Match 10

Groupe C

3 juin 2002

Munsu Stadium, Ulsan (33,842)

Brésil - Turquie 2-1 (Arb: Kim Young-Joo, COR)

Buts: 45+2' Sas (0-1), 50' Ronaldo (1-1), 87' Rivaldo (2-1 Pen)

1 Marcos (Palmeiras, 28)

2 Cafu (C) (AS Roma, 31)

3 Lúcio (B. Leverkusen, 24)

4 Roque Júnior (AC Milan, 25)

5 Edmílson (Ol. Lyon, 25)

6 Roberto Carlos (Real Madrid, 29)

8 Gilberto Silva (Atl. Mineiro, 25)

9 Ronaldo (Inter Milan, 25) > 73'

10 Rivaldo (FC Barcelone, 30)

11 Ronaldinho (PSG, 22) > 67'

19 Juninho Paulista (Flamengo, 29) > 72'

Remplacements

17 Denílson (Betis Séville, 24) J < 67'

18 Vampeta (Corinthians, 28) < 72'

21 Luizão (Gremio Porto Alegre, 26) < 73'

Sélectionneur Luiz Felipe Scolari

1 Rüştü Reçber (Fenerbahçe, 29)

3 Bülent Korkmaz (Galatasaray, 33) > 66'

4 Fatih Akyel (Fenerbahçe, 24) J

5 Alpay Özalan (Aston Villa, 29) J R

8 Tugay Kerimoglu (Blackburn, 31) > 88'

9 Hakan Şükür (AC Parme, 30)

10 Yildiray Baştürk (B. Leverkusen, 23) > 66'

11 Hasan Şaş (Galatasaray, 25)

16 Ümit Özat (Fenerbahçe, 25)

20 Hakan Ünsal (Blackburn, 29) J R

21 Emre Belözoglu (Inter Milan, 21)

Remplacements

6 Arif Erdem (Galatasaray, 30) < 88'

17 İlhan Mansız (Besiktas, 26) < 66'

22 Ümit Davala (AC Milan, 28) < 66'

Sélectionneur Senol Günes

Résumé

Ce Premier Tour pour le Brésil à tout l'air d'une balade, la Seleçao étant placée face à des adversaires assez nettement à sa portée. Pour la première fois de son Histoire le Brésil n'arrive pas sur le sol asiatique avec l'étiquette de favori, la faute à une phase qualificative lamentable, dirigé par trois coachs différents et une crise latente enfin une élimination en Copa América contre le Honduras en Quarts. Luis Scolari s'est recentré sur des éléments issus du championnat brésilien pour encadrer les expatriés prestigieux, si l'équipe est très discutée, elle a toutefois fière allure notamment le secteur offensif avec Rivaldo, Ronaldinho et Ronaldo, ce dernier après des longs mois de galère semble avoir ses tracas physiques derrière lui. La Turquie n'avait plus participé à l'événement depuis 1950 ! Mais cette génération dorée est gorgée de talents à tous les postes, de nombreux joueurs désormais évoluent dans les clubs du continent et plus uniquement dans les grands clubs stambouliotes. Il y a immédiatement de la hargne des deux côtés dans les duels. Les brésiliens se créent déjà plusieurs actions par la droite. Frappe hors du rectangle de Ronaldo, trop enlevée. Juste avant la 5e la Turquie a sur ses premières possessions et répond ainsi à son adversaire. La Seleçao privilégie fortement la flanc droit avec Cafu et Juninho. Sorti de son rectangle Rüstü loupe son dégagement au pied envoyant le cuir en plein sur Ronaldinho qui tente le tir direct malgré le retour de deux arrières sur leur ligne, cela retombe sur le toit du but ! La domination brésilienne est indiscutable. Tir de Rivaldo à plus de trente mètres assez nettement au-dessus du but. À la 10e action ou Juninho essaie de donner à Ronaldo pile sur la ligne des seize mètres, contrée in extremis. Le Brésil ne laisse aucunement respirer la Turquie, les assauts reviennent sans cesse sur le rectangle. Coup-franc bien placé pour la Seleçao à la 12e mais la combinaison et la feinte ne marchent pas Ronaldinho envoie sur le mur, c'est dévié en corner. Lors des rares possessions turques on se rend compte que cette formation sait jouer au foot que techniquement il y a des qualités individuelles. Deux hommes à terre, arrêts de jeu pour soigner les joueurs turcs. Après la 15e le forcing sud-américain s'est relâché, la Turquie en profite pour grignoter du terrain et remonter son bloc. Centre vicieux de Sas devant le petit-rectangle de Marcos, celui-ci touche le cuir juste avant Sükür. Combinaison ratée aussi sur un coup-franc turc, cependant Tugay balance une frappe comme elle vient dans le tas de joueur placé dans la surface, ça rebondit sur Gilberto Silva et va lécher le sommet de la latte; sur le corner qui suit Marcos doit claquer la balle par-dessus la barre car il était rentrant et Alpay aux aguets. Carte jaune pour Fatih sur protestation. À la moitié de la première période, le temp a baissé. Ünsal est aussi jauni ! Le Brésil s'est réimplanté dans le camp adverse, mais la poussée est moins intense qu'auparavant. Le capitaine Cafu continue à dévaler son côté droit; arrêt de jeu car celui-ci prend un coup au visage. Seulement 54% de possession pour le Brésil, étonnant. Les centres brésiliens manquent de précision jusqu'à maintenant. Bon tir de Juninho à dix sept mètres, un rien à côté, sur une remise en pivot de Ronaldo. Le côté gauche auriverde est plus présent depuis quelques instants. Une demi-heure de match. La Turquie reprend à nouveau du terrain dans ce début de troisième quart d'heure. Demande de penalty d'Alpay suite à un coup-franc, il est bousculé par Edmilson, mais cela semble fort fort léger pour le siffler ! Ce sont plutôt les turcs qui mènent le jeu, avec un envoi cadré de loin de Tugay sur Marcos. Ronaldo élimine deux hommes à gauche avant de mesurer un excellent centre face au but à hauteur du petit-rectangle sur lequel Rivaldo vient boxer du front, Rüstü en contre-pied à toutefois un réflexe de la main pour stopper, plus belle occasion du match jusqu'à présent. On a entamé les cinq dernières minutes avant la pause. Des vingt mètres tir ras de sol de Rivaldo sur lequel Rüstü se couche bien, prenant en deux fois. Alpay est averti à son tour pour une faute d'antijeu sur Ronaldo. Coup-franc rasant à distance de R. Carlos trop au centre du cadre sur le keep. Long dégagement du gardien brésilien que Rivaldo prolonge de la tête vers Ronaldinho qui jaillit, pour pénétrer dans la surface adverse, il perd son face-à-face avec Rüstü, encore une grosse chance de but manquée ! Les brésiliens ont certainement abusés des tentatives de loin, ils auraient mieux fait d'essayer de s'approcher du but. Surtout que dans le temps additionnel de cette mi-temps, les médians turcs récupèrent la balle à une quarantaine de mètres du but de Marcos, Bastürk s'avance et peaufine une balle par-dessus la défense au second piquet qui est fusiller par Sas au poteau devant lui 0-1. Surprise au repos la Turquie mène au score.

Frappe de plus de vingt mètres de Ronaldo en plein sur le gardien. Cela redémarre en mode mineur, alors qu'on aurait pu croire que le Brésil aurait accéléré ? Rivaldo s'essaie dans un solo à l'intérieur du rectangle turc mais butte sur le gardien, Ronaldo attrape le second ballon mais voit son shoot bloqué. Quelques secondes plus tard, le Brésil égalise tout de même via un centre tendu de Rivaldo depuis la gauche, Ronaldo accélère entre les deux défenseurs centraux et se jette en avant des deux pieds pour couper la trajectoire, cela marche 1-1 à la 50e. Vu toutes les occasions, cette égalisation est normale. Les deux minutes suivants le but, ce sont les turcs qui font le jeu dans la moitié adverse mais sans atteindre des zones dangereuses. Action individuelle de Ronaldo hors du rectangle, il passe deux adversaires avant de tenter d'enrouler au second poteau mais cela fini entre les mains de Rüstü. Les deux formations s'attaquent alternativement à la 55e, les brésiliens sont toutefois plus incisifs. Essai à distance sur un coup-franc de Ünsal, cadré et puissante cette tentative est prise par Marcos sans trop de problème; quatrième tir cadré de la Turquie, huit pour le Brésil. Corner remisé de la tête par Edmilson en seconde zone sur lequel Ronaldo et Lucio sont tout proches de pouvoir conclure, un défenseur et le gardien s'y opposent. Décalé dans les seize mètres Juninho voit son envoi au premier poteau écarté par Rüstü; sur le coup de coin Rivaldo inscrit un but de la tête mais justement annulé pour un hors-jeu. La Seleçao est bien plus dangereuse que la Turquie désormais. Deux changements effectué par Günes, pour revitaliser le secteur offensif. Coup-franc excentré loupé pour la Turquie, balancé directement derrière le but alors qu'il y avait eu du tirages de maillots devant le but ! Denilson remplace Ronaldinho, un dribbleur pour un autre. C'est la Turquie qui refait le jeu depuis deux ou trois minutes mais en peinant à entrer dans la surface adverse, en dehors des phases arrêtées. Le mur brésilien vole un coup-franc bien situé aux turcs avec l'appui de l'arbitre qui ne dit rien alors que clairement des joueurs sud-américains n'étaient pas à distance règlementaire, malgré les réclamations ! Le Brésil produit deux actions se finissant devant le but sans occasion. Juninho sort puis Denilson est averti un peu sévèrement. Ronaldo cède son poste d'avant-centre à Luizao du Gremio. C'est Denilson qui a pris les manettes du jeu brésilien depuis son entrée au jeu, le côté gauche est le seul à animer l'attaque avec l'aide de Roberto Carlos, bien que rien de concret n'en ressorte. 75e minute. Tir non cadré de Rivaldo de vingt mètres. Beaucoup moins de rythme dans cette fin de partie. Sur l'aile gauche, coup-franc excentré dont se charge Roberto Carlos, l'envoi est puissant mais rebondit sur Luizao, le second ballon est repris par l'arrière gauche du Real Madrid ... du droit mais trop enlevé ! Il n'y a plus que par Denilson que le Brésil amène le ballon devant le rectangle, mais il ne trouve pas ses équipiers. Clairement le Brésil domine depuis quelques minutes, les turcs ne réussissent plus à contre-attaquer. Encore cinq minutes dans le temps règlementaire. Sur une passe vers le rectangle, Alpay accroche Luizao en dehors de celui-ci pourtant l'arbitre sud-coréen estime que la faute a été commises à l'intérieur et siffle un penalty ! Cette erreur est une aubaine pour Rivaldo qui fait 2-1 à la 87e. Dernier changement turc avec Arif Erdem qui se met tout de suite au boulot en donnant un coup-franc à droite que Sas entre le pont de réparation et les six mètres ne peut cadrer de la tête. Dans les arrêts de jeu le Brésil poursuit son jeu en attaquant. Tir raté de Luizao dans les seize mètres sur Rüstü. Dans l'arc-de-cercle, coup-franc intéressant pour la Turquie mais Arif l'envoie dans le mur; sur le contre qui suit Denilson centre profondément sur Rivaldo, Rüstü laisse filer le cuir sous son nez le meneur du Barca va le rechercher avant que cela sorte, le gardien accroche alors Rivaldo mais l'arbitre siffle un corner ! Alors que Rivaldo perd du temps pour botter le coup de coin, Ünsal shoote le ballon dans les jambes du brésilien qui s'effondre ! L'arbitre adresse une seconde carte à Ünsal qui est expulsé. En conclusion, le Brésil mérite sa victoire ayant dominé dans le jeu et aux nombres d'opportunités de buts. Pourtant sans l'aide de l'arbitre à la 86e qui offre un penalty cadeau (clairement la faute est en dehors du rectangle) aux hommes de Scolari, ce match ce serait probablement fini par un match nul ! Le jeu brésilien s'appuie essentiellement sur la capacité de courses balle au pied de ses joueurs, plus que sur un jeu de passes, la virtuosité technique des auriverdes faisant le reste; très longtemps les attaquants ont frappé à distance au lieu d'essayer de se rapprocher. La Turquie a plutôt bien joué et résisté.

Homme du match: Rivaldo

Malgré cette tendance à trop tirer de loin qu'à Rivaldo, c'est lui qui a été l'homme clé du match. Un superbe assist pour le premier but et puis la conversion du penalty à trois minutes de la fin. Rivaldo comme Ronaldinho ou Juninho a bien animé le secteur offensif. Dans l'ensemble, ça a été un bon match de foot et donc d'autres et des deux camps sont à créditer d'une bonne note, notamment Rüstü qui a du sortir plusieurs arrêts importants sur les frappe lointaine.

munsu stadium