deuxième ligne et place en un-temps du plat du pied dans le plafond, 1-0.

Un peu plus de vilains gestes dans ce début de seconde période, le jeu est plus rude. L'égalisation mexicaine tombe à la 52e, Flores sur le flanc droit déstabilise par des mouvements Rudy, son centre vers Rangel qui est étrangement isolé au 1er poteau permet à l'attaquant de croiser en un-temps, 1-1. Puis sur un centre en hauteur retombant dans les 6 mètres, un frisson parcours l'échine de la défense polonaise surtout que Tomaszewski semblait peu sur de lui sur cette phase; mais Sanchez est en retard et Cuellar voit son tir contré. Réponse polonaise par une tête en déséquilibre de Gorgon. Ce nul, ne l'oublions pas, qualifie presque certainement la Pologne donc pas de panique surtout qu'après une situation "flipper" dans le grand-rectangle de Soto, le ballon atteint Deyna à 17/18 mètres dans l'axe celui-ci ne se fait pas prier pour envoyer un tir dans la lucarne, 2-1. L'heure de jeu, le match entre dans un acte de latence, les 22 joueurs doivent respirer et chercher de nouvelles idées. Le Mexique doit revoler la possession à son adversaire. Mais c'est bien Deyna, Rudy et Kasperczak qui envoient de frappes à distance rien d'alarmant. Le capitaine polonais au départ d'une action est aussi à la finition, ou presque, mais sa reprise du front passe 50 centimètres à côté. Sur un coup-franc à 30 mètres décalé, Cuellar le tireur attitré trouve en seconde zone complètement oublié Cisneros qui assez éloigné du but ne peut cadrer. La partie s'anime à nouveau grâce à Sanchez excentré à plus de 25 mètres qui tente un superbe envoi mais qui est claqué tout aussi superbement par Tomaszewski; sur le corner Cuellar croise une tête détourné une fois de plus par le portier. Les 15 dernières minutes approchent, le public sifflent les passes en retrait des polonais. L'expérimenté Lubanski remplace le jeunot Iwan. Sur un coup-franc situé au même endroit que plus tôt, Cuellar joue vite mais De La Torre qui a tout le temps pour une offrande, préfère l'option individuelle et il croque son tir. Boniek gagne du temps en se vautrant au sol alors que Maculewicz s'apprête à faire son entrée pour Rudy légèrement blessé. Le Mexique ne réussit plus à imposer un temps-fort et c'est même la Pologne qui fait définitivement le break lorsque Boniek à presque 30 mètres décide de tirer, il bat le gardien par la précision de son essai, 3-1. Cisneros resté dans la surface après un corner voit le ballon lui parvenir après avoir ricoché sur des tibias polonais, en glissade il ne peut tromper le keep qui a parfaitement fermé les angles. En conclusion, Le Mexique a fait preuve d'orgueil après l'humiliation ouest-allemande mais n'a pas été récompensé. La Pologne réussit enfin à être efficace, Boniek n'y est pas pour rien mais la qualité du jeu n'y est toujours pas !

 

Homme du match: Hugo Sanchez

Déjà très actif lors des deux journées précédentes, le jeune buteur des Pumas a été vraiment intenable face à la Pologne. Créatif ballon au pied, cherchant toujours le décalage, la passe tranchante ou bien l'accélération fatale. Il a été aussi dans les trois rencontres redoutable dans le jeu aérien malgré sa taille modeste.

Commenter cet article