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Les Tournois de football

L'histoire des Coupes du Monde et d'Europe de football. Avec les résultats, effectifs et résumés signés par moi-même.

Match 48

Quarts de finale

22 juin 1986

Stade Cuauhtémoc, Puebla (45,000)

 

Espagne - Belgique 1-1 a.p. 1-1 t.a.b. 4-5 (Arb: Siegfried Kirschen, ALL)

Buts: 35' Ceulemans (0-1), 85' Senor (1-1)

Senor (1-0), Claesen (1-1), Eloy (1-1), Scifo (1-2), Chendo (2-2), Broos (2-3), Butragueno (3-3), Vervoort (3-4), Victor (4-4), L. Van Der Elst (4-5)

 

1 Andoni Zubizarreta (Ath. Bilbao, 24)

2 Tomás (Atl. Madrid, 25) J > 46'

3 José Antonio Camacho (C) (Real Madrid, 30)

18 Ramon Calderé (FC Barcelone, 27) J

5 Víctor (FC Barcelone, 29)

15 Chendo (Real Madrid 24)

9 Emilio Butragueño (Real Madrid, 22)

14 Ricardo Gallego (Real Madrid, 27)

11 Julio Alberto (FC Barcelone, 27)

19 Julio Salinas (Ath. Bilbao, 23) > 63'

21 Míchel (Real Madrid, 23)

Remplaçants

7 Juan Antonio Senor (Real Saragosse, 27) < 46'

20 Eloy (Sp. Gijon, 21) < 63'

Sélectionneur Miguel Muñoz

 

1 Jean-Marie Pfaff (Bayern Munich, 32)

2 Éric Gerets (PSV Eindhoven, 32)

4 Michel Renquin (Standard de Liège, 30)

13 Georges Grün (Sp. Anderlecht, 24) J

6 Franky Vercauteren (Sp. Anderlecht, 29) > 106'

22 Patrick Vervoort (Beerschot, 21)

8 Enzo Scifo (Sp. Anderlecht, 20)

18 Danny Veyt (Waregem, 29) > 82'

11 Jan Ceulemans (C) (FC Bruges, 29)

16 Nico Claesen (Standard de Liège, 23)

21 Stéphane Demol (Sp. Anderlecht, 20) J

Remplaçants

15 Léo Van Der Elst (FC Bruges, 24) < 106'

19 Hugo Broos (FC Bruges, 34) < 82'

Sélectionneur Guy Thys

 

Résumé

Tant la Belgique que l'Espagne ont créés la surprise au tour précédent, car les deux nations ont sortis des fameuses prétendantes au titre dans des rencontres épiques. L'Espagne est favorite car ayant eu plus de points positifs depuis le début, la Belgique ayant eu de gros problèmes mais s'est trouvé une âme depuis. Guy Thys a enfin trouvé de la stabilité avec ses titulaires tandis que son homologue ibérique ne remplace que Goikoetxea par le madrilène Chendo dans sa défense. Même pas trente seconde de jeu, et c'est le 1er tir cadré pour Calderé sur Pfaff de l'autre côté Veyt de volée aux 16 mètres reprend un ballon mal dégagé, sans dangers. Coup-franc de Michel qui décolle trop mais déjà pas mal de tentatives aux buts. Comme face à l'U.R.S.S., la Belgique attend son adversaire assez bas, du coup l'Espagne mène le jeu. Pour les deux équipes les attaquants sont bloqués si bien que Butragueno tente de provoquer un penalty, il n'y avait à priori rien du tout ! Grosse possession pour la Roja. Tir de Calderé d'une position compliquée, nettement au-dessus. La Belgique place également des offensives. Arrêt de jeu car Ceulemans est victime d'un tackle en retard. Les échanges s'équilibrent vers le quart d'heure, assez peu de rythme tout de même. Butragueno pénètre dans le rectangle belge, résiste à une intervention de Demol mais qui l'empêche de tirer correctement, le cadre est raté. Des tirs belges de Claesen puis Scifo ne sont pas bons du tout. Action devant les 16 mètres, un ballon sauté pour Salinas à l'intérieur est foiré par Renquin mais c'est sans dommage pour la Belgique. Tir à ras de sol de Tomas mais depuis quelques minutes la qualité des envois laisse à désirer. Des espagnols réclament doucement un penalty pour un bras de Vervoort mais on avait shooté sur lui. Stéphane Demol prend une jaune avant que Vervoort ne tente un tir, plutôt bon et cadré, sans soucis pour le keep ensuite c'est Scifo qui réessaie mais loupe la cage. Les Diables poussent légèrement, leur % de possession est en augmentation à la demi-heure. Nouveau tir de Vervoort du même endroit à côté cette fois en face c'est Camacho depuis l'intérieur du rectangle qui loupe complètement le but de demi-volée. Une action belge passe du flanc droit au gauche, là-bas dans le coin Vercauteren réalise un centre dont il a le secret, bien courbé le ballon retombe entre le penalty et le petit-rectangle ou Ceulemans en plongeant en avant envoie dans les filets, 0-1. Du coup, les espagnols tentent de reprendre le fil du jeu qu'ils avaient perdu depuis dix minutes mais les belges sont bien dans le match maintenant. Carte jaune pour Tomas après un tackle par l'arrière puis quelques secondes plus tard, l'arbitre réprimande de nouveau le latéral après une autre intervention dure sur Ceulemans, il passe tout près de l'exclusion ! Ca continue avec Calderé qui titille les chevilles de Renquin, ça devrait être au minimum la jaune, qu'il prend d'ailleurs. L'Espagne a de la chance d'être encore à onze !

Des offensives ont lieu, l'Espagne notamment essaie de mettre de la vitesse dans les siennes. Contre-attaque belge à toute allure après un corner, Claesen sur le côté gauche donne vers l'arc-der-cercle à Ceulemans (à la base du contre) qui décale à son tour à droite dans le rectangle pour Veyt en pleine course, le tir du waregemois est détourné de justesse par Zubizarreta, ça frôle le montant énorme occasion de tuer le match. Une minute plus tard Ceulemans croit partir tout seul sur le flanc droit, il est signalé hors-jeu. Monté à la pause, Senor à 40 mètres du but belge voit un appel en oblique dans la surface de Michel, il donne idéalement au madrilène passé devant son opposant mais Michel ne peut tromper Pfaff qui arrive sur lui. Enzo Scifo reste longtemps à terre sur une faute de Camacho. Ca s'anime alors en passant d'une surface à l'autre; sur un centre de la gauche Pfaff doit sortir loin de ses perches pour cueillir tout juste devant un espagnol. Faute de Vervoort pourrait lui valoir une carte. L'Espagne joue un coup-franc rapidement mais Senor, Salinas et Calderé touchant le ballon dans les 16 mètres ne peuvent conclure. Une heure de jeu avec un envoi de Senor rasant à côté. Salinas sort pour Eloy. Contre intéressant mais Claesen est hors-jeu sur une passe de Ceulemans qui lui donnait un face-à-face avec Zubizarreta. La possession est redevenue ibère mais les belges sont attentifs et se reconvertissent vite en mode attaque. Demol sauve in extremis, un court centre dans le petit-rectangle, il réalise volontairement (?) un petit-pont sur Pfaff qui en reste bouche-bée et met en corner, on est passé près d'un autobut ! Long centre dans le rectangle, Butragueno prolonge de la tête vers Eloy au point de penalty, personne ne peut faire quelque chose de cette balle. L'Espagne a pris le dessus maintenant mais évolue par des ballons aériens vers le but de Pfaff et la plupart sont imprécis. Une erreur de Renquin profite à Victor mais désaxé aux 16 mètres, il tire au 1er poteau sur le gardien du Bayern. Les contre-attaques belges sont moins franches. Les défenses sont parfois au bord de craquer mais tiennent le coup. Coup-franc du coin gauche du grand-rectangle de Victor au second poteau ou Camacho ne peut piquer. Frappe bondissante de Michel de l'intérieur de la boîte pris par Pfaff puis sur un centre d'Eloy, Michel pique lui une tête mais à nouveau sur le gardien belge. Changement défensif pour Thys avec Broos qui remplace Veyt. Petit ballon par l'axe sur Victor qui était en poste d'attaquant mais le joueur ne peut battre Pfaff qui ralenti le cuir, Demol dégage loin. Encore un coup-franc pour l'Espagne, au fond à droite c'est donné vers Senor en dehors du rectangle, celui-ci reprend en un-temps à un vingtaine de mètres, ça transperce les lignes et prend à contre-pied Pfaff, 1-1. La Belgique a ensuite une belle chance de but avec Claesen, fort décentré qui force néanmoins Zubizarreta à plonger et détourner en corner. Ceulemans sur la droite donne à Grün en infiltration dans la surface, il tente un petit centre sauté vers Claesen à un mètre de la ligne accompagné d'un arrière adverse, et c'est l'espagnol qui repousse sur Demol, arrivant second sur le ballon après le gardien. Dans le temps additionnel, Renquin et Grün sont à terre de fatigue.

Prolongations dans lesquelles la Belgique est la 1ère à attaquer. On perd une bonne minute trente pour donner un coup-franc côté espagnol, on se presse pas ! Avant la 5e minute les espagnols rétorquent forçant plusieurs phases arrêtées, Calderé trouvé sur la gauche dans le quadrangle, repique vers l'axe mais son tir n'est pas cadré. Eloy aura bien activé son aile droite depuis sa montée. On a l'air plus fatigué dans les rangs belges ? Grün sur une longue passe obtient un face-à-face avec Zubizarreta mais celui-ci a le dernier mot, Grün se plaint d'avoir été retenu tandis que sur la contre-attaque Michel frappe trop au centre du but. C'est plutôt l'Espagne qui mène mais sans se montrer dangereuse. Vercauteren cède sa place à L. Van Der Elst. Le match est plus lent forcément et moins réfléchi. Il faudrait une grosse erreur défensive pour éviter une troisième série de tirs au but sur les quatre quarts de finale. Les ultimes actions des minutes restantes sont anecdotiques, les 22 protagonistes ont compris qu'ils allaient devoir se départager autrement. Senor botte le 1er tir au but, contre-pied sur Pfaff 1-0. Claesen égalise avant qu'Eloy voit son tir à terre arrêté par Pfaff. Le jeune Scifo prend son temps et en force fait 1-2. Jean-Marie Pfaff recommence à faire le malin comme avec Eloy, en allant que tardivement sur la ligne, Chendo marque quand même. Broos fait 2-3 tranquille et c'est au tour de Butragueno qui met en lucarne. Zubizarreta face à Vervoort, le gaucher tape au centre 3-4 pour la Belgique. Victor est le dernier espagnol, il place dans la lucarne également tout va donc reposer sur le duel entre Zubizarreta qui doit arrêter le tir et Léo Van der Elst qui a la qualification au bout du pied; le brugeois ne tremble pas et envoie la Belgique en demi-finale. En conclusion, pour la troisième fois un quart de finale se fini au tirs au but c'est dire le niveau homogène de ceux-ci. L'Espagne globalement a eu la possession du ballon, a légèrement occupé le terrain belge tandis que du point de vue occasion, c'est kif-kif. Logiquement donc les deux nations ont du se départager par une séance de tirs au but. La Belgique ira défier une Argentine qui a impressionné contre l'Angleterre.

Homme du match: Jan Ceulemans

Peu d'individualités se sont réellement détachées lors de ce match, on peut signaler les bonnes prestations de Demol, Senor, Camacho ou Vervoort. Mais celui qui a réussi à se montrer sous un jour entreprenant est le capitaine belge, ses raids vers le but adverse balle au pied, son activité dans le jeu physique et engagé puis enfin il ouvre le score et a été à la base de la plupart des actions offensives.

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