Match 5
Groupe 1
14 juin 1980
Stadio Olimpico, Rome (7,614)
Grèce - Tchécoslovaquie 1-3 (Arb: Pat Partridge, ANG)
Buts: 6' Panenka (0-1), 14' Anastopoulos (1-1), 26' Vizek (1-2), 63' Nehoda (1-3)
1 Vasilis Konstantinou (Panathinaikos, 32)
2 Ioannis Kyrastas (Olympiakos, 27)
3 Kostas Iosifidis (PAOK Salonique, 28)
4 Anthimos Kapsis (C) (Panathinaikos, 29)
5 Giorgos Foiros (Aris Salonique, 26)
6 Spyros Livathinos (Panathinaikos, 25)
7 Christos Terzanidis (Panathinaikos, 35) > 46'
20 Nikos Anastopoulos (Panionios, 22)
15 Thomas Mavros (AEK Athènes, 26)
16 Dino Kouis (Aris Salonique, 24)
19 Yorgos Kostikos (PAOK Salonique, 22) > 57'
Remplaçants
10 Maik Galakos (Olympiakos, 28) < 46'
13 Babis Xanthopoulos (Iraklis Thessalonique, 21) < 57'
Sélectionneur
Alketas Panagoulias
21 Stanislav Seman (Lok. Kosice, 27)
2 Jozef Barmoš (Inter Bratislava, 25)
3 Ladislav Jurkemik (Inter Bratislava, 26)
4 Anton Ondruš (C) (Slovan Bratislava, 30)
5 Koloman Gőgh (Slovan Bratislava, 32)
10 Marian Masný (Slovan Bratislava, 29)
7 Jan Kozák (Lok. Kosice, 26)
8 Antonin Panenka (Bohemians Prague, 31)
18 Jan Berger (Dukla Prague, 24) > 23'
11 Zdenek Nehoda (Dukla Prague, 28) > 74'
15 Ladislav Vízek (Dukla Prague, 25)
Remplaçants
9 Miroslav Gajdůšek (Dukla Prague, 28) < 74'
13 Werner Licka (Banik Ostrava, 25) < 23'
Sélectionneur
Jozef Vengloš
Résumé
Les tchécoslovaques partent avec la faveur des pronostics pour cette deuxième journée mais les grecs ont démontré une réelle solidité défensive qui, si elle a embêté les néerlandais devrait également donner du fil à retordre aux hommes de Vengloš. On note plusieurs changements côté tchécoslovaque dont le gardien, tandis que Panagoulias n'échange qu'un seul élément. Les tribunes sont quasi désertes au Stade Olympique de Rome. La Tchécoslovaquie fait tourner le ballon d'emblée mais les 1ères offensives sont bien grecques. Beaucoup de duels en ce début d'ailleurs sur un coup-franc, à priori, anodin à presque 25 mètres car un peu désaxé, A. Panenka envoie une frappe cadrée loin d'être inarrêtable à proximité de la base du montant que Konstantinou, qui est incapable de capter correctement, 0-1. La réaction grecque est immédiate par Mavros qui en volée à 14 mètres voit sa reprise passer à quelques centimètres du poteau adverse. Comme face aux Pays-Bas, les grecs vont trop vite à la faute donnant ainsi énormément de coups de pieds arrêtés, notamment autour de leur grand-rectangle. Nouvelle erreur cette fois pour Foiros qui ne se dégage pas à temps, Masný lui prend donc le cuir et le donne en roulette dans l'axe devant Nehoda qui s'étend et place sur le poteau, le keep était battu. Pourtant ce sont bien les hellènes qui vont égaliser à la 14e; lorsque sur une rentrée en touche sur l'aile droite vers Mavros celui-ci après un joli contrôle poitrine adresse un centre en demi-volée entre deux arrières ou surgit Anastopoulos qui croise sa tête au fond, une action de but d'une précision d'horlogers 1-1. La vitesse des avants grecs ennuient sérieusement les pesants défenseurs slovaques. Le ballon reste globalement la propriété des rouges et blancs mais au niveau des actions offensives, c'est plus que partagé ! Deux fois Kostikos alimente les statistiques des tirs lointains mais sans dangers. Ca manque d'idées chez les tchécoslovaques; un changement à lieu, c'est J. Berger qui sort blessé. Après la 25e, il y a un temps-mort même si Mavros et Anastopoulos par deux fois, passent tout près de pouvoir envoyer dans les filets, notamment sur la seconde phase ou il ne manque qu'une pointure à Anastopoulos. Cependant c'est Vizek qui redonne l'avantage dans les minutes qui suivent après avoir été idéalement lancé en profondeur par Panenka un peu désaxé à droite, il réussi à tromper la sortie du gardien, 1-2. Suspicion de penalty sur Masný qui semble être bousculé ! Plusieurs envois des deux camps vers les buts mais tous infructueux; puis la meilleure action collective tchécoslovaque est annihilée pour un hors-jeu (Konstantinou avait stoppé le tir de toute façon). Dans ces 10 minutes, on ne quitte plus la moitié grecque mais ceux-ci se reprennent avec Kostikos qui tente un énième essai mais cette fois cadré puis Mavros qui déjoue à nouveau le marquage, il prolonge d'une tête un ballon en cloche sans pouvoir trouver le cadre alors que Seman était resté figé dans le sol ! Vizek à une dernière possibilité de centre au petit-rectangle après avoir dérouté la défense. 45 minutes très agréable à suivre.
La reprise par contre est bien plus calme, rien n'est à signaler jusqu'à une passe maline vers Licka dans la surface entre les deux arrières centraux, mais l'attaquant perd son face-à-face avec le gardien. Dans les deux minutes suivantes, deux frappes tchécoslovaques et une grecque mais loin des cages ! Juste après Anastopoulos lui cadre mais dans les gants de Seman. La Tchécoslovaquie toujours avec la possession se lance toutefois moins franchement vers l'attaque et comme de leur côté les grecs sont prudents de nature, la partie devient bien moins intéressante. Tir croisé de 22 mètres de Panenka à côté. Vers l'heure de jeu le match s'est complètement refermé. Néanmoins sur un corner en deux-temps, Kozák centre sur Masný qui loupe la balle ce qui surprend les deux défenseurs présents derrière lui, c'est Nehoda qui jaillit alors pour en volée battre le keep à bout portant 1-3. Ensuite on assiste presque à un autobut de Iosifidis qui sauve probablement un goal ! Après le 1-3 paradoxalement l'équipe menant au score remonte d'un cran son dispositif. Nehoda s'est peut-être claqué la cuisse, il sort. Cette seconde mi-temps est moins animée, ce n'est qu'à la 85e que T. Mavros du front tente mais ne peut cadrer. Un mètre devant la ligne latérale du grand-rectangle sur l'aile gauche, un coup-franc botté rentrant par Panenka est repoussé des poings mais une faute tchécoslovaque aurait annulé un but de toute manière. Dans les dernières secondes, l'arbitre oublie un autre penalty sur un contre mené par Panenka (relais de Masný) ou le N°8 est agrippé par un grec l'empêchant de jouer sa chance. En conclusion, la Grèce a eu un visage très différent par rapport à la 1ère journée. La solidité des arrières s'est évanouie, ils sont apparus maladroits tandis qu'offensivement les attaquants ont été virevoltants alors que face aux Pays-Bas, ils étaient invisibles. La Tchécoslovaquie se relance et pourra peut-être encore espérer une qualification.
Homme du match: Jan Kozák
En 1ère période de nombreux avants ont fait un bon match tels que Vizek, Masný, Mavros ou Anastopoulos mais à l'image de la partie ils se sont éteints. Jan Kozák par contre a régné dans le milieu durant 90 minutes. Pas totalement un médian défensif mais pas vraiment non plus un offensif, il travaille comme un relayeur. Gros abattage à la récupération et il a tenté de trouver des failles dans la ligne arrière adverse, et y est parvenu plusieurs fois.