Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Les Tournois de football

L'histoire des Coupes du Monde et d'Europe de football. Avec les résultats, effectifs et résumés signés par moi-même.

Match 14

Finale

22 juin 1980

Stadio Olimpico, Rome (47,860)

 

Belgique - Allemagne de l'ouest 1-2 (Arb: Nicolae Rainea, ROU)

Buts: 10' Hrubesch (0-1), 75' Vandereycken (1-1), 88' Hrubesch (1-2)

 

12 Jean-Marie Pfaff (Beveren, 26)

2 Éric Gerets (Standard de Liège, 26)

3 Luc Millecamps (Waregem, 28) J

4 Walter Meeuws (FC Bruges, 28)

5 Michel Renquin (Standard de Liège, 24)

6 Julien Cools (C) (Beerschot, 33)

7 René Vandereycken (FC Bruges, 26) J

8 Wilfried Van Moer (FC Beringen, 35)

9 François Van Der Elst (Sp. Anderlecht, 25) J

17 Raymond Mommens (Lokeren, 21)

11 Jan Ceulemans (FC Bruges, 23)

Sélectionneur

Guy Thys

 

1 Harald Schumacher (FC Cologne, 26)

2 Hans-Pieter Briegel (FC Kaiserslautern, 24) > 55'

5 Bernard Dietz (C) (MSV Duisbourg, 32)

4 Karlheinz Förster (VFB Stuttgart, 21) J

6 Bernd Schuster (FC Cologne, 20)

9 Horst Hrubesch (SV Hambourg, 29)

8 Karl-Heinz Rummenigge (Bayern Munich, 24)

10 Hansi Müller (VFB Stuttgart, 22)

11 Klaus Allofs (Fortuna Düsseldorf, 23)

15 Uli Stielike (Real Madrid, 25)

20 Manfred Kaltz (SV Hambourg, 27)

Remplaçants

3 Bernhard Cullmann (FC Cologne, 30) < 55'

Sélectionneur

Jupp Derwall

 

Résumé

Si l'Allemagne de l'ouest est là ou on l'attendait, la Belgique est un peu la bonne surprise du chef ! Les deux sélections se basent sur une défense costaude et des reconversions faites par des avants proposant de la verticalité tels que Rummenigge, Allofs, Ceulemans ou Van Der Elst. Le coach Derwall replace Schuster dans l'entrejeu comme prévu et Thys confirme sa tactique en 4-4-2 avec Mommens qui fait sauter la pointe Vandenbergh. Les deux équipes semblent à armes égales en ce début de finale. Il y a un temps d'observation toutefois. Allofs et Schuster sur un une-deux de plus de trente mètres, voit ce dernier donner à Hrubesch à l'entrée de la surface ou le grand avant-centre contrôle poitrine et enchaîne avec une frappe tendue à mi-hauteur qui file entre les mains de Pfaff, 0-1. Un but qui donne de la confiance aux ouest-allemands qui dans les minutes suivantes dominent plus clairement. Vers le quart d'heure, la Belgique commence à prendre le jeu à son actif, sans être convaincante d'ailleurs ça ne dure pas car l'Allemagne récupère assez vite la possession. La Belgique reste un peu menaçante mais pénètre difficilement dans les 16 mètres. Les trois ou quatre tentatives des Diables sont insignifiantes. Les temps de possession de balle s'alternent, cependant les allemands ne se lancent déjà plus vers l'avant car ils se méfient de la réputation des belges en matière de contre-attaque. Belle phase qui ressemble à celle du but entre Müller et Rummenigge, c'est le N°10 qui se retrouve en position de tir dans l'arc-de-cercle, mais son essai s'envole. On laisse toute l'opportunité à Schuster à 35 mètres d'avancer jusqu'à la 20e et allume du droit, arrêt difficile pour Pfaff ! Jan Ceulemans aussitôt après réussi le 1er tir cadré en volée trop molle. Autre parade de Pfaff sur une frappe en pleine course de Müller hors-du-rectangle. Jaune méritée pour Millecamps. Tirs de Schuster et de Rummenigge mais loin de la cage; cinq dernières minutes ou l'on remarque encore plus que les Diables attendent beaucoup trop bas les avancées allemandes ce qui donne de l'espace et de l'élan pour les joueurs venant de la deuxième ligne.

À peine dix secondes de jeu et c'est Ceulemans qui se trouve en face-à-face avec le keep de Cologne mais il est hors-jeu ! Dans cette 1ère minute Briegel se blesse au pied (il essaiera de continuer mais finira par sortir). C'est haché, on interrompt plus rapidement les actions des deux côtés. Tête plongeante de Hrubesch qui reprend un coup-franc de la gauche mais prise sans problème par Pfaff. Les belges jouent plus haut mais du coup laissent du vide dans leurs dos. Gerets et Van Der Elst frappent au but mais encore très loin des montants. Jan Ceulemans est envoyé au sol et inquiète, mais c'est un coup-direct; jaune pour K-H. Förster. À l'heure de jeu, le match est dans l'impasse, les belges n'ont pas les ressources pour forcer la décision et le cadenas allemand, tandis que ceux-ci ont décidé d'être prudent en reculant sur leurs trente mètres. Vandereycken est trouvé aux 16 mètres, il pénètre dedans et place un tir croisé mais bien détourné du bout des doigts par Schumacher, c'était la plus sérieuse chance des Diables jusqu'à-là. Installés dans la moitié allemande, les Diables obtiennent plusieurs demis possibilités; comme sur cette phase confuse dans le rectangle ou Cools et Van Moer ne peuvent trouver la faille, c'est finalement dégagé. François Van Der Elst sur une erreur d'un défenseur central part seul au but, il est tacklé grossièrement par le dernier homme en urgence avant qu'il n'entre dans la surface mais l'arbitre roumain siffle tout de même un penalty ! René Vandereycken égalise, imaginaire ou pas, 1-1. L'Allemagne se remet heureusement vite en marche et ré-attaque; ce but a boosté le moral des belges qui jouent mieux aussi. À 20 mètres R. Mommens envoie un tir mi-hauteur poussé inutilement (ce n'était pas cadré) en coup de coin par Schumacher. Depuis l'égalisation, le jeu se déroule essentiellement dans la moitié allemande. Chanceusement Bernd Schuster récupère le cuir dans les 16 mètres belges, sa tentative au 1er poteau au sol est détournée par Pfaff d'une main sûre; plusieurs corners ouest-allemands dans ces ultimes minutes. Et à la 88e sur l'un d'eux, Rummenigge dose bien son ballon à la limite du petit-rectangle ou Hrubesch élancé débarque et avec son formidable jeu de tête réussi à décroiser dans le but et donner probablement la victoire à son pays, 1-2. Le rêve des Diables Rouges s'évanouit. En conclusion, finale pas forcément très spectaculaire mais dont le niveau moyen technique et en terme d'engagement était plus relevé que dans les autres matchs. La Belgique n'avait en fait pas les caractéristiques dans son style pour pouvoir battre cette Mannschaft.

Homme du match: Jean-Marie Pfaff

Le gardien belge a retardé autant qu'il en a été possible l'inéluctable dans cette finale. Il a réalisé plusieurs parades importantes pour garder son équipe le plus longtemps en course pour le titre, pourtant dans les sorties aériennes (qui est son point faible) il a été moins intransigeant mais cela n'a pas porté à conséquence.

Commenter cet article